Critique : Assassin’s Creed Valhalla

Le pire du monde ouvert

Fiche

Titre Assassin’s Creed Valhalla
Éditeur Ubisoft Développeur Ubisoft Montréal
Plate-forme Windows, PlayStation 4, PlayStation 5, Stadia, Xbox One, Xbox Series Date de sortie 19 / 11 / 2020
Joué sur PlayStation 5Game Genre Action, Aventure, Fantastique, Histoire, Romance, Science fiction

Critique

Mon désamour pour la saga Assassin’s Creed continuait de croître, épisode par épisode, au point que j’ai carrément sauté Assassin’s Creed Odyssey (2018). La principale raison est que je ne retrouvais plus ce qui me faisait vibrer dans les premiers opus. Ce mélange entre passé et futur. Où les deux intrigues se répondaient jusqu’à un final détonnant. Désormais, le futur n’est qu’un prétexte pour justifier un open world se déroulant dans le passé. Néanmoins, j’étais curieux à propos de ce Valhalla, car on part sur un univers totalement différent.

L’ouverture du jeu offre une belle séquence et m’a sacrément motivé. Mais, malheureusement, j’ai très vite été freiné (au point de passer à travers le pare-brise). On est dans un monde ouvert à la sauce jeu de rôle. Dans ce qu’il y a de pire. Mais vraiment de pire.

La culture du vide intellectuel

Quand on ouvre la carte, il y a des centaines de choses à faire. Sauf que rien n’est intéressant. En général, on fait l’action une fois pour la découverte, ensuite, c’est juste tout le temps la même chose. À noter un gameplay désormais bien plus bourrin, Viking oblige apparemment. Le gros ajout est la « chance » de faire des pillages. Au final, une activité tellement répétitive que j’ai, très rapidement, arrêté. Surtout qu’on y a également droit durant les missions de la quête principale.

Graphiquement, sans être dégueulasse, ça n’a rien de fou. Surtout, ça manque cruellement de diversités (mis à part Asgard) et de mise en scène (rarement vu une réalisation aussi plate). Par contre, ce qui est relou, ce sont les temps de chargement. Je pensais pourtant qu’il était optimisé pour la nouvelle génération.

On retrouve d’un ancien opus le droit à notre colonie. Un quartier général qu’on peut faire progresser à condition de récupérer des matériaux, sauf qu’à part pour certains bâtiments, ça ne sert à rien. Rebelote pour notre équipement. On peut récupérer des armes ou des armures, les améliorer, etc… Ça, par contre, c’est utile. Encore faut-il en avoir l’envie.

Long et chiant comme des vacances en Hel

J’ai incroyablement eu du mal à me motiver. La faute à une histoire sans intérêt. J’ai, sans cesse, eu l’impression de refaire les mêmes actions. Quant aux personnages secondaires, ils se ressemblent tous. À la fin, je les confondais. On est bien loin d’un Cyberpunk 2077. Une comparaison faisant mal. Surtout qu’on retrouve le même amour pour les bugs (à l’exception des crashs). Bref, rarement, l’histoire d’un Assassin’s Creed m’a aussi peu intéressé. Au bout de quinze heures, une seule envie persistait. Terminer le jeu pour passer à autre chose.

Sauf que même ça, on n’a pas voulu me le laisser. Assassin’s Creed Valhalla est très long à finir. Très long. En ligne droite, j’en ai eu pour 50h. 50h de vide. L’enfer. Même pas besoin d’aller en Hel, j’y ai déjà fait un tour. Le pire du pire, c’est sans doute la fin. Alors que je me faisais une jour d’avoir bouclé la quête principale, voilà qu’on me propose une nouvelle zone à conquérir. L’histoire se résume d’ailleurs à ça : boucler une alliance dans une zone en faisant des actions inintéressantes aux côtés de personnages fades. Bon dieu. Quel est le niveau requis ? 340 ! Bordel. J’étais au niveau 234. Sachant qu’il faut un écart de niveau d’au moins 30 pour ne pas souffrir…

Je n’ai pas hésité longtemps avant de diminuer la difficulté au strict minimum pour en finir le plus rapidement possible. Autrement, je prenais ma console pour la jeter par la fenêtre (je ne pouvais le faire avec le jeu l’ayant acheté en digital… un vrai argument en faveur du physique). À la fin, je suis heureux d’avoir accompli cette « tricherie », car les deux dernières missions mènent vers une fin à chier. Le mot mérite d’être dit. Hop, fermeture le jeu et désinstallation directe. Au revoir et à jamais !

Par se disant plus jamais.

Conclusion

La saga Assassin’s Creed n’est devenue que l’ombre d’elle-même. Un monde ouvert avec des centaines de trucs à faire, mais où rien n’est intéressant, tout est répétitif et mal mis en scène. On sent également une volonté de nous faire faire des micro-transactions pour éviter les choses les plus pénibles du jeu. Au final, vaut mieux faire intelligent en s’épargnant le voyage en Hel.

+

  • Univers viking
  • La désinstallation

  • Assister à la mort d’une saga
  • Long, chiant et répétitif
4/10
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