Critique : Ash vs. Evil Dead – Saison 1

Who you gonna call now ? Ghostbeaters !

Fiche

Titre
Ash vs. Evil Dead
Créateurs Ivan Raimi, Sam Raimi, Tom Spezialy
Acteurs Bruce Campbell, Ray Santiago, Dana DeLorenzo, Jill Marie Jones, Lucy Lawless
Titre original Saison 1
Pays États-Unis Nombre d’épisodes 10
Genre Action, Comédie, Horreur Format 30 mn
Diffusion d’origine 31 / 10 / 2015 Chaîne Starz

Alors qu’il vit caché depuis 30 ans, Ash se voit contraint de reprendre du service et d’affronter ses démons. Au sens propre comme au figuré. Mais cette fois, il n’est plus seul pour combattre les forces du Mal.

Photo d'Ash vs Evil Dead avec Bruce Campbell
« Chewie, we’re home. »

Critique

Je n’ai jamais vraiment porté la saga Evil Dead dans mon cœur. Il faut dire que j’avais longtemps fantasmé sur les aventures d’Ash en lisant Mad Movies ou en regardant les affiches. Puis finalement, quand est arrivé le jour où j’ai pu enfin voir la trilogie, j’ai été un peu déçu. C’est donc ça, la saga culte que tout le monde me vendait ? Pour être franc jusqu’au bout, j’ai même préféré le remake. Quoi qu’il en soit, ça ne veut pas pour autant dire que je n’ai pas aimé les films, donc d’un côté, j’étais vraiment curieux de revoir Bruce Campbell dans le rôle.

Sam Raimi s’est vraiment impliqué sur cette première saison dont il en est le créateur avec son frère et où il a écrit et réalisé le premier épisode. Un bon moyen d’authentifier cette série. De toute façon, ce n’était pas vraiment la peine, car le visionnage du premier épisode suffit amplement pour retrouver nos marques. Malheureusement, par la suite, la qualité des épisodes baissent un peu allant même jusqu’à connaître un sérieux coup de mou en milieu de saison avant d’atteindre le firmament avec les excellents trois derniers épisodes.

Côté casting, on ne parlera pas d’Ash, car Bruce Campbell est Ash, donc ça ne sert à rien de le juger. Il est fidèle à lui-même avec toujours la bonne réplique ringarde qu’il faut au bon moment. Non, ce qui est plus intéressant, ce sont ses Ashettes incarnées par Ray Santiago et Dana DeLorenzo. Franchement, quand je les ai découverts. Je me suis demandé s’il n’y avait pas mieux qu’eux ? Ce ne sont pas vraiment ce qu’on appelle des acteurs charismatiques. Au final, ils se révèlent de plus en plus attachants et Dana DeLorenzo explose dans le dernier épisode de la saison. Quelle ténacité. Quant à Xena (Lucy Lawless), bof… Je n’ai jamais vraiment senti l’actrice impliquée. Pour terminer le tour de manège, je vais, comme Ash, rendre hommage à Jill Marie Jones et son superbe décolleté.

Photo d'Ash vs Evil Dead avec  Ray Santiago et Dana DeLorenzo
« Si j’ai le droit de faire ça ? C’est marqué dans votre contrat que je peux balancer autant de sang que je veux sur vous. Faillait le lire avant de signer. »

Me concernant, la seule vraie faiblesse d’Ash vs. Evil Dead réside en son intrigue qui a été beaucoup trop allongée. Ça sonne comme s’il y avait juste de quoi faire un (long) film, mais qu’on a voulu étendre en série TV. Conséquence immédiate, le show connaît une grosse baisse de régime dommageable. Comme un signe, la durée atypique de chaque épisode. Preuve que les bonhommes avaient le cul coincé entre deux chaises. Faisons-nous un format court, comme un sitcom, ou orientons-nous vers une « vraie » série ? À hésiter entre les deux, on a un format assez bâtard, mais finalement réjouissant. Ce n’est jamais trop long, ni trop court et ça se mange sans faim. À condition d’avoir le cœur suffisamment accroché pour supporter les jets d’hémoglobine, les décapitations et j’en passe des meilleurs. Oui, on est chez Starz, la chaîne nous ayant offert le très violent Spartacus, donc il n’y a pas de limites ! Et c’est du raaaah, lovely en permanence. Pour les âmes sensibles, passez votre tour.

Revenons à cette baisse de régime entre les premiers épisodes et les derniers. Personnellement, j’ai été un peu ennuyé par ce passage-là, car c’était si répétitif. Ash et ses Ashettes arrivent dans un endroit, les habitants se transforment en Deadites puis se font démembrer par la bande et on recommence dans l’épisode suivant. Redondant, même s’il y a des excellentes idées comme ce démon absolument génial : Eligos. Franchement, j’ai été épaté par son design largement supérieur à ce qu’on était en droit d’attendre d’une simple série télé. On se croirait chez Del Toro. Finalement, les seuls moments funs de ces épisodes concernent les mises à mort toujours assidues dans le délire.

Toutefois avant et après ce passage, c’est excellent. Il y a des séquences totalement décomplexées dans le pur esprit des films. Et je le répète, sérieusement, les trois derniers épisodes sont géniaux avec un joli lot de rebondissements et plus de gore que jamais. Si seulement, toute la série avait pu être de cet acabit.

Par Christophe Menat, le , avec une main en moins (pas facile d’écrire une critique sans).

Photo d'Ash vs Evil Dead avec Bruce Campbell
On sent sur le visage de Sam Raimi toutes ces années de frustration sans pouvoir torturer Bruce.

Conclusion

Ash vs. Evil Dead comme avec une très bonne première saison marquant le retour d’une grande icône et étendant la philosophie des films tout en apportant de nouvelles choses (notamment sur la mythologie). Ne reste plus qu’à trouver un meilleur équilibre pour la saison 2 et éviter les épisodes légèrement bouche-trous qui surviennent en milieu de saison.

+

  • Les premiers et derniers épisodes
  • Du gore en veux-tu en voilà
  • Les Ashettes sont assez attachants, malgré leur manque de charisme

  • Gros baisse de régime en milieu de saison
  • Le côté un peu cheap (même si ça colle bien à la franchise)
Trophée7/10
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