Le Prince de Baker Street
Fiche
Titre | Dracula | Titre VO | – |
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Créateurs | Mark Gatiss, Steven Moffat | ||
Acteurs | Claes Bang, Dolly Wells | ||
Saison | 1 | Nombre d’épisodes | 3 |
Date de sortie | 04 / 01 / 2020 | Durée | 86–90 mn |
Genre | Drame, Horreur | Chaîne | Netflix |
La légende du Comte Dracula est de retour, avec des histoires inédites. Dans cette toute nouvelle série des créateurs de « Sherlock » inspirée du roman classique de Bram Stoker, Claes Bang tient la vedette. |
Critique
Pendant les vacances de Noël, je me suis tapé The Irishman en quatre fois (je n’arrêtais pas de m’endormir), j’ai vécu un douloureux divorce dont j’en suis encore meurtri avec Marriage Story (Adam Driver y est exceptionnel) et j’ai vibré devant la rencontre entre Jonathan Pryce et Anthony Hopkins dans Les deux Papes. Mais maintenant, c’est la rentrée. Il est temps de revenir à des choses plus… loufoques. En l’occurrence, ici, avec le duo de l’excellente série Sherlock, Mark Gatiss et Steven Moffat.
Nouveau recyclage
Encore une fois, les deux compères revisitent un personnage culte pour l’adapter à la sauce moderne. Après, le détective de Baker Street, c’est au tour du Prince de Valachie. Très rapidement, car habitué à la série Sherlock, j’ai retrouvé mes marques. En effet, on retrouve le même amour pour l’épisode à énigmes dont la révélation finale change souvent la donne.
Problème, il manque à la série Dracula, des acteurs au niveau de principaux Benedict Cumberbatch et Martin Freeman. L’interprète du Prince des Ténèbres (Claes Bang) tente de faire ce qu’il peut, mais il n’a pas le charisme qu’il faut pour demeurer convaincant. C’est un mal qui persiste sur les trois épisodes de la mini-série. Le fond est même atteint sur le dernier avec deux nouveaux personnages dont l’intérêt frôle le néant.
Démarrage en fanfare, crash à l’arrivée
Non mais franchement, le dernier épisode… Ça suit l’excellent twist du deuxième épisode. On part alors sur une direction totalement dingue. Puis le récit est parasité par les deux personnages en question. Heureusement, l’intrigue les délaisse pour revenir sur une partie bien plus intéressante. Malheureusement, sans crier gare, celle-ci est court-circuitée via une pirouette ridicule et on nous remet les deux personnages au centre. Un supplice. Le pire pour moi, c’est clairement le personnage de Lydia West présentée comme une bombe atomique alors qu’elle est plutôt quelconque. Seul motif de plaisir, la fin jolie et plutôt intelligente.
C’est dommage parce que j’ai beaucoup aimé le premier épisode. Il y avait une bonne ambiance et des effets horrifiques sont vraiment cools. D’accord, c’est parfois kitsch, mais j’ai trouvé que ça le faisait. Surtout, les deux créateurs ont des très bonnes idées et les exploitent assez bien. Seulement, il faut faire trois épisodes d’une heure et demie et ils ont quasiment tout mis dans le premier épisode, donc ils complètent le reste comme ils peuvent avec des intrigues balisées et sans grand intérêt.
Par Christophe Menat parti apprendre qu’il ne faut pas merder avec les chats.
Conclusion
Dracula, c’est une de ces rares séries qui commencent bien et qui finissent mal (dédicace à GoT). Le premier épisode est une jolie réussite dans le style épouvante / horrifique, même si l’interprète du Prince des Ténèbres manque de charisme. Mais déjà au deuxième épisode, l’intérêt baisse d’un cran avant de toucher le fond avec le dernier malgré une excellente idée de départ. Dommage. |
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6/10 |