Les super-héros à la sauce allemande
Fiche
Titre | Les Phénomènes | Titre VO | Freaks: You’re One of Us |
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Réalisateur | Felix Binder | Scénariste | Marc O. Seng |
Acteurs | Cornelia Gröschel, Tim Oliver Schultz, Wotan Wilke Möhring | ||
Date de sortie | 02 / 09 / 2020 (Netflix) | Durée | 1h 32 |
Genre | Action, Drame, Fantastique, Science fiction | Budget | – |
Informée par un mystérieux vagabond, une jeune employée de fast-food se découvre des super-pouvoirs… et met au jour une conspiration écœurante. |
Critique
L’Allemagne s’en mêle
Tiens, encore un film sur le thème des super-héros sur Netflix. Pourtant, on n’a même pas encore eu le temps de digérer Origines secrètes. Par contre, cette fois-ci, on quitte l’Espagne pour aller dans le pays des vainqueurs de la dernière Ligue des Champions. En Allemagne, pour ceux qui n’en ont rien à carrer du foot. Petite particularité Netflixienne concernant Les Phénomènes. Son scénario est signé par Marc O. Seng, connu pour avoir écrit sept épisodes de l’excellente série Dark.
Bon, on ne va pas dire que l’ensemble respire l’originalité. Néanmoins, le passage obligatoire de la découverte des pouvoirs est toujours un grand moment. En plus, il est traité avec pas mal d’humour dans le long-métrage du jour. Surtout, la galerie de personnages est diversifiée et sympathique avec une mention pour l’héroïne. Son actrice, Cornelia Gröschel, joue parfaitement les deux facettes du rôle, celui sans pouvoirs et l’autre avec pouvoirs, et amène de l’émotion en plus d’être original (une mère de famille).
Un thème astucieusement traité, mais pas jusqu’au bout
J’ai bien aimé également la réflexion sur le thème super-héroïque. Loin de faire dans le grand-guignolesque, on a une démonstration intéressante sur les conséquences d’avoir des pouvoirs dans le monde réel. Le tout, à la sauce européenne. C’est important de le souligner, car ça change des produits américains.
Par contre, il ne faut pas s’attendre à des trucs tarés quand il s’agit de parler spectacle. Hormis quelques passages très courts, le film joue l’économie en suggérant plutôt qu’en montrant. Au final, ce n’est pas plus mal, car ça fait travailler notre imagination tout en évitant à Les Phénomènes de sombrer dans le ridicule. Bref, peu spectaculaire, mais jamais pitoyable.
Sa vraie faiblesse, à mes yeux, réside dans sa dernière partie où on rentre dans un moule classique sans inspiration. Regrettable car ce qui avait précédé était réussi.
Par Christophe Menat qui se dit que Misfits, ça lui manque quand même.
Conclusion
Avec Les Phénomènes, l’Allemagne (avec un scénariste de la série Dark) propose sa vision des super-héros. Bon, ça ne vole pas haut, mais c’est plutôt bien foutu malgré un climax décevant. |
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6/10 |