Critique : Alien : Romulus

Le meilleur depuis Aliens

Fiche

Titre Alien : Romulus Titre VO
Réalisateur Fede Alvarez Scénaristes Fede Alvarez & Rodo Sayagues
Acteurs Isabela Merced, Cailee Spaeny, Archie Renaux, David Jonsson, Aileen Wu, Spike Fearn
Date de sortie14 / 08 / 2024 Durée1h 59
GenreHorreur, Science-fiction, Thriller Budget80 000 000 $

Des jeunes d’un monde lointain doivent affronter la forme de vie la plus terrifiante de l’univers.

Critique

Après avoir fini Alien : Romulus, j’ai eu une pensée pour Prey. En effet, les deux films partagent la même idée, celle de revenir aux fondamentaux après avoir expérimenté de nouvelles choses (et même carrément entre eux, remember AVP). Si je reproche pas mal de choses au dernier-né de la franchise Predator, je lui reconnais au moins cette réussite. D’ailleurs, je me demande si le succès de Prey, sorti directement sur Hulu (Disney+ au pays de Léon Marchand), n’a pas influencé la décision de 20th Century Studios de sortir Alien : Romulus exclusivement au cinéma, au lieu de le mettre à disposition sur Hulu comme c’était prévu à l’origine, en mode « on ne fera pas deux fois la même erreur ».

Et quelle bonne décision ! Digne d’une médaille d’or. Heureusement pour ce qui est aussi le premier Alien sous l’ère Disney.

Car il aurait été très dommage de ne pas avoir la possibilité de découvrir le nouveau long-métrage de Fede Alvarez dans les salles obscures, tant il regorge de moments spectaculaires et de plans magnifiques.

Un amour pour la saga

En ce qui me concerne, j’ai toujours adoré la saga Alien, même Prometheus (2012) de Ridley Scott, Alien 3 (1992) de David Fincher ou encore Alien, la résurrection (1997) de Jean-Pierre Jeunet. Le seul avec lequel je ne peux pas, c’est Alien : Covenant (2017) et je ne suis pas le seul, je pense, vu les mauvais retours. Au passage, j’ai poussé un gros soupir de soulagement en apprenant que Ridley Scott ne revenait pas à la réalisation.

Bref, tout ça pour dire que j’ai grandi avec la saga. J’ai vu et revu (et revu) tous ses épisodes (sauf Covenant et les Aliens vs. Predator, il ne faut pas déconner avec la santé mentale ; en plus, les AVP ne sont pas canon). Le premier plan de la franchise que mes yeux ont vu est celui où un type (pas vraiment en fait, comme je l’ai découvert plus tard) vomit du yaourt après avoir été transpercé par une fourmi géante avec une superbe coiffe (c’était le deux et je suis tombé amoureux à la seconde).

Je pense que cela a joué dans le fait que j’ai adoré Romulus. En effet, le film de Fede Alvarez respire l’amour pour la saga. C’est fait par un fan pour les fans. On le voit avec plein de petits clins d’œil discrets (l’excellent jeu vidéo Alien : Isolation est même concerné). Cela pourrait faire du fan service lourdingue, seulement, c’est bien intégré au récit – sauf peut-être les baskets :P, mais on reste loin du maître World War Z (2013) avec son placement de produit pour Pepsi. Sans oublier le fait que Fede Alvarez digère de façon très maligne les anciens opus pour faire une sorte de best-of sans que la fluidité du récit soit dénaturée. Il y a un peu de tous les opus dans Romulus. Surtout, et enfin, le xénomorphe et son pote de petite taille, le facehugger, redeviennent des créatures terrifiantes.

Bref, un excellent film pour les fans ET pour les nouveaux venus n’ayant jamais vu un Alien. Car malgré les liens avec la saga de Ripley et celle de David, c’est une histoire qui tient parfaitement toute seule.

Une intrigue solide et surprenante autour de personnages attachants

Toutefois, Alvarez et son coscénariste Rodo Sayagues, qui l’a accompagné sur tous ses films sauf Millénium : Ce qui ne me tue pas (2018) – les deux ont également eu un petit coup de main de James Cameron au scénario –, ont eu l’intelligence de nous faire nous attacher aux personnages. Une belle surprise, car c’était vraiment le point que je craignais : des jeunes dans l’univers où les Ingénieurs ont fait n’importe quoi. Bof, quoi.

En cela, l’ouverture est une énorme réussite (de plus, elle enrichit merveilleusement le folklore de l’univers). Mention spéciale à Cailee Spaeny et surtout à David Jonsson. La dynamique du duo m’a ému, et ça, c’est une excellente chose que je n’avais pas vue dans la saga depuis longtemps. Bref, dans Romulus, les personnages sont attachants et, surtout, leurs réactions me semblent parfaitement normales (alléluia, c’est toujours kiffant un film d’horreur où les personnages ne se comportent pas bêtement).

Au niveau des effets spéciaux, c’est appréciable de voir de nombreux éléments pratiques. Il reste juste un bémol concernant un personnage souffrant du syndrome Indy dans son dernier volet. Côté gore, on a quelques jolis morceaux dont deux particulièrement dégueulasses. Ça fait plaisir, car il ne faut pas oublier que la franchise a débuté en traumatisant des générations avec la première apparition du xénomorphe en plein milieu d’un repas.

PS : pas de scène post-générique.

Par qui attend maintenant encore plus la série télévisée de Noah Hawley.

Conclusion

J’annonce. Le meilleur de la saga depuis Aliens, le retour (et comme par hasard, c’est celui qui s’intègre entre Alien, le huitième passager et le film de James Cameron). À mes yeux, Fede Alvarez réussit tout simplement le tour de force d’offrir un épisode retournant aux sources tout en digérant intelligemment les opus précédents.

+

  • Retour aux sources
  • Lore digéré et enrichi
  • Pas mal de surprises
  • Personnages attachants
  • Superbe visuellement

  • Visage façon Indy dans le Cadran de la destinée
9/10
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