Critique : Docteur Frankenstein

Victor et Igor, les amis forts

Fiche

Titre Docteur Frankenstein
Réalisateur Paul McGuigan
Scénariste Max Landis
Acteurs James McAvoy, Daniel Radcliffe, Jessica Brown Findlay, Andrew Scott, Charles Dance
Titre original Victor Frankenstein Date de sortie 25 / 11 / 2015
Pays États-Unis Budget
Genre Drame, Horreur, Science fiction Durée 1h 49

Le scientifique aux méthodes radicales Victor Frankenstein et son tout aussi brillant protégé Igor Strausman partagent une vision noble : celle d’aider l’humanité à travers leurs recherches innovantes sur l’immortalité. Mais les expériences de Victor vont trop loin, et son obsession engendre de terrifiantes conséquences. Seul Igor peut ramener son ami à la raison et le sauver de sa création monstrueuse.

Photo de Docteur Frankenstein réalisé avec James McAvoy, Daniel Radcliffe
« Hé Igor, j’ai une idée… Et si on jouait à la marelle ? »

Critique

Ce n’est pas la première fois qu’on voit Frankenstein à l’écran, ni la deuxième, ni la troisième, car ça fait plus de quatre-vingts fois qu’il y a eu droit. Rien que récemment avec I, Frankenstein et la série Penny Dreadful. Mais que peut-on encore dire sur le mythe ?

Docteur Frankenstein se focalise sur une amitié, celle liant Igor et son maître, Victor Frankenstein (qui est d’ailleurs le titre VO). Bon, Igor n’existe pas dans le roman de Mary Shelley, donc toi qui espère une adaptation fidèle, abandonne tout espoir. De toute façon, entre nous, on n’en veut pas vraiment parce que bon, on en a déjà suffisamment soupé. Donc ici, Victor est incarné par James McAvoy aka Professeur X et Igor par Daniel Radcliffe aka Harry Potter. Les « aka » vous servent à savoir qui sont les acteurs. Oui, je pense à toi public qui n’arrive pas à retenir le nom des acteurs.

Première chose, le film s’ouvre plutôt bien avec une scène au cirque entièrement narrée par Igor et qui permet d’admirer un style graphique, mêlant dessins d’anatomie old school et plan filmé, assez plaisant. C’est aussi l’occasion de découvrir l’ex-sorcier en bossu. Un artifice bien foutu et profitez-en, car ça ne dure pas longtemps.

Par la suite, on suit Victor et Igor dans leur tentative de créer la vie à partir de steaks haché. C’est la partie la plus chiante, car la moins intéressante. On passe notre temps à voir Victor postillonner sur Igor (pauvre Daniel) et clamer qu’il est un génie, le plus grand de tous les temps. Bref, Victor nous fait du Sherlock tandis qu’Igor reprend le rôle de Watson.

Sherlock, l’épisode spécial Frankenstein

C’est drôle, car le réalisateur Paul McGuigan a justement réalisé 4 épisodes des saisons 1 et 2 de la série Sherlock. Je me demande même s’il n’a pas été embauché pour reconstruire la fameuse dynamique entre Benedict Cumberbatch et Martin Freeman avec Victor et Igor. De la série, on retrouve d’autres éléments comme Andrew Scott, aka James Moriarty, en inspecteur habité par la lumière de Dieu et donc grand méchant de l’histoire (ce qu’il fait plutôt bien, d’ailleurs). Bref, ça ressemble à un épisode de Sherlock, mais en beaucoup moins bien. Seule la réalisation et la présence soutenue d’effets spéciaux (plutôt corrects dans l’ensemble) permettent de clamer qu’on est au cinéma.

Venons à la créature. Franchement, j’ai été épaté. Son look est une sorte d’hommage à l’originel tout en le modernisant et détail important, pas d’effets spéciaux. C’est un mec sous le costume. Ah, ça fait du bien. Bref, je me suis bien amusé sur cette séquence, mais ça fait bien peu pour un film d’une heure cinquante.

Par Christophe Menat qui se dit qu’il ne reste plus que deux semaines avant Star Wars 7, le .

Photo de Docteur Frankenstein réalisé avec Andrew Scott
– Meurs Sherlock ! Meurs !
– Coupez ! Andrew, tu n’es pas sur le bon plateau.

Conclusion

Au lieu de resservir la soupe Frankenstein et sa créature, Docteur Frankenstein préfère se concentrer sur la relation entre Victor Frankenstein et Igor tout en changeant quelques éléments. Si la réalisation n’est pas dégueulasse, les acteurs plutôt bons et la créature réussie, je n’ai pas été vraiment convaincu à ce qui ressemble à un épisode de la série Sherlock où ce dernier se mettrait dans la peau du savant fou.

+

  • Style graphique original
  • La créature

  • Les postillons de Victor
  • Les poils sur le torse d’Igor
  • Rien de franchement nouveau sous le ciel de Shelley
4/10
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