Fiche
Titre | After Earth |
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Réalisateur | M. Night Shyamalan |
Scénaristes | M. Night Shyamalan, Gary Whitta, Stephen Gaghan |
Acteurs | Jaden Smith, Will Smith, Sophie Okonedo, Isabelle Fuhrman, David Denman, Zoë Kravitz |
Titre original | – | Date de sortie | 5 juin 2013 |
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Pays | États-Unis | Budget | 130 000 000 $ |
Genre | Action, Aventure, Science fiction | Durée | 1h40 |
Après un atterrissage forcé, Kitai Raige et son père, Cypher, se retrouvent sur Terre, mille ans après que l’humanité a été obligée d’évacuer la planète, chassée par des événements cataclysmiques. Cypher est grièvement blessé, et Kitai s’engage dans un périple à haut risque pour signaler leur présence et demander de l’aide. Il va explorer des lieux inconnus, affronter les espèces animales qui ont évolué et dominent à présent la planète, et combattre une créature extraterrestre redoutable qui s’est échappée au moment du crash. Pour avoir une chance de rentrer chez eux, père et fils vont devoir apprendre à œuvrer ensemble et à se faire confiance… |
Critique
Le papa et le fils reviennent pour aller à la recherche non plus du bonheur mais d’une balise afin de ne pas crever comme des cons sur une Terre devenue inhabitable pour l’homme.
Pas besoin d’un Sixième Sens pour savoir que le film est une daube, les Signes sont partout (critiques presses et spectateurs désastreuses) même dans Le Village le plus paumé. Lisez la critique du projet né de la rencontre entre l’Incassable Shyamalan et les Phénomènes Smith, After Earth. Désolé, je n’ai pas réussi à caser La Jeune Fille de l’eau et Le Dernier Maître de l’air…
C’est tout de même triste pour le réalisateur. Le bonhomme semble désespérément perdu pour le cinéma, n’arrivant même plus à pondre un film correct depuis son chef d’œuvre Incassable (même si Signes était de bonne facture). C’est fou comment on peut dégringoler.
Dans After Earth, le réalisateur/scénariste aligne les pires clichés du cinéma du genre avec toujours cette volonté de promouvoir la nature sauf que ça commence à devenir un peu gênant. Comme ce vieux papy gâteux qui rabâche la même histoire à chaque fois qu’on daigne lui rendre visite : « Tu sais petit, à mon époque, machin truc ». Mais oui, Night, mais oui… bon, il me reste combien de temps encore ?
« Pas besoin d’un Sixième Sens pour savoir que le film est une daube, les Signes sont partout (critiques presses et spectateurs désastreuses) même dans Le Village le plus paumé. Lisez la critique du projet né de la rencontre entre l’Incassable Shyamalan et les Phénomènes Smith, After Earth. »
Bref, le gros truc qui tâche dans After Earth c’est surtout le mauvais jeu d’acteur du fils Smith qui n’a désormais plus sa jolie bouille toute mignonne pour compenser. On est atterré devant tant d’approximations et d’exubérance pas toujours bienvenues. Jaden Smith est tout simplement détestable pourtant est-ce vraiment sa faute ? Difficile d’en juger car l’ombre du père plane sans cesse. C’est d’ailleurs la thématique du film où le fils doit s’émanciper de la légende paternelle pour pouvoir s’accomplir. Après s’être montré à la face du cinéma et du monde dans À la recherche du bonheur et s’être accomplit avec Karate Kid où il était seul avec Jackie Chan (même si papa n’était pas très loin) car n’en doutons pas, si After Earth s’est fait, c’est surtout parce que Karate Kid a bien marché.
After Earth, c’est une histoire pas si mauvaise au départ avec un résumé laissant envisager le meilleur pour la suite même si on sait que ce n’est pas possible vu les notes de merde. Puis finalement, on prend conscience de la médiocrité de la chose quand le père et le fils échouent sur Terre. Le rythme tombe en rade et les répliques deviennent vomitives (déjà que ce n’était pas folichon). J’ai complètement décroché, ahuri devant tant de mauvais choix avant de me mettre à rigoler de bon cœur vu que Shyamalan a l’air décidé d’accumuler tous les symptômes du nanar mis à part des scènes d’actions plutôt bien emballées (la course-poursuite dans les airs, le combat final).
Le summum du ridicule est atteint quand le fils s’engueule avec son père. Une scène offrant un monologue à Jaden Smith. Le petit gâté d’Hollywood s’exclame avec une telle vigueur qu’elle ferait pâlir un acteur de théâtre… comique (même Youn ferait dans son froc). En contrepartie, le monologue de Will Smith n’est pas trop mal non plus lors de la scène où il essaie de pousser son fils à faire le bon choix… sauf que le micro ne fonctionne pas. Ça fait un peu le mec qui parle tout seul dans le vide pour remplir les trous. Pitoyable.
Côté SF, le film accomplit son cahier de charges assez mièvrement et offre des costumes hideux, des bâtiments au design sorti des poubelles d’une école d’architecture sans oublier des vaisseaux spatiaux qui semblent être faits avec des poutres en bois (je blague, je blague mais les débris donnent vraiment cette impression). Fort heureusement, il n’y a pas que des mauvaises idées comme ce bâton capable de devenir 22 armes différentes (même si un fusil laser aurait été plus simple – difficile de penser autrement pendant les 2 heures du film – pioum, headshot et on n’en parle plus). Finalement, le seul truc que j’ai vraiment apprécié, c’est le look de la créature extraterrestre, l’URSA, un truc franchement immonde (dans le bon sens).
« Le petit gâté d’Hollywood s’exclame avec une telle vigueur qu’elle ferait pâlir un acteur de théâtre… comique (même Youn ferait dans son froc). »
Le thème de la peur n’est pas non plus une mauvaise idée seulement son application laisse à désirer se résumant à une simple volonté de la surpasser en frôlant la mort et en devenant « effacé » (immunisé donc) mais finalement déjà abordé des centaines de fois dans le comic book Green Lantern. Et de façon bien plus poussée car dans After Earth, il semble qu’il n’y ait pas de retour en arrière possible ce qui est assez surprenant. Car selon l’histoire racontée par le patriarche (Will Smith), cet effacement est survenu lors de la prise de conscience de sa propre mortalité et de la futilité de la vie. Or si on peut outrepasser la peur pour la finalité de sa propre vie, difficile de croire qu’il en soit de même pour celles des autres. Au final, un postulat pas inintéressant mais finalement trop basique.
Rares sont les bons points d’After Earth. En y réfléchissant, il ne semble même pas y en avoir sinon que le film devrait arrêter la carrière du fils. Mais bon, ne nous leurrons pas, j’ai du mal à croire que Will Smith va s’arrêter là. Par ailleurs, on a l’impression que la dynastie Smith donne le bâton pour se faire battre en laissant apparaître lors du générique final : « D’après une histoire de Will Smith » ou comment affirmer haut et fort sa volonté d’imposer son fils au monde du cinéma. Pourtant, il devrait savoir que personne n’aime les pistonnés. Encore plus quand ils sont dénués de talents…
Conclusion
Pas de surprise, fort d’un combo mortel Shyamalan/Smith, After Earth se révèle être nocif pour la santé. Fort heureusement, il pousse tellement loin dans le nanar qu’il en devient drôle ce qui lui permet d’éviter la correctionnelle. Tout de même, 130 millions de dollars… On lui préféra le prometteur La Stratégie Ender. |
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+ | – c’est tellement nul que ça devient parfois drôle… | – | – … mais ça reste nul. |
3/10 |