Fiche
Titre | Gunman |
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Réalisateur | Pierre Morel |
Scénaristes | Don MacPherson, Pete Travis, Sean Penn |
Acteurs | Sean Penn, Jasmine Trinca, Javier Bardem, Ray Winstone, Mark Rylance, Idris Elba |
Titre original | The Gunman | Date de sortie | 24 / 06 / 2015 |
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Pays | États-Unis, Espagne, Royaume-Uni, France | Budget | 40 000 000 $ |
Genre | Action, Drame, Mystère, Thriller | Durée | 1h 57 |
Ex-agent des forces spéciales, Jim Terrier est devenu tueur à gages. Jusqu’au jour où il décide de tourner la page et de se racheter une conscience en travaillant pour une association humanitaire en Afrique. Mais lorsque son ancien employeur tente de le faire tuer, Jim n’a d’autre choix que de reprendre les armes. Embarqué dans une course contre la montre qui le mène aux quatre coins de l’Europe, il sait qu’il n’a qu’un moyen de s’en sortir indemne : anéantir l’une des organisations les plus puissantes au monde… |
Critique
Si la saga Taken s’est perdue dans un labyrinthe de médiocrité, l’homme derrière la réalisation du seul épisode à retenir de la saga (le premier, donc) a signé un autre film depuis, From Paris With Love. Si ce dernier n’est pas un film à l’échelle de Taken premier du nom, il reste un divertissement défouloir. Ainsi, j’étais enthousiasmé pour Gunman. Surtout que Pierre Morel a embarqué avec Sean Penn, Javier Bardem, Ray Winstone et Idris Elba. Tudieu, Idris Elba, quoi !
Finalement, le black le plus cool du monde (désolé, Denzel) n’apparaît que durant quelques minutes. Une vraie déception. Un peu comme ce VOD qui te vend Jean-Claude Van Damme comme en étant la star alors qu’il n’est là que pour moins d’une dizaine de minutes. M’enfin, il reste tout de même Sean Penn, Javier Bardem et Ray Winstone. Bon, le pauvre Bardem, on se demande quand même qu’est-ce qu’il fout là avec ce rôle ingrat à la limite du ridicule, puis j’ai lu son salaire : 5 millions de dollars. Je comprends, mec. Ta femme, tes enfants, la sécurité, tout ça.
Aussi tendu que le slip d’un obèse porté par un anorexique
Ray Winstone est fidèle à lui-même, sympathique et drôle dans son style à lui. Rien à dire de plus, par contre, pour Sean Penn, j’en ai à dire. Je comprends ce qui a attiré le bonhomme, ou devrais-je dire l’humanitaire, Gunman offrant un contexte politique axé sur l’Afrique, et pas inintéressant de surcroît. Seulement, le film s’en délaisse très vite pour dériver vers le thriller politique dont les années 80 en étaient extrêmement friandes. Manque de bol, c’est alambiqué, confus et mal narré. Comme pour en rajouter, l’intrigue se focalise principalement sur l’histoire d’amour que Jim (Sean Penn) partage avec une belle poupée (Jasmine Trinca). Cette love story parasite une bonne partie de film et est aussi convaincante que le Père Noël sur une plage, l’été.
Du coup, on se fait rapidement chier et ça dure deux heures. Sans oublier qu’on peut facilement crier à la publicité mensongère concernant le rythme nerveux que semble nous vendre la bande-annonce. C’est lent, ça parle beaucoup pour ne rien dire, ça utilise des ficelles éculées (la maladie qui réduit son héros durant les scènes d’action, on a déjà vu ça dans 3 Days to Kill), le méchant est d’un ridicule à toute épreuve (au moins, sa fin est dans la même continuité – on ne soulignera jamais assez l’importance d’être constant) et Sean Penn, peu attachant. En même temps, à faire la gueule pendant tout le film, il ne faut pas s’attendre à des miracles non plus. En tout cas, je me suis bien marré à examiner le contraste entre son visage marqué par l’alcool et son corps ultra musclé digne d’un homme dans la trentaine. On dirait du mauvais Photoshop.
Par Christophe Menat, le , en direct depuis la cave secrète de Gunman.
Conclusion
Circulez, il n’y a rien à voir. Malgré une bande-annonce assez accrocheuse proposant un Sean Penn dans un simili Taken, Gunman n’a finalement rien à voir et se plante dans les grandes largeurs. Rien n’est à sauver dans ce film sinon quelques scènes d’action « matables ». Pour sa première dans le cinéma d’action, Sean Penn a royalement glissé sur la première marche. Vu la gamelle, on n’est pas près de le revoir dans le genre.
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3/10 |