Les chroniques de Coolson : la quadrilogie Matrix

À l’annonce du nouveau Matrix, je n’ai pas ressenti une hype particulière. Pourquoi ressortir ces personnages du formol autrement que pour des raisons mercantiles ? On connaît la Warner, on l’a vu avec Space Jam 2, ils ont décidé de devenir acteurs à part entière de leurs films. Mais juste acteurs, parce que clairement, les décisions artistiques ne sortent pas du bureau de la compta. Donc oui, ça ressemble vachement à un coup marketing, mais je veux bien croire à leur bonne foi…

Et comme je suis un opportuniste et que j’aime battre le fer quand il est tiédasse, je me suis dit : « Tiens, ne serait-ce pas l’occasion de faire une chronique sur le premier Matrix, assujetti à une petite 5 Minutes pour parler du 4 ? ». Et pour ce faire, avec ma chérie, on s’est dit qu’il serait de bon ton de se refaire une session visionnage complète. On a donc fait 4 Matrix en 4 jours et le 5ème, j’ai dégainé le clavier.

Et là, un dilemme s’est posé : j’ai rédigé une chronique complète sur Matrix, excellente, comme à mon habitude par ailleurs (ma maman dit que je suis super), mais, hier soir, à la vision de Matrix 4, je me suis dit qu’il y avait trop à dire pour en faire 5 minutes. Une chronique, soyons raisonnable, je veux bien être un escroc, l’aspect nostalgie sur un film sorti il y a 2 semaines, c’est chaud. Et je me suis dit qu’il serait peut-être bien d’essayer de parler de Matrix, dans sa globalité, une espèce de récap pour tenter de répondre à une question qui me trucule au vu des différentes critiques sur ce dernier épisode :

« Mais en fait, c’est nanar depuis quand, Matrix ? »

Je vous la fais courte, parce que si vous n’avez vu aucun de ces films, cet article qui se veut exhaustif va vous paraître long et chiant.

Ça parle de quoi ?

Matrix, c’est l’histoire de Thomas Anderson, un gentil développeur informatique la journée, et un hacker à la nuit tombée, répondant au gamertag de Neo. Il trouve que quelque chose ne tourne pas rond, se fait contacter par Morpheus et Trinity qui ne leur promet pas le grand soir, mais la vie, la vraie. Il rentre alors dans la matrice, nu et chauve dans un bol de gelée comme seule la SF sait nous en donner et, après une incommensurable quantité de scènes culte, il devient l’élu, le sauveur de l’humanité, relance la mode des manteaux longs et fait péter l’agent Smith, le méchant.

Alors c’est valable ?

Film culte s’il en est, Matrix est le renouveau du film d’action. 80/90, c’était l’âge d’or des star de l’action invincible, avec de belles dents blanches qui combattaient des vagues d’ennemis sans transpirer, pour prouver la grandeur de l’Amérique. Mais à l’entrée des années 2000, fini tout ça. Maintenant, les dents restent blanches, mais l’ambiance est bien différente. Et on a découvert les effets numériques.

Mais quand Matrix débarque, ce n’est rien à ce moment-là ! À cette époque, j’avais pris l’habitude de faire des soirées ciné. J’enchaînais les séances de 19 et 22 h. Et je suis allé voir Matrix en me disant : « Tiens, ça a l’air étrange, j’ai vu la fameuse scène stock shot (vous savez, l’hélico qui explose sur un mur d’immeuble ?), je vais jeter un œil, on verra bien ». Et bien m’en a pris, tant j’ai vécu une révolution de plein fouet. TOUT à l’image était nouveau. Le bullet time, l’ambiance sombre et ce côté biomécanique, ce cyberpunk, rarement vu depuis Blade Runner, ou surtout dans des nanars. À vivre, c’était incroyable. Et comme je l’ai vu, y a 4 jours, je peux vous dire que ça marche encore aujourd’hui. Ça a bien évidemment vieilli visuellement, mais le film fonctionne toujours.

On est là sur un coup de maître qui propulse Matrix immédiatement au rang de saga culte, au sommet du box-office pendant 4 semaines. En parallèle, le film devient un tel effet de société qu’une quantité astronomique de produits dérivés arrive dans son sillage. Que dire des Animatrix, une série d’excellent court-métrage d’animation qui prolonge l’histoire de l’univers du film, une série de livres qui essaie de décortiquer tout ça et plus encore. Les sœurs Wachowski sont dès lors placées au même niveau que les Lucas, Spielberg ou Scott en leurs temps et vite vite vite, on veut la suite ! Plein de questions en suspens : il vole maintenant Neo ? Il va sauver le monde, Neo ? Ils vont réussir à faire encore plus ouf après ? Ils vont nous expliquer comment ils arrivent à courir avec tout ce latex ?

Matrix Reloaded arrive donc en mai 2003, en mondovision, autant vous dire que ça va chier. Maintenant, Matrix, c’est aussi attendu qu’un Star Wars. Autant dire qu’il ne vaut mieux pas se rater. Mais avec les sœurs Wachowski aux commandes, après le coup de génie du premier, peu de risques d’être déçu (à l’époque, hein ?). Et perso, je ne l’ai pas été.

Ça parle de quoi ?

Pour rappel, Matrix Reloaded reprend 6 mois après la fin du premier épisode. Neo est devenu omniscient et il file le parfait amour avec Trinity. L’Oracle dit alors à Neo qu’il doit accomplir une série de quêtes FedEx (les vrais savent) qui consiste à aller voir un PNJ, le combattre, récupérer un item et recommencer jusqu’au boss. Il rentre alors dans la source de la matrice et rencontre l’Architecte, un proto-hipster incroyablement condescendant qui se dit qu’utiliser un paragraphe complet là où il y a besoin d’une seule phrase, c’est la méga-classe (bon, il a raison, c’est effectivement classe).

En sortant de là, non sans avoir pris deux minutes pour réanimer Trinity, il découvre, après la destruction du vaisseau de Morpheus, qu’il est devenu tellement doué dans son domaine, qu’il peut contrôler les machines hors de la matrice. Pas de bol, l’acte en lui-même lui provoque un petit coma OKLM et on découvre, dans un plot twist fifou, que Smith a trouvé le moyen de rentrer dans le monde réel en rentrant dans le corps d’un individu lambda. Avec un bouc. Les éléments sont en place, le dernier plan suggère un affrontement entre le bien et le mal, le yin et le yang, le sel et le poivre, le fromage et le dessert.

Alors c’est valable ?

Et avec le visionnage frais, je trouve que ça marche moins. Je sais que cet épisode divise beaucoup. Chef d’œuvre pour certains, nanar pour les autres, je suis de la première catégorie. Le film a encore une bonne gueule aujourd’hui, mais, à l’instar du 1, les effets spéciaux ont un peu vieilli, même si ça tient encore très bien la route.
Ce qui déconne déjà pour moi, c’est la présence à l’écran de Neo. J’ai ce sentiment de regarder 2 films en 1.
Dans le premier, on suit le parcours initiatique d’un héros, d’un élu qui ne le sait pas et doit le découvrir. Donc, on suit 6 personnages à tout péter qui nous expliquent des choses et on les accepte sans problème, on découvre l’univers.

Dans celui-ci, forcément vu que c’est une suite et que ça doit envoyer du pâté, on en veut plus ! On décide donc de nous montrer la guerre pour la survie de Sion, dernier bastion de l’humanité. Pourquoi pas, mais j’ai le sentiment que ça sonne plus comme du remplissage que comme un vrai apport.

Les nouveaux personnages apportent peu, que ce soient les jumeaux. C’est qui ceux-là ? Pourquoi ils se déplacent comme ça ? Pourquoi ce chara-design ?

Le personnage du Mérovingien est dispensable 2000. Il est ultra vulgaire. Et je ne parle pas de ses lignes de texte, je parle de lui en général. Mais comme il est français, on peut lui donner un côté fouine grandiloquente vicelarde, c’est ok ça ?

Le film utilise des Deus Ex Machina (de l’expression latine Deus ex machina, « Dieu issu de la machine », personne ou événement qui fournit une solution soudaine et inattendue à une situation) comme beaucoup d’œuvres depuis l’antiquité. Je n’ai pas de problèmes avec ça, j’ai même plutôt tendance à adorer ça. Ça arrive plusieurs fois dans le film. Et c’est tout le temps Neo ! Mais du coup, Neo, c’est l’élu ou Dieu ?

En gros, j’ai le sentiment qu’il ne sert plus que de faire valoir à une histoire qui ne le concerne plus. Alors, pourquoi pas, mais dans ce cas-là, fallait pas nous finir le 1 comme ça !

Malgré tout ça, le film fonctionne. Les moments de bravoure sont là, le film tape bien plus fort que son illustre aîné, la scène de l’autoroute est toujours incroyable et le combat contre les Smith est toujours fou. Et avec le plot twist final, on va pas se mentir, la hype, à l’époque, est à son maximum.

Enfin, la conclusion tant attendue est là. Allait-on assister à une fin en apothéose, voir la matrice s’effondrer, Neo devenir le boss, Smith conserver le bouc ? On rappelle rapidement :

Ça parle de quoi ?

Neo se « réveille » dans un métro, sorte de purgatoire pour les logiciels (la corbeille ?). Et puis finalement, après une série de « rappelons ce personnage, ça évitera d’en écrire de nouveaux ! » Trinity arrive à venir le récupérer.
Pendant ce temps, Sion s’organise (mal) pour combattre les machines qui sont sur le point de pénétrer les défenses de la ville. Le capitaine Mifune devient alors, avec une VF éclatée, le héros de la défense de la ville (et du film un peu).

Neo se quiche la tête avec Smith dans le monde réel, perd la vue, devient Kenshi de Mortal Kombat et décide de partir dans la ville des machines. Normalement, c’est impossible, on est détruit à des centaines de km avant d’y arriver, mais là, ils ont géré, c’est l’heure de la pause des machines, ils y arrivent sans trop de problèmes. Ils volent au-dessus des nuages, Trinity meurt et il décide de négocier en mode : « Je mets la base antivirus à jour en lui cassant sa gueule et en échange, vous laissez les 1000 punks à chiens qui vivent à Sion pépouse et vous continuez à exploiter des milliards d’humains, c’est ok pour vous ? ».

Avec cet accord rondement négocié en poche, Neo revient dans la matrice et suite à un enchaînement de Kamehameha, de Genkidama et autre pied-bouche au ralenti du plus bel effet, il gagne en se laissant perdre et du coup, il gagne. À la fin, l’Oracle et l’Architecte se retrouvent sur un banc, on voit le soleil et boom, c’est la fin de Matrix.

Alors c’est valable ?

A y est, le délire cyberpunk/baroque/SM/christique est à son paroxysme et le fait que le film devienne uniquement Sion contre les machines augmente cet effet de : « Putain, on a totalement oublié de mettre Neo dans notre film sur Neo ! ». Tout ça devient une bouillie de référence balancée au mortier et la subtilité de l’écriture vue dans le 1, en disparition dans le 2 devient ici l’exacte opposée.

Le responsable de la sécurité, Locke, c’est l’archétype du personnage qui sert juste à créer des situations. J’aime bien cet acteur, mais sans déc’. Le gars ne prend aucune bonne décision. Il reproche à tout le monde ses propres erreurs ou qu’ils aient tenté des trucs. Merde, en fait non, c’est réaliste, il faut le foutre au gouvernement.

Et cet affrontement final, entre Smith et Neo. Ok, j’avoue, c’est encore classe aujourd’hui, et quand on aime DBZ, c’est kiffant de voir que quand on veut, ou peut (coucou DB Evolution).

La fin, l’une des plus clivantes de l’histoire. Il est mort, il est devenu Dieu ? C’est lui le chef de la matrice ? Une fin ouverte, qui laisse certes la place à l’interprétation, mais vu que le film peut avoir 3 000 lectures différentes, ça rend la fin un peu easy je trouve.

J’ai, pendant longtemps, eu du mal avec cet épisode. Le pouvoir de l’amour qui sauve tout, tout le temps, ça a une certaine tendance à me saouler, la fin est gratos, et encore une fois, Sion, je m’en cire.

Au visionnage récent, j’ai appris à aimer un peu plus cet opus, qui au final est bien plus cohérent que le 2. Mais force est de constater qu’on est là face à un nanar qui a un budget pharaonique. C’est beau visuellement, et ça l’est encore 20 ans après, mais le scénario…

20 ans plus tard… La barbe a blanchi, la critique s’est acérée. Je n’ai entendu, excepté un qui a changé d’avis, aucun avis positif sur ce Matrix. Je suis donc parti au cinéma en me disant que ce serait au pire naze, au mieux, une bonne surprise. Et puis, y’a pas de mal à flatter le jeunot en moi qui continue de découvrir une saga. Je rappelle rapidement.

Ça parle de quoi ?

Thomas Anderson, célèbre développeur de jeu vidéo, connu pour avoir créé le jeu Matrix, est en proie à des crises psychotiques. Il croise fréquemment Tiffany qu’il est persuadé d’avoir déjà rencontrée. Il en parle à son psy, qui le bourre de cachetons bleus et lui dit que tkt, t’es maboul. Vous le voyez le scénario pied dans le plat ? C’est bon, les personnages sont en place ?

Et puis, ils le sortent de la matrice, il veut sortir Trinity de la matrice, parce qu’en fait, cette matrice, c’est le pouvoir de l’amour qui la fait fonctionner, les effets spéciaux sont nazes, visiblement, ce n’est pas Neo, mais Trinity l’élue dans cette version de la matrice. Ils gagnent, ils volent, ils confirment qu’ils ne savaient pas quoi faire du personnage de Morpheus depuis le 2, on sait pas trop s’ils veulent en faire une suite, merci M. Matrix, c’est fini, on n’en aura probablement pas d’autres (tant mieux ?) MAIS !! Bordel, ils ont un swag dans la matrice de 2021 ! Je les trouve tous beaux dans la matrice, les looks sont classe.

Alors c’est valable ?

Et bien les loulous, je vais être franc, je n’ai pas passé un SI mauvais moment. J’aime le postulat de départ, cette idée de garder ses souvenirs de la matrice et d’en faire un jeu vidéo. Après tout, les films précédents utilisaient la même narration qu’un jeu vidéo. On va là-bas, on combat un boss, on récupère un item, on a des mini jeux (quand il roule une pelle à Persephone, c’est clairement un QTE). Et là, toujours dans ce délire méta de la Warner (producteur du jeu Matrix dans le film), on utilise un postulat de départ cohérent (à peu près).
Le problème du film, déjà, c’est qu’il ne sert qu’à nous rappeler tous ces bons moments passés devant la trilogie. Et donc, ça devient, comme Jurassic World par exemple, un gigantesque fan film de 2h 30. Donc évidemment que le film ne va pas intéresser ceux qui le découvrent maintenant et ça tombe bien, le film ne s’intéresse pas à eux non plus.

Ils ont condensé ce qu’il leur a pris 3 films en 1 seul. Entre la prise de conscience, la sortie de la matrice et la conclusion. Voilà ce qui arrive quand on enlève la bagarre de Sion….

Pour ma part, je n’ai pas une envie folle de le revoir, mais au final, je ne l’ai pas trouvé plus mauvais que le 2 ou le 3. Tout repose encore une fois sur le concept de deus ex machina, le film essaie d’être en accord avec son époque et bien leur en a pris, il n’essaie pas de reproduire le gigantisme du 2 et 3. L’erreur aurait été de croire qu’ils pouvaient à nouveau réinventer le film d’action. Vous savez, genre le gars de 50 ans qui débarque en baggy en balançant « Alors les jeunes, ça boom . ». Pas de scène de bagarre gigantesque entre Neo et le nouveau Smith, on est à deux doigts du film d’auteur. Mais encore une fois, comme pour les 2 précédents, le film se perd en dialogue pompeux et en référence. Dans les autres, c’était biblique, sur le thème du héros, là, c’est sur le méta, sur le clin d’œil appuyé à soi-même.

En conclusion, ça ne servait à rien de faire ce film et le pari est réussi, le film ne sert à rien. Tout porte à croire qu’ils ont fait le film pour donner une happy end à la trilogie, contenter les fans. Mais je ne pense pas qu’il mérite la shitstorm qu’il reçoit. Il était condamné par beaucoup dès son annonce. Beaucoup auraient pu écrire ou donner leur avis sans l’avoir vu, vu que leur avis était fait dès le début. C’est dommage, encore une fois, on aime bien cracher sur les cendres d’une œuvre qui s’est perdue.

En ce moment, on est sur une période à fond sur la nostalgie. Ma génération tourne autour de la quarantaine et le service marketing des grands groupes l’a bien compris. Alors, on refait des suites à tout. À TOUT !

J’en prends pour exemple le dernier. J’ai beaucoup entendu la critique sur le fait que dans Avengers : Infinity War, Star-Lord crée un twist débile en s’énervant sur Thanos. Spider-Man : No Way Home repose intégralement sur la même chose. Mais il n’a pas eu ce procès, parce que le film occulte son scénar daubé. Sérieux, Strange balance des sorts à l’arrache ? Peter le bat juste grâce à la géométrie ? Pourquoi ils n’appuient pas sur le bouton ? Ils préfèrent se mettre en danger pour aider des gars qui étaient clairement venus là pour les tuer ? C’est pareil pour Avengers Endgame , le scénar est ultra easy et tout repose sur un rat ! Mais c’est occulté parce que c’est épique et le film nous prend par la main pour nous faire une soirée diapo des 10 ans passés ensemble, il flatte notre nostalgie.

Dans le dernier Matrix, la nostalgie n’a pas fonctionné parce qu’elle a zéro subtilité et qu’on avait fait le deuil. On avait eu une trilogie, c’était fini. Et ce film est venu uniquement pour des raisons mercantiles bien évidemment. Mais tout ce qui nous réunis sur ce blog EST mercantile. On a tous des Funko Pops, des Hot Toys, des comics. Mais on aime ça, tant que ça n’en a pas l’air. Par contre, dans ce cas précis, c’est pas fifou. Après, peut-être que les réalisatrices avaient vraiment envie de le faire, ça fait longtemps qu’on en entend parler. Mais le final donne un film à la hauteur de ce qu’elles sont peut-être capables de réaliser.

Alors attention, on parle là d’une saga cultissime, multirécompensée, qui a généré des milliards de dollars. Et pour laquelle j’ai une très grande affection. Mais au regard de ce marathon Matrix, force est de constater que la saga est une incroyable prouesse technique. On a retrouvé du Matrix derrière quasiment tous les films qui ont suivi et on en trouve encore. Le film a montré en son temps que l’on pouvait faire autrement, utiliser les effets spéciaux d’avantage. Mais d’un point de vue scénar, c’est du gloubiboulga de ref. C’est quand même la rencontre entre la bible, le cyberpunk, les animés, l’action à l’américaine, Romeo et Juliette et on peut tous en trouver encore des kilos. C’est beaucoup. 

Mais finalement, c’est quoi un bon film, sinon la somme d’émotions qu’il nous procure ? Qui suis-je, moi, Coolson pour décider que le travail d’un autre est naze ? Finalement, je constate juste que quelqu’un a essayé de raconter une histoire, qu’il a décidé de mettre en forme de telle ou telle manière pour essayer de me restituer les émotions qu’il a ressenti en l’écrivant. 

Je ne vais pas essayer de théoriser sur le sujet du film, j’ai pas envie, et je pense qu’il n’y a bien que Lana et Lily Wachowski qui savent précisément ce qu’elle voulait me faire ressentir comme émotions. Mais malheureusement, la suite de leurs carrières à démontrer qu’elles avaient tout de même du mal à raconter des histoires et le coup de la révolution technique, on ne peut pas le faire tous les 2 ans non plus.

En résumé, j’adore Matrix, mais soyons lucide, et arrêtons de prétendre que c’est une histoire incroyable, c’est un bon gros scénar de série B. Mais on repense à ce film comme on repense à nos jeux PS1. Ce n’était pas beau comme de la PS4, non, c’était dégueulasse et ça bavait. C’est pourquoi, découvrir Matrix aujourd’hui, ça doit être chaud, tout est ringard, et ce qui faisait sa force à l’époque, le dessert énormément aujourd’hui.

Bisous.

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