Ready Player Space Jam Game Over
Fiche
Titre | Space Jam : Nouvelle Ère | Titre VO | Space Jam: A New Legacy |
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Réalisateur | Malcolm D. Lee | Scénaristes | Juel Taylor & Tony Rettenmaier & Keenan Coogler & Terence Nance et Jesse Gordon et Celeste Ballard |
Acteurs | LeBron James, Don Cheadle, Cedric Joe, Khris Davis, Sonequa Martin-Green | ||
Date de sortie | 21 / 07 / 2021 | Durée | 1h 55 |
Genre | Animation, Aventure, Comédie, Famille, Fantastique, Science fiction, Sport | Budget | 150 000 000 $ |
LeBron James et son jeune fils Dom sont retenus prisonniers dans un espace numérique par une intelligence artificielle malveillante. Le joueur de basket doit ramener son petit garçon sain et sauf chez lui, en faisant triompher Bugs, Lola Bunny et leurs camarades Looney Tunes face aux champions numérisés de l’intelligence artificielle : une équipe de stars de la NBA et de la WNBA gonflés à bloc comme on ne les a jamais vus ! |
Critique
Ah ben purée, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un film aussi mauvais. Le premier n’était objectivement pas non plus glorieux, mais avait fait son effet chez moi. Il faut dire que j’ai grandi avec la NBA et Michael Jordan. Bref, il est devenu culte dans mon cœur.
Pour cette suite, j’espérais un kif du même acabit et ce fut très rapidement la douche froide. Après une prometteuse ouverture calquée sur celle de Space Jam avec l’enfance puis le générique retraçant les highlights de la carrière sportive de la star, on démarre une nouvelle histoire façon reboot plutôt que d’une suite. Les Toons ne font aucune mention de leur match avec MJ.
Faire du basket n’est pas jouer
Premier truc qui coince dans la gorge. Le jeu (d’acteur, naturellement) de LeBron James. Celui de Michael Jordan n’était déjà pas très bon, mais celui de King James est catastrophique. Ça m’a un peu surpris car je l’avais trouvé plutôt bon dans son apparition dans Crazy Amy (2015). Je m’attendais alors à ce qu’il soit meilleur que Jordan sur ce point histoire de relancer à nouveau le débat du GOAT.
Néanmoins, si seulement ça s’arrêtait au joueur des Lakers. L’acteur jouant son fils Dom (encore une histoire de famille 😛 ) est tout aussi mauvais tout comme son entourage. Quand tu trouves que Sonequa Martin-Green (The Walking Dead, Star Trek: Discovery) joue mal, c’est qu’il y a quelque chose qui pue dans la direction d’acteurs.
De l’autre côté, dans le Serveur Monde se trouve l’antagoniste joué par Don Cheadle. Bon là, c’est de meilleur acabit, mais encore gênant. En même temps, le pauvre Don doit interpréter un personnage cartoonesque. Pas évident pour un gars plutôt limité au niveau de la gestuelle et des expressions faciales. Si ça se trouve son incompréhensible (même l’intéressé ne l’a pas compris comme il l’a indiqué sur son Twitter) nomination aux Emmy pour son apparition dans Falcon et le Soldat de l’Hiver qui ne dépasse pas 3 minutes, c’était pour compenser la gêne.
Quand trop de références transforme le film en publicité géante
Côté Toons, c’est encore plus la misère… Seul Bugs Bunny est mis en avant et encore, c’est très secondaire. Il faut dire que les pauvres sont noyés par la déferlante de référence du monde de la Warner. Comme dirait Buzz, il y en a partout. Comme si le film n’était qu’une immense pub pour le catalogue du studio. Une publicité de deux heures pour HBO Max. « Regardez, sur HBO Max, on a Matrix, Harry Potter, Game of Thrones, King Kong, Le Géant de Fer et j’en passe. Trop de la balle. Allez, abonne-toi ! ».
Je trouve même que ça va vraiment trop loin. Quand tu vois les droogies d’Orange mécanique (1971) juste derrière le banc des Goons… Tu te poses des questions sur le côté film familial… Orange mécanique, bordel.
De plus, si dans Ready Player One (2018), les références étaient jouissives. Ici, c’est complètement inutile. Il y a juste un truc qui m’a fait sourire. C’est la blague référence à la réplique culte improvisée par Denzel Washington dans Training Day (2001) : « King Kong est un ringard à côté de moi ! » (« King Kong ain’t got shit on me ! » en VO). L’autre blague que j’ai bien aimé, c’est celle du caméo de Michael Jordan. Elle était facile, mais fallait la faire.
Quant au match de basket… C’est tellement du n’importe quoi qu’il n’a aucun intérêt pour un fan du sport si ce n’est le clin d’œil du dunk culte de LeBron James avec Dwyane Wade chez les Heat. Mais bon, la bande-annonce l’avait déjà montré. En fait, c’est juste une banale succession de sketchs moisis (Bill Murray, reviens). Juste histoire de finir sur une bonne note, la modélisation des Toons en 3D qui avait été décriée est bien justifiée.
Par Christophe Menat encore choqué par un tel naufrage.
Conclusion
Certains criaient déjà à la daube au vu de la bande-annonce, moi, j’avais gardé espoir… Mais tout espoir est destiné à mourir un jour. Mon jour fut celui où j’ai vu Space Jam : Nouvelle Ère. Une daube, il n’y a pas d’autres mots. Aussi honteuse que le Justicier d’acier (1997) avec Shaquille O’Neal. |
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3/10 |