Jane Wick vs. the World
Fiche
Titre | Bloody Milkshake | Titre VO | Gunpowder Milkshake |
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Réalisateur | Navot Papushado | Scénaristes | Navot Papushado & Ehud Lavski |
Acteurs | Karen Gillan, Lena Headey, Chloe Coleman, Paul Giamatti, Carla Gugino, Angela Bassett, Michelle Yeoh | ||
Date de sortie | 21 / 07 / 2021 | Durée | 1h 54 |
Genre | Action, Aventure, Thriller | Budget | 30 000 000 $ |
Sam n’est encore qu’une petite fille lorsque sa mère Scarlet, tueuse à gages, est contrainte de l’abandonner pour la protéger. Bien des années plus tard, Sam a suivi les traces de sa mère disparue et est elle-même devenue une tueuse à gages hors pair, travaillant pour la Firme. Un soir, lors d’une mission à haut risque, Sam se retrouve face à un dilemme : rester loyale à la Firme, ou sauver la vie d’une petite fille de huit ans. Commence alors une cavale survoltée qui conduira Sam à retrouver sa mère et ses anciennes associées. Mère et fille unies de nouveau, Sam et Scarlet se lanceront alors dans une lutte sans merci contre un ennemi commun redoutable. |
Critique
L’adaptation de comic qui n’en était pas une
La bande-annonce m’avait sacrément bien emballé. D’une part, pour le délire mettant en scène ce qui pourrait être la fille du couple gay John Wick et Scott Pilgrim. D’autre part, pour son casting féminin envoyant du lourd, que ce soit l’ancienne, l’actuelle ou la nouvelle génération. J’ai également découvert qu’il s’agit d’une réalisation de l’israélien Navot Papushado dont le précédent long-métrage Big Bad Wolves (2013) m’avait bien plu. C’est tout de même curieux qu’il ait fallu attendre huit ans avant un nouveau film. Bref, je me suis laissé tenter.
Le plus marrant avec Bloody Milkshake, c’est que j’ai eu l’impression qu’il s’agissait d’une adaptation de comic. Faut dire que tout y porte à croire entre les personnages hauts en couleur (mention spéciale aux tantes portant les couleurs des trois fées de La Belle au bois dormant), décors très typés tandis que l’intrigue verse dans le basique avec une histoire de tueuse, de Firme et d’une enfant à sauver. Du coup, quand j’ai vu ensuite qu’il s’agissait d’un scénario original, j’ai été un peu pris au dépourvu pour ma critique.
Rien que pour le passage à l’hôpital
Si l’intrigue ne marquera pas par son originalité (difficile de ne pas penser à la saga John Wick pour l’univers autour de Sam, l’héroïne incarnée par Karen Gillan) et qu’elle accuse plusieurs fois le coup d’une longue durée (le rythme patine trop de fois), elle a au moins le mérite de mettre en valeur deux hilarantes scènes d’action. Un combat à l’hôpital tout simplement à pisser de rire et une course-poursuite pour le moins surprenante. Le tout avec, de temps en temps, des effets gores bienvenus.
Pour sa réalisation, Navot Papushado a visiblement fait le choix de rendre ses scènes d’action lisibles. Une bonne chose, malheureusement, ça se fait, à mon goût, au détriment de la nervosité et de la décharge d’adrénaline d’un Nobody (2021) par exemple. Sans oublier que le Papushado surabuse des ralentis. Bref, on est du côté de Zack Snyder préférant livrer des tableaux parfois splendides (mention spéciale à celle du climax dans le diner), mais manquant cruellement de tension.
Du côté des actrices, si le casting réuni est splendide, malheureusement, l’alchimie ne s’enflamme jamais, se contentant d’être sympathique. À l’exception d’une vraiment excellente Carla Gugino. Le problème est que le découpage du montage sur un rythme assez étiré colle mal avec la volonté de livrer un film punchy aux répliques ravageuses.
Par Christophe Menat regrettant que le film n’ait pas réussi à monter d’un cran.
Conclusion
Bloody Milkshake souffle le chaud et le froid. Parfois, il offre des séquences magnifiques (je pense surtout à l’hilarant combat à l’hôpital), d’autres fois, on se coltine des longueurs cassant le rythme. Bref, pas l’excellent film d’action qu’il était tout de même à deux doigts d’être, mais il demeure au moins sympathique. |
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6/10 |