Fiche
Titre | Dead Space 3 |
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Éditeur | Electronic Arts |
Développeur | Visceral Games |
Plate-forme | PC, Playstation 3, Xbox 360 | Date de sortie | 8 février 2013 |
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Genre | Action, Aventure, Horreur, Science-fiction, Survival-horror | Classification | Déconseillé aux – de 18 ans |
Testé sur | PC |
Critique
Le retour d’Isaac Clarke était attendu mais un énorme dilemme se pose. Comment donner un second souffle à cette saga dont le deuxième épisode accusait déjà d’un certain manque d’innovation ? On a choisi de couper cet épisode en deux parties, l’une se déroulant dans l’espace et l’autre sur Lost Planet.
Oui, Lost Planet, le jeu de Capcom. Le premier épisode avait marqué les esprits en se déroulant dans une planète désertique glacée, cousine de la planète Hoth de Star Wars. On y affrontait des créatures gigantesques, sorte de crabe araignée dopé avec la même radioactivité qui a donné naissance au cauchemar des japonais, Godzilla. Avec un tel résumé de Lost Planet, difficile de ne pas voir en la deuxième partie de Dead Space 3 un vulgaire plagiat du jeu de Capcom. Mais bon, on peut citer aussi The Thing, modèle absolu du jeu de Visceral Games, pour justifier cette planète désertique si seulement Dead Space 3 ne reprenait pas aussi tous les mécanismes de l’autre saga phare de Capcom, Resident Evil nouvelle génération (comprendre à partir du 4)…
Ce Dead Space, très orienté action, marque une rupture avec le premier épisode. Un choix qu’on pourrait regretter mais finalement assez logique sinon on ne ferait que des remakes de l’original. De plus, si nos premières rencontres avec les nécromorphes étaient terrifiantes, ils sont désormais un ennemi qu’on a apprivoisé. Fini, la sueur qui perle sur le front à l’idée de traverser un couloir plongé dans la pénombre. On sait désormais comment les tuer sans souffrir avec le cutter plasma (la meilleure arme, point). Tir au niveau des jambes, histoire de les ralentir, puis tir au niveau de la gorge pour les décapiter et le tour est joué. De plus, le bestiaire ne se renouvelle pas vraiment… hormis l’impressionnant boss final qu’on croirait tout droit sorti du Cancerverse du comic Marvel Universe.
Pour tenter d’offrir une nouvelle expérience, les développeurs ont fait le pari de nous donner une autre forme de pression, d’ailleurs déjà entrevue dans Dead Space 2. Ils ont multiplié le nombre de nécromorphes afin de nous mettre un gros coup de pression en voyant cette horde déferler devant nous. Pire même avec les nouveaux venus: les anorexiques. Très nombreux et ne cessant de s’accroupir, il est difficile de les tuer tous sans dégâts (oubliez tout de suite le module Lunette pour votre arme, autrement vous ne verrez plus rien au corps à corps).
Comme seule innovation notable au niveau du jeu, on peut compter sur l’apparition des combats contre des ennemis humains mais ces phases sont souvent ratées à cause de la maniabilité pataude ne collant pas à ces affrontements. Vaut mieux se tourner vers Spec Ops : The Line pour ça.
Graphiquement, le jeu a pris un petit coup de vieux surtout sur PC mais reste tout de même un modèle grâce à de magnifiques décors (notamment vers la fin du jeu), plus ouverts que précédemment. Ah oui, il y a désormais des missions secondaires. Elles sont optionnelles mais permettent de récupérer des outils non négligeables permettant de booster votre arme (et rallonger la durée de vie par là) malheureusement, elles se révèlent fades ne donnant pas vraiment envie de les faire. Le système d’amélioration de l’armure et des armes a un peu changé permettant plus d’optimisation mais rien de glorieux non plus, le principe restant le même.
Au niveau de l’histoire, c’est la déception. Une histoire d’amour est au cœur du récit seulement c’est tellement cliché et mauvais qu’on finit par s’en foutre complètement. Malheureusement quand je dis que c’est le cœur du récit, ça l’est vraiment. Du coup, c’est la déception totale car ça nuit grandement à l’ambiance du jeu. Tout de même un solo dont on se fout de l’histoire principale, il y a un problème. Heureusement, le jeu est toujours autant dynamique donnant sincèrement envie au joueur de le finir et rendant même difficile la simple action de lâcher la manette. Quant au cliffhanger final, pff, ils auraient pu faire mieux… Aucune surprise.
Ah oui, on peut désormais faire des missions en coop. Une bonne idée « empruntée » à Resident Evil mais faisant crier un sacré WTF pour l’histoire solo! Car l’autre perso jouable en coop n’est pas visible dans les phases en solo mais apparaît « par magie » durant les cinématiques… On repassera pour le réalisme. Tout de même, laisser passer ça, on frôle la faute professionnelle.
Test
Graphisme : 7/10 – Le jeu commence à vieillir un peu mais offre de belles images surtout dans l’espace.
Gameplay : 7/10 – Rien n’a changé hormis une orientation plus action et un système de customisation d’armes revu pour un résultat finalement classique. Des gunfifhts contre les adversaires humains à revoir.
Durée de vie : 6/10 – Dix heures pour boucler le solo en accomplissant quelques missions secondaires, dans la moyenne du genre mais bien loin de Resident Evil 6 tournant autour des trente.
Histoire : 4/10 – Si la mise en scène est plutôt sympa, elle n’a pas beaucoup changé et est beaucoup moins propice à l’horreur et l’épouvante pour mieux se concentrer sur de l’action à la Uncharted. Quant au scénario, copie à revoir… Même la fin est bâclée.
Son : 9/10 – Le point fort de la saga et cet épisode est dans la continuité. On frissonne toujours quand on entend les nécromorphes…
Son point fort – Dead Space.
Son point faible – Un parti pris pour l’action à revoir.
Conclusion
Comme pour Resident Evil 6, Dead Space 3 privilégie la peur dans sa première partie avant de se concentrer sur l’action dans la deuxième pour un bon résultat mais manquant sincèrement d’innovations. Va falloir plancher pour nous pondre un excellent Dead Space 4. |
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7/10 |