Les chroniques de Coolson : Batman et Robin (1997)

Les copinous, cette semaine, c’est pas la patate… Pas de motivation, le retour du froid, le retour de Thomas Pesquet dans un monde qui ne le mérite pas. En somme, le terrible syndrome de la page blanche. Alors je me suis dit, vu que j’ai pas de motivation pour « créer », ça doit bien arriver à d’autres, qui EUX ont du talent.

Commence alors ma quête, dans mon plaid en pilou, mes charentaises et enveloppé dans ma flemme intersidérale, celle de trouver le film qui n’essaie pas, qui se contente d’être là, de faire son truc. Des acteurs qui viennent, prennent un petit bifton, se blacklistent à Hollywood, mais non, ils sont en état de mort artistique. Et puis, enfin, la révélation ! Il était là, devant moi, devant mon regard abasourdi devant tant de conneries, devant ce flot de « même pas t’essayes ».

Alors, on prend sa flemme, sa bat-card et on colle des tétés sur nos combis en spandex.

Cette semaine (soupir), c’est Batman et Robin

Je ne dis pas qu’ils sont tous cons….

Alors. Batman et Robin, que désormais, pour cette chronique et pour des raisons d’anonymat par respect pour les super-héros qu’il sont/furent, je nommerai « La Crampe & Faire Valoir Au Rabais ».

La Crampe & Faire Valoir Au Rabais est un film américain sorti le 20 juin 1997 aux Pays de Bob Kane et le 9 juillet de la même année chez nous, pays des copains, du bon vin et la farigoulette.

Le film retrace les aventures d’une soirée costumée de crackhead, persuadés d’être Batman, Robin, Mr. Freeze, Poison Ivy et Bane. Au bout d’un moment, y a une jeune fille, qui doit être strip-teaseuse au vu de sa tenue, mais qui, curieusement, n’entrera jamais dans une phase professionnelle. Non, elle est là, habillée en Batgirl, elle débite des conneries. Comme les autres ceci dit. Non, le rôle de « l’aguicheuse » est tenu par Bruce Wayne, un homonyme probablement, qui enchaîne avec passion les passages en col roulé et ceux en tenue latex, et prend soin de nous montrer ses heures passées à la salle à faire des squats pour nous dévoiler un petit cul bombé.
Tout ce monde, donc, fait des trucs. En disant des trucs, essentiellement des conneries, pendant 125 minutes, ressenties 7 ans.

Y a un gars qui ressemble à George Clooney. Alors, j’aime bien Georges Clooney, il a fait O’Brother, Ocean’s Eleven et ses suites, Les Chèvres du Pentagone et plein d’autres films cool. Lui, je l’aime bien lui. Mais celui du film, il est caca.

Le méchant, Mr. Freeze, c’est Arnold Schwarzenegger. Lui aussi, je l’adore. On en parle souvent. D’habitude, il tire sur des trucs, il en explose d’autres en disant “I’ll be back”, “Sarah Connor ? ” “Beuuuuh”. Mais là pareil, celui-là, oui, je l’aime beaucoup. Mais pas celui du film. Lui aussi, il est tout nul.

Et Uma Thurman aussi, comme les autres. Quand elle fait des trucs avec Tarantino, c’est du génie. Quand elle joue dans Bienvenue à Gattaca, c’est du génie. Là, elle se prend pour une plante verte croqueuse d’homme, alors qu’en vrai, elle joue comme un ficus qui ne jouerait pas ouf de base.

Chris O’Donnell est là aussi. Il a fait des films sympas (3), mais pas celui-là, celui-là, il ne l’est pas, sympa.
Et pour compléter ce tableau, Alicia Silverstone. Elle incarne Batgirl à la perfection. Si Batgirl était juste un personnage daubé, sans profondeur bien entendu. Là non. Elle est là. Et le pire, c’est que je l’aime beaucoup en plus ! Pour de vrai. Mais… Pas là.

… mais tous les cons y sont !

La soirée costumée est filmée au caméscope par Joël Schumacher. Comme le reste de ses compagnons d’infortune (sauf Schwarzy, lui, il s’est gavé comme un goret, 25 millions + des pourcentages, ça fait cher le film de vacances ! Sauf si c’est lui qui a payé le crack de tout le monde, auquel cas, il doit être ruiné…) d’habitude, c’est un bon réalisateur. Il a fait L’Expérience interdite, que je vous conseille, c’est un excellent film. Chute Libre ou Phone Game également. Bon, il a fait quelques daubes aussi, mais globalement, ça ne justifie pas La Crampe & Faire Valoir Au Rabais !

Il a tenu à s’excuser en 2017, mais franchement, il faudrait qu’il organise une soirée raclette et nous invite tous pour ça. Et pas genre chacun amène un petit quelque chose non, c’est lui qui paye tout. Sinon, on continue de bouder.

Alors, c’est valable ?

La Crampe & Faire Valoir Au Rabais, c’est la rencontre cocasse entre le disco et le gothisme, l’enfant naît de l’accouplement difficile entre une licorne et un gratin dauphinois. Y a rien à sauver. Toutes les conneries à faire sur l’univers de Batman ont été faites entre ce film, le précédent et celui des années 60. C’est une débauche de moyen (160 millions de dollars, non-visibles dans le film) au service du néant. Le scénario est inexistant, les acteurs pourtant plutôt bons et reconnus en tant que tel d’habitude, sont aux abonnés absents. Enfin bref, c’est naze et j’ai la flemme de termi….

Bisous.

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