Fiche
Créateurs | Ryan Murphy (Nip/Tuck), Brad Falchuk (Glee) |
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Acteurs (personnages) | Dylan McDermott (Ben Harmon), Connie Britton (Vivien Harmon), Jessica Lange (Constance), Frances Conroy (Moira), Alexandra Breckenridge (Moira Jr), Denis O’Hare (Larry Harvey), Evan Peters (Tate), Taissa Farmiga (Violet Harmon) |
Pays | États-Unis | Format | 42mn |
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Genre | Drame, Épouvante, Fantastique, Horreur | Chaîne | FX |
Nombre d’épisodes | 12 |
La famille Harmon, composée d’un psychiatre pervers, de sa femme meurtrie et de leur fille satanique, s’installe dans un manoir… hanté, après l’adultère du père et la fausse couche de la mère. Les esprits rôdent et sont bien décidés à les torturer, afin de les confronter à leurs plus grandes peurs… |
Critique
Grosse surprise nous provenant des esprits du créateur de Nip/Tuck et celui de Glee (?!), American Horror Story fait un peu figure d’OVNI car ce n’est pas tous les jours qu’on nous sort une série s’affirmant du genre horrifique sauf pour avoir des épisodes indépendants comme Les Maîtres de l’horreur (Masters of Horror en VO) or ici tous les épisodes se suivent.
On est donc curieux de voir le résultat et la mixture est assez réussie. Le côté horrifique fonctionne plutôt bien en tournant autour d’une histoire de fantômes. Ces fantômes sont les esprits des anciens propriétaires de la maison reprise par un couple au bord du divorce accompagné de leur fille adolescente. Bien sûr, ces derniers ne savent pas que la maison abrite le mal (la dame de l’agence immobilière les ayant grugés).
L’ambiance est majoritairement propice à l’inquiétude surtout lors des passages faisant intervenir SM Man (l’homme sado-maso, c’est le petit surnom que je lui donne) ou se déroulant dans la cave. La maison où se déroule la série a beaucoup de prestance, suffisamment en tout cas pour nous mettre mal à l’aise et devenir un personnage à part. Elle n’a rien à envier aux bâtiments hantés les plus illustres du cinéma mis à part l’hôtel Overlook du Shining de Kubrick. La maison possède aussi ses histoires horrifiques ressemblant aux contes macabres qu’on se racontait enfant, seuls sans les adultes (chaque épisode débute avec une courte histoire dévoilant alors petit à petit l’historique meurtrière de la maison).
Le visionnage du deuxième épisode « Home Invasion » nous laisse croire qu’on va assister à une série où chaque épisode a sa propre thématique, il n’en est point le cas. La dominance étant l’histoire de fantômes et pour un résultat parfois surprenant.
Les acteurs principaux n’ont pas vraiment de charisme. Le mari est une grosse tête à claque, faible et lâche. Le genre de personnage qu’on adore voir mourir au début d’un slasher. La femme ne s’en sort pas mieux en s’apitoyant systématiquement sur elle-même et surtout en étant hautaine envers les autres (le genre qui traite tout le monde de plouc du regard). Seule leur fille fait figure d’exception surtout lorsqu’elle s’acoquine avec un bad boy inquiétant. Ce garçon est l’une des surprises du show avec l’inoubliable fiancée de King Kong, Jessica Lange. Elle signe ici le rôle d’une mère fouettarde et nous procure tellement de sentiments contradictoires, un coup on la déteste mais elle attire notre sympathie l’instant suivant. Un personnage miracle face à ce couple.
Les personnages secondaires ne sont pas en reste, on verra avec trépidation l’apparition de Sylar, le bad guy redoutable de la série Heroes et celle de la mère Fisher de la série culte Six Feet Under. Le personnage joué par la mère Fisher est un petit miracle, apparaissant vieille aux femmes, elle devient incroyablement belle et demeure surtout une incitation à la luxure aux yeux des hommes (difficile pour les mecs ne pas avoir une érection à chacune de ses scènes). Une idée qui vaut son pesant d’or. Sans oublier la femme fantasme d’American Beauty, Mena Suvari et l’homosexuel ressemblant à Obélix du sitcom qui fait fureur outre-atlantique Modern Family pour un remake de Candyman.
American Horror Story réussit le pari à nous accrocher le long des douze épisodes formant la première saison en ne nous lassant que rarement et surtout en innovant pour éviter la monotonie (le statut des personnages évoluent rapidement et ne reste pas figé durant toute la saison) surtout lors du dernier épisode (ça rappelle beaucoup le film culte de Tim Burton, Beetlejuice).
Vers la fin, celui où il se jette sur Nicolas pour lui vomir du feu afin de resceller le pacte.
La réalisation est fluctuante, parfois réussie, parfois synonyme de série B du pauvre, elle a au moins le mérite de tenter. Notons aussi des effets spéciaux réussis surtout pour la famille brûlée, un effet saisissant et un maquillage de monstres qui ravira les fans. Le final nous laissera avec beaucoup d’espoir pour la saison 2 avec rien de moins que l’apparition de…
…l’Antéchrist (attention Damien, ton successeur est là).
Conclusion
American Horror Story est une petite réussite. Malgré ses personnages principaux (le couple) détestables, elle gagne beaucoup grâce à l’ambiance malsaine réussie autour de la maison et les personnages secondaires. Surtout elle parvient à captiver notre attention à l’aide de twists réussis dont un mémorable. | |||
+ | – une ambiance trépidante – de très bons seconds rôles – de bonnes idées |
– | – inégal – personnages principaux antipathiques – ça ne fait pas vraiment peur |
7/10 |