Fiche
Titre | Insidious : Chapitre 3 |
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Réalisateur | Leigh Whannell |
Scénariste | Leigh Whannell |
Acteurs | Stefanie Scott, Dermot Mulroney, Angus Sampson, Leigh Whannell, Lin Shaye |
Titre original | Insidious: Chapter 3 | Date de sortie | 08 / 07 / 2015 |
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Pays | États-Unis | Budget | – |
Genre | Drame, Épouvante, Horreur, Thriller | Durée | 1h 37 |
Parce qu’elle a l’impression que sa mère défunte cherche à entrer en contact avec elle, la jeune Quinn Brenner se tourne vers Elise, un médium qui possède un véritable don mais refuse de l’utiliser depuis la tragédie qu’elle a vécue autrefois. Lorsque Quinn est attaquée par une entité malveillante, Sean, le père de la jeune fille, supplie Elise de les aider. Secondée par deux parapsychologues, Tucker et Specs, Elise accepte alors de tenter d’entrer en contact avec les morts. Forcée de s’aventurer dans les tréfonds de l’au-delà pour protéger Quinn, Elise va affronter le pire ennemi qu’elle ait jamais rencontré : un démon dévoreur d’âmes… |
Critique
James Wan parti vers d’autres cieux, c’est Leigh Whannell qui reprend le flambeau. Enfin, le flambeau, c’est vite dit, car le bonhomme était scénariste et acteur (un des membres du duo de comiques qui collabore avec la médium Elise Rainier) sur les deux premiers Insidious et est un proche collaborateur de James Wan, il a signé avec lui Saw et Dead Silence. Et si c’était lui, le plus talentueux du duo ?
Pour ma part, j’avais déjà ma réponse à la question avant même de voir Insidious : Chapitre 3, car j’ai largement préféré Conjuring: Les dossiers Warren aux Insidious, or Leigh Whannell n’a pas été impliqué sur Conjuring. Néanmoins, j’ai été surpris de voir que ce troisième épisode de la saga ne souffre d’aucune réelle baisse de qualité comparé aux deux autres. Contrairement au catastrophique préquel de Conjuring, Annabelle, ce préquel (ne vous fiez pas au titre, il s’agit d’une histoire d’origine qui délaisse la famille Lambert) est un bon film.
Un changement de réalisateur imperceptible
Au niveau de la réalisation, c’est du solide. C’est à peine si on remarque le changement de réalisateur, à l’exception peut-être d’une absence de plans vraiment marquants et des monstres moins bien mis en scène (la dame en noir est beaucoup moins flippante). Par contre, j’avoue que j’étais inquiet après avoir découvert la tronche de l’actrice principale. Le début ne m’a pas trop rassuré, mais finalement, cette dernière, à défaut d’être charismatique, est plus intéressante que la plupart des actrices de son âge. En passant, le scénario l’aide en approfondissant son personnage. Je peux même dire que j’ai été ému lors du climax.
Leigh Whannell a un talent, c’est indéniable. Malheureusement, cela ne l’empêche de faire quelques erreurs. Déjà, il y a quelques problèmes de rythme au début, mais c’était déjà imputable aux deux premiers Insidious. Quelques détails font sourire comme la scène où l’héroïne échange par SMS avec son prince charmant. Une séquence plutôt drôle, mais pas dans le bon sens. Déjà, les messages échangés sont écrits impeccablement. Pas une seule faute d’orthographe (on est bien avec des lycéens ?). De plus, les réponses ne se font pas attendre. À peine l’actrice a envoyé son message, elle obtient déjà sa réponse. Ça reste des petits détails, mais c’est dommage d’avoir laissé passer ça. Autre défaut, la structure du film est trop classique, alors qu’Insidious : Chapitre 2 la bouleversait. Du coup, ça m’a donné l’impression d’être devant une suite qui refait le premier avec des nouveaux personnages, en modifiant quelques détails et offrant quelques touches de fan service.
Avant Insidious, il y avait Elise
Par contre, j’ai beaucoup aimé la sous-intrigue concernant Elise. Elle permet d’apporter un background au personnage emblématique de la saga tout en résolvant quelques mystères comme sa rencontre avec le dynamique duo. Il est là, le point reliant ce troisième épisode aux films avec les Lambert. Je termine avec les créatures. Bon franchement, le monstre principal est plutôt pas mal, mais, je ne sais pas, il manque un truc. Si je sais, je le trouve un peu pitoyable. Il est loin d’être aussi terrifiant que la vieille dame ou le cousin de Dark Maul.
Ah, j’ai failli oublier. Côté jump-scare, cet épisode réussit parfaitement son boulot. Si j’étais imperturbable devant Annabelle, Ouija ou encore Poltergeist, j’ai sursauté plusieurs fois sur Insidious : Chapitre 3. Faut dire que le nouveau réalisateur a mis le paquet sur le tournage pour que les acteurs flippent vraiment, alors les spectateurs… Appliquant un conseil de William L’Exorciste Friedkin, le réalisateur a utilisé sans prévenir une corne de brume pour faire sursauter ses acteurs. Il a aussi enfermé Stefanie Scott, casque aux oreilles et volume à fond sur du Death Metal, dans un placard durant une demi-heure. L’acteur Dermot Mulroney (le père de l’héroïne) a eu la peur de sa vie sur le tournage. Il était arrivé peinard pour tourner sa scène et n’avait pas vu qu’un des démons du film était là. En le découvrant, hop, crise cardiaque frôlée.
Par Christophe Menat, le , en direct depuis le Lointain.
Conclusion
Contrairement à Annabelle, le changement de réalisateur n’influe pas sur la qualité d’Insidious : Chapitre 3 qui reste au même niveau que les autres épisodes de la saga. Les acteurs sont solides tout comme le scénario malgré quelques défauts qui auraient pu être facilement évités. Surtout, le nouveau réalisateur, Leigh Whannell, fait le boulot côté jump-scare. En tout cas, cet épisode devrait inaugurer de nouveaux films autour d’Elise avec de nouveaux démons à combattre et de nouvelles victimes. Du moins, si le succès est au rendez-vous… Prometteur, à condition d’éviter la routine déjà présente dans cet épisode.
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6/10 |