Critique : Ahsoka – Saison 1

Série du Mandoverse comme Le livre de Boba Fett, Ahsoka est surtout la suite du chapitre 13 (cinquième épisode de la deuxième saison de The Mandalorian), La Jedi, mais également des animés The Clone Wars et Rebels. Si j’ai vu les séries live, ce n’est pas le cas pour les animés (pas faute d’avoir essayé, mais jamais réussi à accrocher). J’avais peur d’être largué, mais finalement, ce n’est pas le cas car le contexte est mis en place. Je pense que je suis juste passé à côté du kif de retrouver des personnages en live-action et quelques easter eggs.

En passant, coup de cœur pour l’easter egg : « Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… ».

Dave Filoni au firmament

Cette série porte l’empreinte de l’héritier de George Lucas, à savoir Dave Filoni. S’il travaillait avec Jon Favreau pour les séries du Mandoverse, sur Ahsoka, il vole en solo. Besoin d’une preuve, Columbo en herbe ? Tous les épisodes de la série consacrée au padawan d’Anakin Skywalker ont été écrits par lui. Il en a également réalisé deux et quand Dave réalise un épisode, ce dernier devient immédiatement un must-see.

Pour Ahsoka, il réalise le premier épisode, Le maître et l’apprentie, et le cinquième, Le guerrier de l’ombre. Si le premier épisode souffre de sa condition de mise en place, une mise en place d’ailleurs assez lente n’étant pas sans rappeler celle de la série Andor (réintroduire les personnages des animés, et y en a un petit paquet, sans oublier le contexte, ça prend du temps), le cinquième épisode est, sans hésiter, le meilleur de la saison. Une nouvelle masterclass de la part de Dave Filoni où j’ai crié très fort : « Gamora ! ».

La mythologie de retour au cœur de l’histoire

En ayant terminé Ahsoka, j’en fais le constat qu’on est devant une série très Star Warsienne, très Filonienne. S’il est connu que Dave Filoni adore l’univers de Star Wars, ici, il prend beaucoup de plaisir à enrichir son lore. Avec la série du jour, il pousse clairement les curseurs plus loin que toutes les séries Star Wars jusqu’ici. Les Jedi sont à nouveau au cœur de l’histoire. Thrawn est la « nouvelle » menace et la meilleure menace depuis le duo Dark Vador / Palpatine (en oubliant sciemment celui de l’épisode IX). La mythologie grandit avec « l’arrivée » des sorcières (perso, pas une vraie découverte, car déjà vues dans les jeux vidéo Jedi : Fallen Order et Jedi : Survivor). Surtout, le personnage de Baylan Skoll amène des nouvelles pistes : les Jedi gris ?

Aussi, quel plaisir de retrouver de très nombreux combats au sabre-laser, avec une vraie générosité. C’est ça quand même, Star Wars. Sans oublier les combats spatiaux réussis. Bref, j’ai trouvé la série vraiment efficace au niveau de l’action. C’est fun. C’est spectaculaire. C’est Star Wars.

Un simple prologue ?

Au niveau de l’intrigue, je lui reproche d’être un peu lente. Quand j’ai fini la saison, après avoir ragé à l’idée de devoir attendre pour voir la suite, j’étais un peu là en mode « ouais, tout ça pour ça ». Il y a comme cette sensation de voir un prologue mettant en place toutes les pièces sur l’échiquier afin de préparer un film. Je ne sais pas ce que Lucasfilm a prévu pour la suite. Un film ? Une saison 2 ? Mais, je ne demande qu’une seule chose. Faire durer la menace Thrawn le plus longtemps possible tant l’héritier de l’Empire est intéressant.

Pourtant, ce n’était pas gagné au départ. Si c’est cool de faire revenir l’acteur ayant prêté sa voix au personnage. J’ai tiqué au niveau du look. Il est loin d’avoir la gueule charismatique de la version des comics. Benedict Cumberbatch aurait bien été plus adapté physiquement, par exemple. Mais finalement, Lars Mikkelsen a réussi à s’installer dans mon cœur.

Pourquoi tant de Sabine ?

Par contre, je n’ai jamais réussi à accrocher à la Sabine Wren live. Je trouve le personnage mollasson et sans charisme. En plus, Grogu coche déjà la case du mandalorien avec une affinité avec la Force. Du coup, j’ai été un peu agacé de devoir passer autant de temps à ses côtés. Peut-être que je me trompe, mais j’ai l’impression que plus de temps est consacré à Sabine Wren plutôt qu’à Ahsoka. D’autant plus rageant que Rosario Dawson rayonne dans la peau d’Ahsoka Tano. Elle a un gros charisme et demeure convaincante à chaque instant.

Pour le reste du casting, rien à redire. Une belle réussite. Avec un coup de cœur pour Baylan Skoll (Ray Stevenson, ce monstre de charisme !) et surtout l’intervenant de l’épisode 5. Au niveau des effets spéciaux, j’ai été très agréablement surpris. J’avais tellement peur de revivre Le livre de Boba Fett avec un niveau au rabais, mais non, on est clairement au niveau de The Mandalorian.