Critique : Predator : Killer of Killers

League of Yautjas

Fiche

Titre Predator : Killer of Killers Titre VO
Réalisateurs Dan Trachtenberg, Josh Wassung Scénariste Micho Robert Rutare
Acteurs Lindsay LaVanchy, Louis Ozawa, Rick Gonzalez, Michael Biehn, Doug Cockle
Date de sortie06 / 06 / 2025 Durée1h 25
GenreAction, Animation, Aventure, Science-fiction, Thriller Budget

Cette anthologie d’animation suit trois des guerriers les plus féroces de l’histoire de l’humanité qui seront la proie du tueur ultime des tueurs.

Critique

Après la surprise Prey (2022), j’attendais impatiemment la sortie du prochain Predator réalisé par Dan Trachtenberg. Intitulé Badlands, il sortira début novembre. Mais Trachtenberg a pris tout le monde de court en ayant réalisé secrètement un autre long-métrage pour la franchise, un film d’animation, un des premiers réalisés avec l’Unreal Engine. L’inattendu Predator : Killer of Killers grille ainsi la priorité à Badlands en s’installant comme le sixième opus de la saga (sans compter les AvP, mais on ne les compte jamais de toute façon).

Clairement, ce fut une belle surprise, notamment au vu de la bande-annonce. Le style n’étant pas sans rappeler la série Netflix, Arcane, par Fortiche. Le studio français n’est pas impliqué, mais leur œuvre est indiqué comme inspiration, d’autant plus que plusieurs artistes ayant œuvré sur la mini-série ont travaillé sur Predator : Killer of Killers. Quant aux animateurs, il s’agit de Third Floor, fondé par un groupe d’artistes ayant travaillé sur Star Wars : Épisode III – La Revanche des Sith. Le studio a été impliqué dans plusieurs blockbusters hollywoodiens comme Shang-Chi et la légende des dix anneaux, Avengers : Infinity War, Game of Thrones ou Mad Max : Fury Road. Du lourd, quoi. Le film du jour est leur premier long-métrage d’animation complet.

Pour l’amour de la bagarre

Jusqu’ici, le seul bémol que j’avais avec l’animation concernait les saccades. Je ne sais pas si c’est une limite budgétaire ou une volonté de reproduire le style des films d’animation Lego / Spider-Verse, mais clairement, ça m’agaçait. Bon, au bout d’un moment, on finit par s’y faire, mais mince quoi ! J’ai aussi un peu tiqué devant les performances des personnages. Vu que le film est inscrit dans le canon, je m’attendais à des animations plus réalistes. Là, il y en a certains qui te font des choses… on va dire étonnantes.

Par contre, là où Killer of Killers m’a surpris par rapport à sa bande-annonce, c’est au niveau de la violence. Sans partir dans le cartoonesque à la The Boys, l’équipe s’est clairement fait plaisir. Pour le reste, c’est impeccable, à condition d’apprécier le style Arcane. Certains plans sont à tomber par terre. Les personnages ont leur personnalité et demeurent charismatiques. Ce dernier point est très important, en effet : Killer of Killers offrant trois histoires anthologiques en un temps resserré, il faut rapidement pouvoir s’y attacher.

Franchement, quand j’ai vu la filmographie du scénariste Micho Robert Rutare (que des daubes dans sa team : Meteor Apocalypse, 3/10, Mega Shark vs. Crocosaurus, 2,4/10 ou encore Bigfoot, 2,5/10 – ça ne s’invente pas !), j’étais inquiet. Mais finalement, en s’appuyant sur des clichés et des contextes connus, il permet de gagner du temps d’exposition, ce qui permet de se recentrer sur l’essentiel : l’action. À ce jeu, Dan Trachtenberg, assisté par Josh Wassung, livre de belles séquences vitaminées où rien n’est à jeter. On pouvait craindre une répétition, vu qu’il s’agit de trois affrontements successifs contre un Yautja, mais le contexte et le style diffèrent à chaque fois. Dès lors, l’action se renouvelle jusqu’à une conclusion surprenante. Bref, une belle réussite.

La mythologie Yautja s’agrandit

Surtout, Predator: Killer of Killers permet d’élargir le lore cinématographique des Yautjas, justifiant les films passés et sûrement le Badlands à venir. En cela, il est clairement à classer parmi les meilleurs films de la franchise. Personnellement, c’est mon préféré, derrière le premier. Même si j’avais moyennement apprécié son Prey, Dan Trachtenberg confirme être un excellent ajout à la franchise.

Pour finir, la petite connexion à Prey. À ne pas lire évidemment avant d’avoir vu Killer of Killers pour garder la surprise. Le film avait déjà un lien avec Predator 2 (1990) via le pistolet de Raphaël Adolini. L’arme avait été introduite dans Predator 2, comme cadeau donné au lieutenant Mike Harrigan (Danny Glover) par un groupe de Yautjas. On avait retrouvé cette arme dans Prey, qui se déroule en 1719, où Adolini (Bennett Taylor) l’offre à la guerrière comanche Naru (Amber Midthunder).

C’est justement cette arme qui est fournie à Torres pour son combat dans l’arène pour le titre de Tueur des Tueurs. On n’est donc pas surpris de retrouver Naru dans la dernière scène. Voilà ce qui pourrait être également le destin de Dutch (Arnold Schwarzenegger).

Par ayant maintenant encore plus hâte de voir Badlands.

Conclusion

Un excellent ajout à la franchise Predator, et mon film préféré après le premier. Reprenant le style d’Arcane, avec des saccades à la Spider-Verse en plus (argh), Killer of Killers est un véritable déluge d’action fun qui n’oublie pas d’enrichir le lore Yautja. Un kif !

+

  • Visuellement splendide
  • Personnages forts
  • Action soignée et addictive
  • Lore Yautja enrichi

  • Pourquoi ces saccades ?
8/10
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