La légende des quatre rouleaux
Fiche
Titre | Américain de Chine | Titre VO | American Born Chinese |
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Créateur | Kelvin Yu | ||
Acteurs | Ben Wang, Yeo Yann Yann, Chin Han, Ke Huy Quan, Jimmy Liu, Sydney Taylor, Daniel Wu, Michelle Yeoh | ||
Saison | 1 | Nombre d’épisodes | 8 |
Date de sortie | 24 / 05 / 2023 | Durée | 32 à 45 mn |
Genre | Action, Aventure, Comédie, Fantastique | Chaîne | Disney+ |
Jin Wang est un jeune adolescent ordinaire qui doit concilier le lycée et la vie de famille. Plus tard, Jin est impliqué sans le vouloir dans une bataille avec des dieux mythologiques chinois. |
Critique
Américain de Chine est un truc assez improbable. Tout d’abord, la réunion du casting de mon film préféré de l’année dernière, Everything Everywhere All at Once, où Michelle Yeoh, Stephanie Hsu, Ke Huy Quan et James Hong sont concernés. Pour ceux qui se posent la question, oui, c’est une coïncidence. En effet, le tournage de la série a débuté avant la sortie du film.
Aussi, nous avons le réalisateur de Shang-Chi et la légende des dix anneaux et futur réalisateur d’Avengers : The Kang Dynasty Destin Daniel Cretton à la barre du premier et dernier épisode de la saison. Sans surprise, les deux épisodes en question sont les meilleurs niveau action, surtout le dernier qui envoie du lourd tout en évitant d’être cheap. Pour terminer, il s’agit d’une adaptation d’un roman graphique plébiscité sorti en 2006.
Bref, la série avait tout pour me plaire sur papier.
Jin Wang versus the World
Au terme de la saison, j’avoue que je m’attendais à quelque chose de plus loufoque. J’espérais une folie visuelle à la Scott Pilgrim. Malheureusement, la réalisation d’Américain de Chine demeure assez sage si on excepte les deux épisodes réalisés par Destin Daniel Cretton. Néanmoins, ça ne l’empêche pas d’offrir des séquences comme je les aime. À savoir une parodie de sitcom rappelant les plus belles heures de WandaVision où Ke Huy Quan est mémorable (hâte de le retrouver dans la saison 2 de Loki) et un épisode digne d’un film d’arts martiaux sorti du cinéma chinois des seventies.
Au niveau de l’intrigue, on est sur une histoire renvoyant à la difficulté de grandir sous deux cultures différentes. La culture chinoise et la culture américaine. Tout en dressant un portrait émouvant de l’absence de représentation à la télévision et/ou au cinéma. Illustré par le personnage de Ke Huy Quan dont l’intrigue se conclut sur un émouvant monologue. D’autant plus touchant car ça résonne avec la vie de l’acteur via le rôle de Demi-Lune. À sortir en exemple pour faire comprendre à ceux qui ne captent pas l’importance de la diversité au cinéma ou à la télévision.
Dragon Scroll
À cette intrigue réaliste et évitant astucieusement les clichés du genre (surtout pour la partie au lycée), on ajoute une surcouche fantastique via le classique chinois La Pérégrination vers l’Ouest (pour l’anecdote, ce roman a été une inspiration pour Akira Toriyama sur Dragon Ball). Bref, l’occasion de nous offrir des combats très joliment chorégraphiés même si elles manquent de tension dramatique.
Quant au casting, on a un groupe sympathique surtout les parents du héros. Mention spéciale à l’obsession de Guanyin jouée par Michelle Yeoh pour la table basse d’IKEA. Juste un petit regret en constatant que le casting d’Everything Everywhere All at Once concerne des rôles mineurs.
Par Christophe Menat chaud pour une deuxième saison.
Conclusion
J’ai regardé la série car elle réunissait les têtes d’affiche de mon film préféré de l’année dernière Everything Everywhere All at Once. J’ai été agréablement surpris, même si je m’attendais à plus de folies visuelles. Au final, il s’agit d’une nouvelle adaptation du classique chinois La Pérégrination vers l’Ouest (à l’origine, entre autres, de Dragon Ball) accompagnée d’une jolie réflexion sur la difficulté de grandir en étant tiraillé par deux cultures. À noter deux très bons épisodes par le réalisateur de Shang-Chi et la légende des dix anneaux. |
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7/10 |