Critique : Avalonia, l’étrange voyage

Aouch, quand même, 5,5/10 sur IMDb pour un Disney, c’est une sacrément mauvaise note. D’autant plus qu’Avalonia, l’étrange voyage a fait un four au box-office avec 37 millions de dollars au total sur le sol américain. Pour un film budgété à 120 millions, ça la fout mal. Le tout avec l’annonce de Disney France de ne pas sortir le film dans les salles françaises, même s’il s’agit du Disney de Noël, afin de mettre un coup de pression au gouvernement concernant la chronologie des médias. En général, on fait ça avec un film auquel on ne croit pas trop, pas un Avatar 2. Bref, tout était réuni pour un truc vraiment pourri.

Mais bon, quand t’as des gamins, un nouveau film familial « gratuit » sur Disney+, ça ne se refuse pas. Puis rapidement, au visionnage, j’ai émis une hypothèse concernant les mauvaises notes. Encore un coup des « anti-woke ». En effet, Avalonia, l’étrange voyage présente un couple composé d’un blanc et d’une noire dont le fils adolescent est ouvertement gay. À la fin du film, je suis allé vérifier la répartition des notes et ça n’a pas manqué. 26,8 % des votants ont mis 1/10. Ça m’a bien fait marrer, car c’était d’une telle prévisibilité.

Encore un coup des « anti-woke »

Après, ça ne veut pas dire non plus qu’Avalonia, l’étrange voyage est un excellent Disney. Derrière la caméra, on retrouve Don Hall, le réalisateur de Les Nouveaux Héros (2014), Vaiana : La Légende du bout du monde (2016) et Raya et le dernier dragon (2021). Il refait équipe avec Qui Nguyen, le scénariste de Raya. C’est qui, Nguyen ? Non, Qui, c’est son prénom.

À mes yeux, le plus gros problème d’Avalonia, même s’il n’est pas mauvais, est qu’il est très lambda. On retrouve les thématiques classiques de Disney avec les mêmes formules comme l’animal de compagnie comique et les problèmes familiaux sur une structure usée jusqu’à la moelle. On a même une ouverture rappelant le Pixar Là-Haut (2009) au point que j’ai cru un instant qu’il s’agissait d’un spin-off.

De plus, visuellement, il peine à se démarquer. Si le monde étrange parait prometteur au premier abord, finalement rien ne sort spécialement du lot, mis à part la révélation finale sur la nature du monde. Concernant cette dernière, je ne m’y attendais pas et j’ai beaucoup aimé, et en plus, ça envoie un beau message à l’Avatar : La voie de l’eau.

Bref, il s’agit d’un Disney qu’on a l’impression d’avoir déjà vu ailleurs. Heureusement, le studio a suffisamment d’expertise pour livrer un divertissement efficace à défaut de plus.