Critique : Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés

Malgré ma déception avec À couteaux tirés, j’en avais tout de même gardé une image sympathique. Principalement grâce à Daniel Craig et à la maîtrise de son réalisateur / scénariste Rian Johnson. Du coup, savoir que Netflix avait acheté les droits de diffusion de sa suite et même carrément du troisième opus avait de quoi me ravir. Comprendre par-là, je vais pouvoir les voir sans devoir claquer pour des places de cinéma.

En relisant ma critique d’À couteaux tirés pour raviver mes souvenirs concernant ce que je n’avais pas apprécié (petit choc en découvrant la note de 5/10, dans ma tête, c’était un 7), je me suis rendu compte que mon principal reproche était un héros faiblard (précision, l’autre héros avec le détective Benoit Blanc) et une résolution devinée beaucoup trop tôt. C’est toujours chiant quand on a une heure d’avance sur les héros.

On reprend la même formule (et on fait mieux)

Pour Glass Onion (au passage, pour l’anecdote inutile, Rian Johnson n’a pas aimé que Netflix ait insisté pour ajouter le sous-titre « Une histoire à couteaux tirés », il n’apparait d’ailleurs pas dans le long-métrage), le réalisateur de Star Wars : Les Derniers Jedi a corrigé le tir à mes yeux. Le véritable héros de l’histoire est intéressant à suivre et la résolution finale n’est pas aisée à deviner. Dès lors, je me suis laissé porter par l’intrigue comme si je dévorais un album de Ric Hochet jusqu’à un climax assez jouissif (quel fabuleux et hilarant monologue de Blanc).

Pour le reste, on est exactement sur les mêmes (excellents) standards qu’À couteaux tirés. Réalisation impeccable bourrée de bonnes idées (j’ai adoré le passage de la résolution du puzzle du début), humour subtil et excellent casting XXL même si versant un peu trop dans la caricature à mon goût (à noter des excellents caméos dont celui non prévu d’Ethan Hawke, mais comme il était à côté en train de tourner Moon Knight, il en a profité) offrant une dynamique de groupe intéressante.

De plus, même si la structure est presque identique, Rian Johnson a le mérite de nous faire bouger et découvrir un nouveau décor tout aussi fascinant que celui de son prédécesseur.