La naissance de Streamberry
Fiche
Titre | Black Mirror | Titre VO | – |
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Créateur | Charlie Brooker | ||
Acteurs | Annie Murphy, Salma Hayek, Michael Cera, Himesh Patel, Wunmi Mosaku, Ben Barnes, Samuel Blenkin, Myha’la Herrold, Daniel Portman, John Hannah, Aaron Paul, Josh Hartnett, Kate Mara, Rory Culkin, Zazie Beetz, Clara Rugaard, Danny Ramirez, Anjana Vasan, Paapa Essiedu | ||
Saison | 6 | Nombre d’épisodes | 5 |
Date de sortie | 15 / 06 / 2023 | Durée | 42 à 80 mn |
Genre | Drame, Mystère, Science-fiction, Thriller | Chaîne | Netflix |
Critique
Après le ratage avec la saison 5, la série d’anthologie Black Mirror avait fort à faire pour redorer son blason. Pour l’anecdote, je me suis rendu compte seulement à la sortie de cette sixième saison que je ne l’avais pas vu. Il faut dire que ses retours ne m’avaient pas motivé à me lancer tout de suite. Puis, j’ai oublié.
Néanmoins, avant de croquer la sixième saison, j’ai pris le soin de la visionner même si, vu la nature de la série, ce n’était pas obligatoire. Pour le coup, me concernant, sa mauvaise réputation est méritée. J’étais là à me dire que si ça se trouve, Black Mirror, ayant toujours le même scénariste depuis ses débuts, a fini par arriver au bout de son truc. Ce n’est pas facile quand même de toujours trouver des nouvelles intrigues surprenantes.
Heureusement, cette sixième saison, malgré quelques curiosités, m’a rassuré.
Joan est horrible (Joan Is Awful) – 9/10
De loin, mon épisode préféré de la saison. En même temps, je venais d’enchaîner trois épisodes décevants avec la saison 5. Pour être franc, j’ai commencé cet épisode dans le même mood, en mode « mouais, bof, ce n’était plus que c’était, Black Mirror ». Puis le twist débarque et change tout le game.
S’ensuit une aventure méta totalement dingue et imprévisible, le tout avec un humour grinçant émettant un avertissement sur les dérives possibles de la technologie. Bref, du grand Black Mirror comme on les aime.
Loch Henry – 8/10
Réalisé par Sam Miller, un habitué de la série Luther dont il a réalisé 10 épisodes, on est clairement sur une mise en abîme méta du service Netflix et ses documentaires sensationnalistes à la chaîne. J’ai été sincèrement épaté par sa capacité d’auto-dérision.
En tête d’affiche, Samuel Blenkin qui m’a époustouflé dans l’épisode « Cancer Attack » de la série Atlanta (S3E5). Bref, on est sur un rythme pépère, mais fascinant, jusqu’à l’inévitable twist (même si un peu prévisible, car on nous y prépare).
Mon cœur pour la vie (Beyond the Sea) – 5/10
Il était mon épisode le plus attendu de la saison parce qu’Aaron Paul, surtout avec une affiche intrigante. À l’arrivée, c’est l’épisode que j’ai le moins aimé de la saison. Comme quoi, ce n’est jamais bon d’avoir des grosses attentes.
La faute à un rythme très lent (purée, avec 1h 20, c’est la durée d’un film) et une intrigue dont beaucoup trop de questions sans réponse (Quelle est la mission des protagonistes ? Ne peuvent-ils pas faire demi-tour ?) m’ont empêché de rentrer dedans.
Puis bon, au final, on digresse très rapidement dans une histoire de cul sans grand intérêt dont le dénouement est prévisible, car facile.
Mazey Day – 5/10
Oh chouette, Zazie Beetz (oui, je suis un gros fan de la série Atlanta). Puis, l’excitation redescend très vite à cause d’un récit dont on se demande longtemps que ça fout dans un Black Mirror jusqu’à un twist très bien vu (il m’a pris totalement par surprise). Dommage que, finalement, l’après-twist soit expédié. Bref, on passe rapidement à l’épisode suivant.
Démon 79 (Demon 79) – 8/10
Particularité de l’épisode, le créateur de Black Mirror n’est pas seul au scénario car accompagné par Bisha K. Ali, la créatrice de la série Miss Marvel. Toby Haynes, lui a réalisé 6 épisodes de la série Andor, adopte un style reprenant celui des films d’horreur du début des années 80.
Son histoire rappelle pas mal Dead Zone, le roman de Stephen King sorti en 1979 (tiens, tiens). Le tout avec humour et gore sans oublier l’intéressant contexte social et ses deux personnages principaux (dont un, inattendu) attachants.
Le délire est prolongé jusqu’à un final que j’ai adoré. Petit coup de cœur surprise.
Dans l’ensemble de la saison, on a une bonne cuvée de Black Mirror même si je me demande si les deux derniers épisodes ont leur place dans la série vu leurs thèmes. Peu importe, du moment que ça permet à la série de se renouveler et, surtout, de nous surprendre. À noter les délicieuses références inter-épisodes parsemées.
Par Christophe Menat parti s’abonner à Streamberry, en bon pigeon.
Conclusion
Après la décevante cinquième saison, ça fait du bien de boire une bonne cuvée de Black Mirror. J’ai même eu trois épisodes forts : Loch Henry, Démon 79 et mon préféré de la saison, Joan est horrible. |
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8/10 |