Critique : Beetlejuice Beetlejuice

La suite nostalgique mor(t)celée

Fiche

Titre Beetlejuice Beetlejuice Titre VO
Réalisateur Tim Burton Scénaristes Alfred Gough & Miles Millar
Acteurs Michael Keaton, Winona Ryder, Catherine O’Hara, Jenna Ortega, Justin Theroux, Willem Dafoe, Monica Bellucci, Danny DeVito
Date de sortie11 / 09 / 2024 Durée1h 45
GenreComédie, Fantastique, Horreur Budget100 000 000 $

Après une terrible tragédie, la famille Deetz revient à Winter River. Toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice, Lydia voit sa vie bouleversée lorsque sa fille Astrid, adolescente rebelle, ouvre accidentellement un portail vers l’Au-delà.

Critique

Beetlejuice Beetlejuice est une suite a mis beaucoup de temps avant de voir le jour. On parle quand même de la séquelle d’un film sorti en 1988. Il faut dire qu’il fallait réunir plusieurs conditions. Déjà, Tim Burton n’était chaud que si Michael Keaton reprenait son rôle (ça se comprend). Après, il avait abandonné l’idée de réaliser (je le comprends encore ; il faut dire qu’il est désormais en couple avec Monica Bellucci), mais que la réalisation des quatre premiers épisodes de la série Netflix, Mercredi, l’avait remotivé un bon coup (comme la perspective de faire jouer Monica comme il l’avait fait avec son ex-femme ?).

Du côté de Winona Ryder, tout allait bien depuis longtemps. Il faut dire que lorsqu’elle a rencontré les créateurs de Stranger Things, elle a accepté le rôle de Joyce Byers à condition qu’ils lui permettent d’aménager son emploi du temps si un Beetlejuice 2 se concrétisait.

Tout le monde ne revient pas

Bref, dans cette suite, on retrouve pas mal de têtes du premier Beetlejuice, sauf les Maitland et Jeffrey Jones. Pour le couple de fantômes, un caméo était prévu, mais Tim Burton avait estimé que le rajeunissement numérique ne serait pas assez convaincant pour le public. Euh… Il y a eu du progrès dans le domaine quand même. Enfin bon, sûrement une histoire de budget.

Quant à Jeffrey Jones qui joue Charles Deetz, il est désormais blacklisté. Wikipédia indique : « Reconnu coupable d’agression sur un mineur lors d’une affaire remontant à 2003, il fut fiché comme pédophile jusqu’en septembre 2009, date à laquelle il devait renouveler son enregistrement dans le registre des délinquants sexuels. Ne s’étant pas présenté à l’audience, cette fois il fut arrêté et condamné en juin 2010. »

Il est amusant de constater que l’absence imposée de Jeffrey Jones a permis la création d’une des meilleures séquences du film. Comme si la contrainte avait stimulé l’imagination de l’équipe derrière le film, comme elle l’avait fait pour le premier Beetlejuice. Pour comparer, ce dernier avait un budget de 15 millions, tandis que sa suite en affiche 100.

Un puzzle bouclé à l’arrache

C’est ce qui est particulièrement ressorti de mon visionnage. Il n’y a pas beaucoup d’éléments qui ont capté mon attention. Pire, l’histoire, écrite par les scénaristes de la série Mercredi, étant complètement morcelée avec des sous-intrigues dans tous les sens qui mettent un bon bout de temps à se mettre en place avant de se conclure à toute vitesse, je me suis même ennuyé. J’ai eu l’impression d’un puzzle très dur où l’on essaie de raccorder les nombreuses pièces avant de péter les plombs et de tout balancer.

Pour moi, le problème de ce long-métrage est qu’il a trop de personnages pour son bien. On essaie clairement de faire plaisir à chacun des acteurs, mais c’est de trop. Il y a des séquences amusantes comme la reconstruction de Delores (Monica Bellucci, avec un génial Danny DeVito), le flash-back avec une voix off italienne, le Soul Train ou encore la nouvelle version de la séquence musicale du dîner sur Day-O culte du premier. Mais entre ces séquences, rien ne sort du lot et on se tape du développement fastidieux. Mention spéciale au personnage de Justin Theroux que je trouve totalement inutile.

Par qui se dit que Tim Burton n’arrive plus à revenir au top.

Conclusion

Une suite qui fait son beurre en jouant la carte de la nostalgie et avec quelques séquences inspirées. Dommage que la construction de l’histoire soit trop morcelée en sous-intrigues, pas assez développées lorsqu’elles parviennent à être intéressantes.

+

  • Certaines séquences inspirées
  • Nostalgie du premier

  • Histoire morcelée
  • Trop de personnages
5/10
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