Le chat sauvage
Fiche
Titre | Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau | Titre VO | – |
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Réalisateur | Gints Zilbalodis | Scénaristes | Gints Zilbalodis & Matiss Kaza |
Date de sortie | 30 / 10 / 2024 | Durée | 1h 25 |
Genre | Animation, Aventure, Famille, Fantastique | Budget | 3 500 000 € |
Un chat se réveille dans un univers envahi par l’eau où toute vie humaine semble avoir disparu.
Critique
À sa première sortie au cinéma, je l’avais loupé. Puis le temps a passé, et surtout trois prix. Ce ne sont pas des prix de la kermesse du village. Non, non, on est sur du prix où il faut faire un peu de muscu pour pouvoir le porter. On parle tout du même du Golden Globe, du César et de l’Oscar du meilleur film d’animation. Sans oublier ceux du Festival international du film d’animation d’Annecy, à savoir le Prix du Jury et le Prix du Public.
Bref, après son Oscar, Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau est ressorti au cinéma. Cette fois-ci, pas question de le louper. On embarque les gosses au cinéma et c’est parti.
Pour l’histoire, il s’agit d’une production franco-belgo-letton. Trois pays au compteur donc. Pour un film d’animation créé avec le logiciel open-source Blender. À noter que le budget était tellement serré qu’il n’y a pas de scènes coupées. Dernier détail, aucun acteur à payer pour faire les voix, tout simplement parce qu’il n’y en a pas. Seulement des vrais sons d’animaux.
Bref, l’histoire est belle. Du coup, j’ai envie d’y croire.
Malheureusement, je trouve que le film un peu surestimé. Un peu à la manière de Godzilla Minus One où on a mis en avant son faible budget pour le porter aux nues. Par contre, si j’ai moyennement apprécié Minus One, j’ai tout de même apprécié Flow. Toutefois, pour moi, Le Robot Sauvage est meilleur.
Miaou One
Déjà, s’il y a de nombreux plans superbes et les mouvements de la caméra sont très réussis, c’est moins le cas concernant l’animation. Les mouvements des animaux sont un peu sommaires, tout comme les poils. Typiquement, par exemple, quand les animaux sortent de l’eau, on ne voit aucune différence (un comble vu l’importance de l’eau dans le récit). Quand l’animal se tortille pour se sécher, on ne voit aucunes particules d’eau. Ce sont des petits détails, mais elles font la différence.
Après, ce n’est pas étonnant vu le faible budget. Mais là est la problématique. On met en avant le budget pour défendre les défauts. Un procédé à laquelle je n’adhère pas, car sinon, on peut justifier tout et n’importe quoi en raison du budget. Par exemple, dans l’autre sens, on a The Electric State où le budget très élevé « justifie » de défoncer le film qui n’est qu’un simple divertissement.
Du côté de l’histoire, j’ai envie de dire heureusement qu’elle est courte. Si l’aventure est sympathique, force est de constater que je me suis ennuyé. Déjà pas aidé par l’absence totale de dialogue. Au niveau des personnages rencontrés, on est dans du classique pour le genre, même si on s’y attache. Par contre, j’ai bien aimé le mystère entourant le monde du chat. Où sont passés les humains ? Qu’est-ce que cette montée des eaux ? D’ailleurs, il ne faut pas manquer la scène post-générique pour un élément de réponse qui a son importance.
Par Christophe Menat ne comprenant pas pourquoi les budgets entrent en ligne de compte au moment de juger un film.
Conclusion
Auréolé de trois prix prestigieux (Golden Globe, Oscar et César), Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau est un long-métrage fascinant par ses origines (faible budget, production entre trois pays, utilisation du logiciel open-source Blender). Le résultat est un joli conte traversé par des sublimes images, mais pénalisé par une animation sommaire et une histoire un peu longuette même si ça ne dure que 85 minutes. |
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6/10 |