Critique : Air : Courtiser une légende

Air : Courtiser une légende, le nouveau long-métrage de Ben Affleck, était initialement prévu pour sortir directement sur le service Prime Video d’Amazon. Seulement, le score obtenu à la projection-test était beaucoup plus élevé que prévu. Du coup, pas cons, Amazon, ils ont sorti le film en salles aux États-Unis où il a récolté un joli pactole avec 50 millions de dollars.

En France, par contre, il est directement sorti sur Prime Video. Je m’étais dit que cela s’expliquait facilement par le sujet du film où il est question de NBA, Michael Jordan et du partenariat historique entre Sa majesté des airs et Nike. Après visionnage, j’ai un peu de mal à comprendre. Déjà, il y a un gros casting avec trois oscarisés (Matt Damon, Ben Affleck et Viola Davis) et un Chris Tucker devenu rare. Surtout, le sujet principal, ça reste quand même le partenariat entre MJ (que le monde entier connaît) et Nike. Bon ok, quelques trucs techniques propres à la NBA comme la draft sont à noter, mais ils ne sont pas bien gros.

Un deal finement ciselé

M’enfin bon, c’est fait. Le résultat est là et c’est assurément une perle. Fan de la NBA et de Jordan, je connaissais évidemment l’histoire dans ses grandes lignes, mais ça ne m’a pas empêché de me régaler. Surtout avec le point de vue original adopté. En effet, on est ici du côté d’un service basket-ball de Nike à la dérive tentant un coup de poker avec la signature de Michael Jordan. Je me suis régalé à découvrir les coulisses de ce marché historique. D’autant plus que le film est souvent drôle (beaucoup d’excellentes répliques) tout en livrant un gros moment émouvant (le discours final du personnage de Matt Damon est magique).

J’ai bien aimé aussi la façon dont ils ont gardé le visage de l’acteur jouant Michael Jordan dans l’ombre faisant qu’on ne voit que le visage du vrai Jordan via des photos ou des extraits. Une excellente idée, car son visage est tellement connu que ça aurait été compliqué de faire cohabiter l’acteur avec les images d’archive sans casser l’immersion. À la place, ce sera sa mère qui aura le rôle le plus important dans ce deal. Pour l’anecdote cocasse, les acteurs jouant les parents de Michael Jordan, Viola Davis et Julius Tennon, sont mariés dans la vraie vie.