Ceci est une histoire d’horreur
Fiche
Titre | Alan Wake 2 | ||
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Éditeur | Epic Games | Développeur | Remedy Entertainment |
Plate-forme | Windows, PlayStation 5, Xbox Series | Date de sortie | 27 / 10 / 2023 |
Joué sur | PlayStation 5 | Genre | Action, Fantastique, Horreur, Mystère, Policier, Thriller |
Critique
Alan Wake 2 est reparti des Game Awards avec les trophées de la meilleure narration, de la meilleure direction artistique et de la meilleure réalisation. Me concernant, et sans aucune discussion possible (non, non, n’essaie même pas), le jeu vidéo de Remedy Entertainment mérite largement ces distinctions.
Il était une fois… Max Payne
J’ai toujours adoré les jeux vidéo du studio et l’histoire d’amour a commencé en 2001 avec Max Payne. Quand le maître du bullet time a changé de boîte de développement pour son troisième épisode avec Rockstar prenant le relais de Remedy, je n’ai pas retrouvé la même magie. En 2010, c’était au tour d’Alan Wake de me charmer. Entre nous, je n’ai que des souvenirs très épars du jeu, mais j’ai celui, vivace, d’avoir flippé et adoré. Finalement, en 2019, Remedy a fait fort avec l’excellent (et surprenant) Control. Ce fût également l’occasion de la mise en place du Remedy Connected Universe, liant notamment Control à Alan Wake.
En attendant de connaître la suite des aventures de Jesse Faden, Remedy nous propose celle d’Alan Wake. 13 ans après, un élément d’ailleurs superbement intégré au jeu. Il faut que dire que les aventures de l’écrivain armé n’a pas connu un succès commercial à sa sortie (quelle idée de le sortir exclusivement sur Xbox aussi) d’où cette mise en chantier tardive.
True Writer
Dès le démarrage, c’est la grosse claque. À commencer par une claque graphique avec ce sublime gros plan sur la tête d’un cerf. Rien qu’avec ce plan, j’avais déjà compris qu’Alan Wake 2 allait être exceptionnel. Bref, le jeu est très, très beau que ce soit les décors ou la modélisation des personnages. À noter également une excellente animation faciale permettant de donner beaucoup de vie aux personnages de l’histoire. Les secondaires compris. J’ai adoré l’exercice de décoder leur visage pour essayer de deviner leurs intentions.
Non seulement, le jeu est magnifique mais en plus, il dispose d’une ambiance mémorable mélangeant plusieurs ténors du genre. Par exemple, le début du jeu renvoie à l’ambiance poisseuse de la première saison de True Detective. Je n’en dis pas plus, ne voulant pas spoiler cette histoire mémorable et regorgeant de surprises. Je vais juste souligner à quel point les développeurs ont réussi à couper court à tout élément de répétitivité en renouvelant l’intrigue (parfois de façon taré), mais toujours en maintenant une direction artistique de haute volée.
Vous l’avez compris, je considère que les trois distinctions obtenues aux Game Awards sont largement méritées.
Bienvenue dans l’antre mentale
Le premier Alan Wake avait une faiblesse, son gameplay. Malgré une excellente idée de départ, il faut avouer que ça tournait un peu en rond. Pour cette suite, on retrouve presque le même gameplay sauf que beaucoup d’excellentes idées ont été rajoutées. À commencer par mon énorme coup de cœur : l’antre mentale. Cela offre beaucoup de cachet au gameplay en lui adjoignant une dimension « enquête policière ».
Cela combiné avec des environnements variés en mode mini-monde ouvert font que la principale faiblesse du premier Alan Wake disparaît. Pour ma part, j’étais tellement accro que je me suis fait un vrai plaisir à découvrir tous ses petits secrets. Résultat, j’ai mis environ 25 heures pour platiner le jeu, sans le vouloir. Un platine d’ailleurs assez facile à faire. Pour le côté cocasse, tous les trophées, sauf un, sont en bronze.
Dernier point avant de boucler cette critique : il faut obligatoirement refaire le jeu en New Game + pour obtenir la vraie fin. Pour ma part, ayant terminé le jeu le lendemain de la sortie du New Game +, j’ai eu la flemme de tout refaire. Du coup, je l’ai regardé sur YouTube et elle n’est clairement pas anecdotique.
Oui, ceci est une histoire d’horreur
Hé, en me relisant, je me rends compte que j’ai oublié de parler du côté flippant. Grâce à sa direction artistique, l’ambiance d’Alan Wake 2 est malsaine, donc flippante. Pas aidé non plus par un nombre de munitions restreints et un éclairage reposant principalement sur la lampe torche portée par le héros. Le plus amusant, c’est que même si je n’étais pas dans un mood confortable, je ne pouvais pas m’empêcher d’y jouer tant j’étais captivé.
À noter également des jump scares d’enfoiré. Il y en a plusieurs qui m’ont fait sursauter en sortant de nulle part avec une mention spéciale à l’hospice.
Par Christophe Menat ayant hâte de découvrir Control 2.
Conclusion
Alan Wake 2 est un survival horror regorgeant d’excellentes idées (l’antre mentale par exemple) au service d’une histoire totalement dingue et d’une direction artistique de très haute volée. Chef d’œuvre. |
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10/10 |