Faudrait peut-être songer à améliorer l’animation…
Date de sortie DVD : 10 août 2010
Titre original : Planet Hulk
D’après le comic Planet Hulk de Greg Pak et Carlo Pagulayan
Réalisé par Sam Liu (Thor Légendes d’Asgard, réalise en ce moment Batman: Year One)
Écrit par Greg Johnson (Thor Légendes d’Asgard, Ultimate Avengers I & II)
Avec les voix de Rick D. Wasserman (Watchmen – Les gardiens), Mark Hildreth (le Joshua du défunt V), Kevin Michael Richardson (prochainement dans Green Lantern: The Animated Series) et Michael Kopsa (prochainement dans la série animée Ultimate Spider-Man).
Long-métrage américain
Genre : Animation, Action, Science-Fiction
Durée : 1h16
Production : Lionsgate, Marvel Animation et MLG Productions 8
Hulk étant trop dangereux et impossible à contrôler, les super-héros décident de le bannir et l’envoient dans l’espace par mesure de sécurité. Lors de son voyage, sa navette s’écrase sur une lointaine planète « Sakaar ». Arrivé sur la Planète, les soldats de l’empereur Red King lui demandent de faire allégeance, Hulk refuse et se retrouve esclave pour combattre dans l’arène devant l’empereur.
La Critique
Basé sur une histoire sortie dans nos contrées sous le même titre dans un Marvel Monster. Planète Hulk racontait l’histoire d’un Hulk exilé de la Terre par les Illuminati (caste secrète des plus grand héros : Iron Man, Professeur X, Docteur Strange, Namor) craignant sa puissance dévastatrice et sans limite.
Le film d’animation Marvel reprend la même histoire en ne gardant que l’essentiel. Je ne reviendrais pas sur le style particulier des dessins déjà abordé pour Thor: Légendes d’Asgard. D’un point de vue adaptation, le film retranscrit plutôt bien et fidèlement l’histoire mais souffre d’un très gros défaut inhérent aux production Marvel Animation, celui que j’appelle le syndrome Olive & Tom.
Ceux qui connaissent ce manga parlant de joueurs de foot sauront de quoi je parle. Oui, il s’agit bien cette manie qu’ont les dessins animés de prolonger artificiellement la durée de certains plans en ralentissant les mouvements à tel point qu’on a l’impression que ça dure des heures alors que le tout se déroule en moins de quelques secondes.
Dans Planète Hulk, ça se traduit par des combats peu dynamiques et des personnages qui se relèvent au bout de 15 secondes. Assez pénible surtout que les combats sont le cœur de Planète Hulk, on en compte au moins dix dans le film donc je ne vous dis pas le nombre d’attente à chaque combat pour que le personnage se relève.
Sans compter les échanges de coups, s’ils étaient en live, ils dureraient deux secondes au lieu de cinq. A tel point que le fana de films de combats que je suis souhaite qu’ils s’abrègent, un comble vous en conviendrez. Ce mal absent des productions dessins animés les plus réussis (on ne les voit pas dans les Disney) semblent être l’apanage de ces productions destinés à la télévision. J’ai surtout été choqué quand j’ai vu des vidéos du premier dessin animé de Superman bien plus dynamique que notre Planète Hulk. Dans quel monde vivons-nous ?
Surtout en allant faire un tour du côté des gars qui se plantent entre les R et les L, on peut voir des combats ultra dynamiques pour des… séries (Bleach par exemple) donc je me permets d’être plus sévère avec Marvel.
C’est encore plus dommage que l’histoire aurait pu donner quelque chose de très réussi si elle n’était pas handicapée par ces défauts techniques lourdingues. Sans compter les dessins pauvres, très loin de la richesse du comic d’origine (mais j’ai dit que je n’en parlais pas, lol). On se prend à rêver d’une adaptation qui conserverait le dynamisme des combats des comics (ne dépassant que rarement quelques pages) et la qualité technique des dessinateurs/encreurs. En bref, un Marvel Animation avec la maîtrise technique des studios d’animations japonaises.
Grosse surprise lors du combat final dans l’arène mettant en scène Hulk contre Beta Ray Bill (pendant extra-terrestre de Thor) au lieu du Surfeur d’Argent (l’oscar d’argent selon la définition d’Hulk). Pourquoi avoir procédé au changement ?
Notons aussi des petits clins d’œil lors des travelling du public de l’arène au on peut apercevoir Adam Warlock et d’autres personnages de comic.
Le DVD
Déçu par l’absence d’édition blu-ray, je me suis rabattu sur le DVD (j’ai tout de même attendu un bout de temps pour voir si le blu-ray n’allait pas sortir mais après presque un an, il était temps que je visionne ce Planète Hulk).
La technique est bien évidemment irréprochable étant donné qu’il s’agit d’un dessin animé HD donc pas grand chose à dire de ce côté-là. Le mixage son en 5.1 a régalé mon Home Cinema.
Mais la surprise de ce DVD concerne les bonus. On dispose d’un making-of de 18 minutes plutôt intéressant puis des bonus qui n’ont plus grand chose à voir avec Planète Hulk. Ils font surtout office de publicité mais mérite le coup d’oeil.
On a un épisode de 22 minutes de Wolverine et les X-Men. C’est un épisode indépendant où on voit le blaireau affronter le géant de jade. On a aussi deux épisodes en motion comics (vous savez quand on prend des dessins fixes et qu’on les fait bouger pour faire genre dessin animé) : Spider Woman, agent du Sword (10′) et Astonishing X-Men : Gifted (13′). Ce nouveau procédé est assez bizarre, je vais essayer de regarder une saga complète et vous en faire une critique prochainement.
Pour la première fois, une adaptation Marvel directement inspiré sur le comic d’origine (principalement des fans de comics comme étant le prélude du méga crossover World War Hulk). Un dessin animé qui ravira les fans les moins exigeants techniquement.
Sa scène culte : le massacre des rebelles par les piques.
Film : 5/10
Un bon blu-ray malgré des bonus moyens.
Image : 8/10
Son : 8/10
Bonus : 6/10