Critique : Fright Night

Jerry, un voisin qui vous veut du bien
Réalisateur Craig Gillespie (Une fiancée pas comme les autres, Mr. Woodcock)
Scénariste Marti Noxon (derrière Numéro Quatre, gloups, et a pas mal travaillé dans les séries notamment Mad Men, Buffy contre les Vampires, Grey’s Anamtomy, ça refroidit non?)
Acteurs Anton Yelchin (Star Trek, Terminator Renaissance), Colin Farrell (prochainement dans le remake de Total Recall), Toni Collette (United States of Tara), David Tennant, Imogen Poots (Chatroom) et Christopher Mintz-Plasse (Kick-Ass, SuperGrave)
Interdit aux moins de 12 ans
Pays États-Unis, Inde Date de sortie 14 septembre 2011
Genre Comédie, Horreur Durée 2h
Charlie Brewster est au top : élève de terminale parmi les plus populaires, il sort en plus avec la plus jolie fille du lycée. Il est tellement cool qu’il méprise même son meilleur pote, Ed. Mais les problèmes vont arriver avec son nouveau voisin, Jerry. Sous les dehors d’un homme charmant, il y a chez lui quelque chose qui cloche. À part Charlie, personne ne s’en rend compte, et surtout pas sa mère. Après l’avoir observé, Charlie en vient à l’inévitable conclusion que son voisin est un vampire qui s’attaque à leur quartier… Bien sûr, personne ne croit le jeune homme, qui se retrouve seul pour découvrir d’urgence un moyen de se débarrasser du monstre…

Fright Night est le remake de Vampire, vous avez dit Vampire ?. Au passage, on se demande pourquoi on n’a pas conservé sa traduction française surtout que cela pouvait permettre de faire rempiler les fans de la comédie horrifique. Encore une de ces voies du marketing impénétrables.

Bref, pour parler de l’original, j’avoue qu’il ne m’a pas marqué. Je n’ai que quelques bribes de souvenirs. Je serais incapable de vous raconter l’histoire donc je suis aller voir ce remake avec Colin Farell en tant que Jerry le vampire sans vraiment d’appréhension, ni en voulant le comparer à l’original.

On commence avec un début façon teen movie du pauvre. Pas étonnant quand on voit qui a signé le scénario (oui, elle nous a aussi fait le très mauvais Numéro Quatre). Mais heureusement les évènements s’emballent plutôt vite. Le penchant pour les veines gorgées de sang de Jerry est vite découvert grâce au meilleur ami du héros. Mais au moins, on laisse un peu de temps à Colin Farell pour cabotiner et il le fait plutôt bien. Il fallait au moins ça quand on voit le peu de talent de l’acteur principal. Avec sa manie, de baisser la tête en avant à chaque fois qu’il parle et sa diction à foutre des claques. Sans parler de ces yeux de merlan frit.

Et là vient une grosse incohérence du film : la copine. Non contente d’être une bombasse, elle se permet aussi de savoir jouer et dispose d’atouts non pas physiques (enfin si mais pas seulement) mais charnelles. Sans nul doute qu’on devrait la revoir rapidement. La grosse incohérence : Comment le héros a-t-il réussi à sortir avec?

Pour Toni Colette, on se demande un peu ce qu’elle fout là tant son personnage est inexistant et c’est dommage. Surtout qu’il y avait moyen de faire vivre une romance trouble entre son personnage et Jerry. Mais bon, ça fait toujours plaisir de revoir Toni.

Venons au film. Il n’arrive jamais réellement à s’emballer. On se contente de suivre les événements sans y rentrer, la faute à un manque flagrant de pèche dans tous les compartiments du film.

Au moins je me suis bien marré sur une scène complètement ratée : la course poursuite en voiture entre le trio de héros et Jerry. J’avais la sensation que le réalisateur avait filmé un parc d’attraction où les héros étaient dans une voiture et qu’on la faisait bouger en fonction des événements se déroulant sur l’écran l’entourant tel le parc d’attraction de Spider-Man à Universal Studios. Le pire, c’est que c’est sans doute le cas.

Je ne sais plus trop quoi dire tellement le film est assez plat. La partie comédie m’a emmerdé, la partie horrifique s’en sort un peu mieux sans jamais arriver à quelque chose d’abouti tellement l’ensemble respire le sentiment de déjà-vu. Notons tout de même un combat assez sympathique entre le héros et son meilleur ami, le Red Mist de Kick Ass.

Oups, j’ai failli oublier de parler du clone d’Aldous Snow (le rockeur fou de Sans Sarah, rien ne va et sa suite American Trip). Ben en fait, il n’y a pas grand chose à dire si ce n’est l’exemple flagrant des blagues pourries du film, le personnage de comique chargé de faire marrer le teen pour qu’il aille dire à ses potes : « Ouah, trop classe le film. Y a un mec tordant ! ». Mais bon quand on n’a pas le talent de Russell Brand, on évite de le copier.

Petite mention de la 3D. Si elle est très mauvaise dans l’ensemble du tournage, elle dispose de quelques effets plutôt sympathiques comme des objets lancés à la face du spectateur mais le clou survient lors de la mort des vampires laissant échapper une gerbe d’étincelles qu’on se surprend à vouloir saisir. Un bel effet redonnant un peu de cachet à la 3D.

Pour le mythe du vampire, c’est le mythe classique qui est repris. Il ne peut pas rentrer dans une maison sans y être invité, il craint le soleil, les croix, etc… Mais si vous raffolez de ce mythe, je vous conseillerais de voir si ce n’est déjà fait l’excellent Morse (ou son remake américain tout aussi réussi, Laisse-Moi Entrer).

Fright Night n’est pas un bon film d’horreur, ni une bonne comédie. L’ensemble manque cruellement de pèche et de folie. La réalisation est plate, le scénario prévisible et calqué sur Numéro Quatre (même blagues pourris). On suit les évènements sans trop s’ennuyer (surtout grâce à Colin Farell) mais sans jamais s’enthousiasmer.

A réserver aux fans de Numéro Quatre.

Sa scène culte : le combat contre le meilleur ami

Note : 4/10

3D : nulle mais des effets sympathiques

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