Critique : Tic et Tac, les Rangers du Risque : le film

En toute franchise, j’avais prévu un visionnage de Tic et Tac, les Rangers du Risque : le film pour avoir un nouveau long-métrage à regarder avec le fiston. En plus, j’adore la série sortie l’année dernière, Les aventures au parc de Tic et Tac. C’est juste excellent. Mais en aucun cas, je m’attendais à autant aimer le film. Surtout que je n’ai jamais vu la série d’origine du même nom sortie en 1988.

Je ne sais pas pourquoi. Même si Disney+ se démarque de son confrère rouge en proposant des bons films originaux plutôt qu’une liste interminable de daubes juste sauvée de temps en temps par une exception, je suis toujours formaté dans ma tête à m’attendre à une daube chaque fois que je vois un film “original” débarquer sur un service de streaming.

Encore une fois, j’ai été surpris. Car Tic et Tac, les Rangers du Risque : le film n’est clairement pas mauvais. Au contraire. Si je regrette une trame et un style trop proches de ceux de Qui veut la peau de Roger Rabbit (1988) pour son propre bien, il ne faut pas non plus mettre de côté ses grosses qualités.

Le multivers de la folie des caméos

À commencer par une monstrueuse foule de caméo. C’est simple, t’as des références dans tous les sens (et étonnamment, pas que du Disney). C’est tellement dense que ça en est effrayant (un visionnage ne suffira pas). Le plus génial, c’est que ça offre d’excellentes blagues. Comme, par exemple, celle impliquant un hérisson bleu. Je m’y attendais, car j’en avais entendu parler des réseaux sociaux. Mais bordel, ça fait son effet. Pour tout dire, on a même un caméo de Roger Rabbit.

Bref, on est aux antipodes du castrophique Space Jam : Nouvelle Ère (2021). Quant au méchant de l’histoire, quand j’ai découvert son identité secrète, je m’étais cru dans le comic Fables (et c’est positif). Pour info, je n’avais vu aucune bande-annonce du coup, la surprise était totale.

Il y a également cette excellente idée de faire du méta avec la série d’origine : Tic et Tac, les Rangers du Risque (1989-1990). Sans oublier cette façon astucieuse, justifiée de façon maligne par le scénario, de mélanger de la 3D et du cel-shading. J’ai également éclaté de rire avec la blague tacle à la gorge à propos du regard du Pôle express (2004), la reprise du plan culte de Terminator 2 : Le Jugement dernier (1991) ou le comique de répétition avec les dents d’un certain caméo.

Par contre, je n’ai pas aimé le personnage humain joué par KiKi Layne. Il est tellement gnangnan que j’en ai regretté Bob Hoskins.