Fiche
Intégré au Marvel Cinematic Universe | |
Titre |
Agent Carter
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Créateurs | Christopher Markus, Stephen McFeely |
Acteurs principaux | Hayley Atwell, James D’Arcy, Chad Michael Murray, Enver Gjokaj, Shea Whigham |
Acteurs secondaires | Dominic Cooper, Lyndsy Fonseca, Bridget Regan, Ralph Brown, Neal McDonough |
Titre original | Marvel’s Agent Carter | Saison | 1 |
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Pays | États-Unis | Nombre d’épisodes | 8 |
Genre | Action, Aventure, Science fiction | Format | 42 mn |
Diffusion d’origine | 06 / 01 / 2015 | Chaîne | ABC |
Critique
Avant Les Agents du SHIELD. Avant Avengers. Avant Captain America : Le Soldat de l’Hiver. Il y avait Carter, Peggy Carter. Un agent du SSR et une femme détonante. Découvrez les aventures de celle qui cofondera le SHIELD.
On avait laissé Peggy sur une séquence émouvante où elle faisait ses adieux à Captain America. On l’avait ensuite revue pour un amusant court-métrage. Mais surtout, ce sont ses retrouvailles avec un Steve Rogers qui n’a pas vieilli dans le dernier film Captain America qui m’ont ému jusqu’aux larmes. Rien qu’en me remémorant la scène, j’ai des frissons qui me parcourent l’échine. On avait alors appris qu’elle avait cofondé le SHIELD, l’agence dont on suit les aventures dans la série Les Agents du SHIELD et dont l’ombre plane sur tous les films Marvel.
Dès lors, l’idée de faire une série narrant les aventures de Peggy Carter semblait être bonne. Même si, je voyais mal comment ils allaient réussir à tenir longtemps (surtout qu’il est difficile de faire n’importe quoi, car il y a une timeline à respecter). Finalement, après avoir appris qu’il ne s’agissait que d’une mini-série de huit épisodes pour combler la pause entre les deux parties de la deuxième saison de Les Agents du SHIELD, l’idée me paraissait encore meilleure.
Carter, Peggy Carter. Agent du SSR.
Le résultat final est même meilleur que mes espérances. Agent Carter est une série résolument féministe, mais sans être horripilant. Les machos peuvent être agaçants, les féministes aussi. Coincée dans un New-York post-guerre, Peggy Carter souffre de sa condition de femme dans un univers d’homme. Elle est alors transformée en une sorte de Miss Moneypenny. Pourtant ceux qui ont vu Captain America: First Avenger savent que Peggy Carter est bien plus qu’une demoiselle en détresse. Comme une image, dans une émission radiophonique racontant les aventures de Captain America et où son nom est maquillé en Betty Carver, c’est ce qu’elle est.
Ne pouvant sortir des griffes des hommes, elle accepte donc cette mission risquée d’Howard Stark, alors fugitif recherché par sa propre agence. Désormais, Peggy Carter a pour objectif d’innocenter le père de Tony. Pour cela, elle sera aidée par le culte Jarvis. Dans les comics, cet homme est l’équivalent de l’Alfred de Batman pour les Avengers. Dans les Iron Man, il était devenu J.A.R.V.I.S., l’I.A. qui assiste Tony Stark.
Les avantages et défauts d’un bonbon : délicieux, mais fugace
Les huit épisodes qui suivent offrent une solide intrigue qui a un début, un milieu et une fin. Pas d’épisodes bouche-trous, ni de longueurs inutiles, Agent Carter va vite et nous emmène dans son sillage pour une aventure passionnante avec de l’humour pince sans rire, de l’action et du sexy. Dès lors, regarder la saison complète est une bouffée d’air frais. Ce n’est pas la meilleure série existante, ni la plus passionnante, ni la plus impressionnante, mais elle accomplit sa mission avec brio, nous divertir en attendant le retour de Skye et ses amis, et même plus.
Il faut dire que le casting est d’excellente qualité. Inutile de présenter Hayley Atwell qui apporte beaucoup de son charme dans la série. Elle est impeccable. Ni arrogante, ni soumise, elle est une héroïne moderne. Malheureusement, beaucoup trop en avance pour son époque. Comme sidekick, l’excellent James D’Arcy compose un Jarvis so british. Le duo fait des merveilles. Pour le reste, ce sont tous des bons acteurs. Mais je voulais finir la revue de casting avec une mention pour Dominic Cooper, alias Howark Stark. Ce dernier n’apparaît que dans trois épisodes, il faut dire que l’acteur a une aura beaucoup trop grande pour se cantonner à la télévision. Trois épisodes, c’est déjà presque miraculeux. Il compose un Howard Stark fidèle à son image se sublimant dans un climax émouvant.
Je pensais qu’Agent Carter n’aurait pas beaucoup d’impact sur le Marvel Cinematic Universe. D’un côté, je n’ai pas eu tort. Il n’y aucun bouleversement digne de ce nom, contrairement à Les Agents du SHIELD. Par contre, la série étoffe la mythologie Marvelienne, ou plutôt de Captain America.
On peut découvrir une super-espionne russe, n’ayant rien à envier à Black Widow. On retrouve d’ailleurs le même coup spécial. Ainsi, on peut supposer qu’elle a suivi la même formation que Natasha Romanoff. Les origines de cette dernière devraient être plus explorées dans le prochain Avengers, et on verra si la supposition est bonne. La scène post-générique de la série ouvre directement sur Captain America: Le Soldat de l’Hiver avec un invité surprise. Cette scène post-générique justifie à elle-seule le titre de cette critique. Oui, Agent Carter est bien le chaînon manquant entre les deux films sur la légende vivante, tout en permettant de savoir ce qu’il est arrivé à Peggy. Bref, maintenant, pour un visionnage parfait, il faut maintenant regarder Agent Carter entre les deux Captain America. Pour parachever le tout, quelle superbe scène sur le pont où Peggy fait ses adieux à Steve.
Pour la saison 2, il n’y a encore rien de confirmé. C’est à la chaîne ABC que revient le dernier mot, et celle-ci doit probablement hésiter vu les audiences moyennes de la série.
Par Christophe Menat, le .
Conclusion
Une série avant tout pour les fans, ou du moins pour ceux qui ont apprécié le diptyque Captain America. Agent Carter est une série d’espionnage dans le New-York d’après-guerre et offre tout ce qui a fait le succès de Marvel Studios. Et puis bon, quel kiff de retrouver Peggy Carter.
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7/10 |