Critique : Beckham

Un documentaire sur David Beckham. Vu le bonhomme (autant le footballeur que la star planétaire – on parle quand même d’un mec ayant un film proposant de la jouer comme lui), ça peut être intéressant, mais j’avoue avoir eu quelques doutes. Je m’attendais à un documentaire soft façon Tony Parker : The Final Shot (2021) et Anelka : L’Incompris (2020) ou alors un outil marketing comme celui de Neymar. Du coup, j’ai été agréablement surpris en découvrant quatre épisodes pour une durée totale approchant les cinq heures.

On imagine bien qu’avec une carrière telle que celle de l’ancien capitaine de l’Angleterre, il y en avait des choses à dire. Si je connaissais les grandes lignes, m’amusant d’ailleurs à jouer à reconnaître les footballeurs de mon enfance, j’ai tout de même découvert des trucs. À commencer par l’horrible passage post-Coupe du monde 98 perdu aux tirs aux buts face à l’Argentine. En France, ça n’avait pas fait grand bruit. M’enfin, ce qu’a fait l’Angleterre à son Golden Boy est assez écœurant, mais bon, vaut mieux pas juger vu les casseroles du même style qu’on traîne, Knysna entre autres.

Dans la lumière et dans l’ombre

Vu les fréquentations de Beckham, les personnages interrogés ont un gros standing, que ce soit côté MU ou Real Madrid, et livrent quelques anecdotes sympathiques jusqu’à parler des conflits (la fameuse chaussure lancée par Ferguson). On a aussi quelques passages marrants comme celui où David Beckham insiste auprès d’une Posh en plein interview pour qu’elle avoue la vérité concernant la voiture de son père. Tandis que d’autres sont émouvants comme les interventions de la secrétaire de MU ou du père Beckham. Bref, ce qui transpire dans l’ensemble, c’est la sincérité. Il y a une volonté de raconter David Beckham tel qu’il était, avec ses forces et ses faiblesses. Même si les faiblesses semblent être un peu zappées, comme, par exemple, la tromperie.

Au niveau de la réalisation, j’ai beaucoup aimé les passages où la caméra filme les interviewés en gros plan pendant qu’ils regardent des images d’archive. L’effet est cool en plus de vibrer la corde nostalgique chez eux.

Côté football, loin d’être au cœur du documentaire, seuls les plus grands événements sont évidemment retenus ce qui amène ce petit côté désagréable de ne pas avoir tout parcouru. Surtout durant la période MU du premier épisode où j’ai eu l’impression d’avoir des sauts de cabri dans le temps. Quoiqu’il en soit, du moment qu’on a le passage où il finit sa carrière en larmes au PSG, je suis satisfait. C’est un moment qui m’avait marqué à la télévision.