Critique : Fresh

Je ne vais pas mentir, me concernant, l’atout numéro du film est clairement l’idée de découvrir le Soldat de l’Hiver en cannibale (même si l’épisode Marvel Zombies de What If…? est déjà passé par là). Pour le coup, je n’ai pas été déçu. Après Pam & Tommy, l’acteur Sebastian Stan offre à nouveau une prestation mémorable sur Disney+. C’est simple, j’ai toujours du mal à croire que les prestations qu’il offre pour ces deux personnages proviennent du même acteur que celui qui incarne le taiseux Bucky Barnes.

Ici, on est sur la première réalisation de Mimi Cave. L’ensemble est rondement mené avec une première demi-heure pour le moins surprenante quand on est venu pour voir un film d’horreur. J’adore d’ailleurs l’idée de faire apparaître le titre du film au bout de 33 minutes. Non seulement, cela est agréablement déconcertant, mais cela permet également de marquer une rupture dans le ton de Fresh, entre sa première partie façon comédie romantique et sa deuxième lorgnant sur l’horreur.

Quand Clarice rencontre Hannibal

Si la partie comédie romantique est classique, mais offrant tout de même un rencard d’ouverture posant le ton, une mise en place permettant d’avoir beaucoup d’empathie pour l’héroïne incarnée par une touchante Daisy Edgar-Jones et une alchimie palpable avec le beau Steve (Sebastian Stan). La partie horrifique, heureusement, arrivera à se montrer plus marquante en affrontant de front son sujet : le cannibalisme. J’étais surpris et content en découvrant des passages ayant réussi à me nouer l’estomac.

Dommage donc que la dernière partie se montre beaucoup trop sage et expédié. Surtout, si on compare à un autre film récent marquant dans le genre. Je parle du Grave (2016) de Julia Ducournau. En regardant le générique final défiler, j’étais là à me dire qu’il y avait largement moyen de faire mieux que de finir comme un banal thriller du dimanche après-midi. Surtout devant le comportement du personnage de Sebastian Stan. Un peu comme s’ils n’avaient pas trop d’idées sur comment finir. C’est souvent un problème dans ce genre de long-métrage où la bonne idée de départ finit diluée dans un scénario balisé.