Critique : X-Men : Days of Future Past

Sentinelle 2 : Le Jugement dernier

Fiche

D’après le comic Marvel
Titre X-Men : Days of Future Past
Réalisateur Bryan Singer
Scénariste Simon Kinberg
Acteurs Hugh Jackman, Jennifer Lawrence, James McAvoy, Patrick Stewart, Michael Fassbender, Ian McKellen, Nicholas Hoult, Ellen Page, Shawn Ashmore, Halle Berry, Peter Dinklage, Omar Sy, Daniel Cudmore, Fan Bingbing
Titre original Date de sortie 21 mai 2014
Pays États-Unis Budget 200 000 000 $
Genre Action, Aventure, Fantastique, Science fiction Durée 2h 10

Les X-Men envoient Wolverine dans le passé pour changer un événement historique majeur, qui pourrait impacter mondialement humains et mutants

X-Men: Days of Future Past Photo
Mazette, ils l’ont fait ! Ils ont reformé la bande de That ’70s Show.

Critique

L’excellent X-Men : Le Commencement avait redoré le blason des mutants après un Affrontement final sympathique mais pas à la hauteur de la saga dont il s’inspirait, celle du Phénix Noir, et surtout le catastrophique X-Men Origins : Wolverine. Dès lors, il n’était point étonnant de voir une suite pointer le bout de son nez. Malgré tout, la découverte du sous-titre de cette suite a emballé les fans (dont moi), il faut dire que Days of Future Past n’est rien qu’une des meilleures sagas en comic avec les mutants. Toutefois, j’étais un peu inquiet avec la prise des commandes par Bryan Singer quand on voit comment ce dernier a plongé (son Jack :S).

Tout commence par la meilleure des façons… Un court discours introductif sur un futur ressemblant étrangement à celui de James Cameron. D’ailleurs, j’ai pensé : « Tiens, les X-Men vont rencontrer les Terminator ». Remarque, on n’en est pas loin avec les Sentinelles, mais avant de parler de plagiat, il faut savoir que le premier Terminator est sorti trois ans après l’impression de Days of Future Past. Qui plagie qui ? Un jeu que je vais volontiers laisser à d’autres. Ce qu’on peut retenir de ce futur, c’est qu’il est très dark. Ça tombe bien, j’adore !

Une des aventures les plus mémorables des X-Men adaptée sur grand écran.

Bref, ce premier passage est l’occasion de bénéficier d’une petite bataille entre les rares mutants survivants avec un Colossus toujours aussi secondaire et les Sentinelles. Un combat fort inégal malgré l’adresse de Blink, une très belle réussite autant au niveau du character design que des pouvoirs. On a même droit à un passage de fierté chauvine avec Omar Sy en Bishop. Très convaincant, l’Omar à ma grande surprise même si on a encore droit à une petite trahison de personnage. Pour Bishop, ça se situe au niveau de ses pouvoirs, il canalise l’énergie reçue au travers de son arme et non plus de son corps. Ça fait beaucoup moins classe et en plus, ça rend ses pouvoirs confus (on m’a demandé la nature de son pouvoir). Je devrais être habitué depuis le temps que la Fox s’amuse à faire un peu n’importe quoi avec les mutants, mais ça me fout toujours dans une petite détresse quand je l’observe.

Après un bref interlude explicatif, Wolverine est renvoyé dans le passé histoire de retrouver les mutants de X-Men : Le Commencement des années après. L’occasion de retrouver les magnifiques James McAvoy et Michael Fassbender. Malgré tout, difficile de ne pas être un peu ennuyé par le pitch qui recycle (encore) la relation fraternelle ambiguë entre Xavier et Magnéto. Je n’arrive pas à comprendre comment avec tant de personnages à disposition, les têtes pensantes de la Fox peuvent se contenter de resservir toujours la même soupe. On pouvait adresser le même reproche à Wolverine qui avait tendance à monopoliser le devant de l’écran quitte à briser l’équité entre les différents membres des X-Men dans les précédents épisodes de la saga, sauf que cette fois-ci, ce dernier sera mis au même niveau que les autres. Il faut dire qu’avec des concurrents aussi coriaces et déjà deux films standalone au compteur…

 
Photo du film X-Men: Days of Future Past avec Xavier et Magnéto
Qu’est-ce qu’il est con, Magneto, des fois ! On joue aux échecs et il n’a pas de casque. Mon dieu, ne pas prendre son casque anti-télépathie pour jouer aux échecs contre le plus grand télépathe du monde. Sic…

L’autre problème du script, c’est l’importance prise par le personnage de Raven/Mystique. Il faut dire qu’il est difficile (et compréhensible) de se passer d’une star aussi rayonnante que Jennifer Lawrence (il n’y a qu’à voir la place qu’elle prend sur l’affiche officielle). Cette dernière devient la pierre angulaire du script et sera la seule à avoir un véritable impact sur le futur redouté. Malheureusement, ça donne lieu à un discours gnangnan sur la morale plombant totalement le climax.

Le plus gros regret de cet épisode, c’est de ne pas avoir su capitaliser les enjeux du futur, résumé à de simples huis clos et une bataille tellement inégale qu’elle devient inintéressante. Bryan Singer n’a pas su élever le niveau pour l’action et accuse un retard vis-à-vis de la concurrence. À titre de comparaison, Captain America : le Soldat de l’Hiver même s’il n’offre qu’un simple surhomme sans pouvoir est bien plus impressionnant. Et je ne parle même pas des Avengers ou de Man of Steel qui ont mis la barre très haute.

Dommage que le film n’assure pas au niveau du spectacle.

Fort heureusement, le réalisateur américain a toujours autant de talent pour les enjeux dramatiques. Car malgré le scénario décevant au vu du pitch, on vibre émotionnellement avec les personnages. James McAvoy est émouvant. Michael Fassbender est toujours aussi magnétique 😛 . Wolverine est plus posé et moins agaçant. Jennifer Lawrence arrive à tenir la route. Bryan Singer a réussi à me faire frissonner durant quelques séquences de démonstration de pouvoir comme cette scène vue des milliards de fois sur Canal+ avant, pendant et après chaque match/émission de foot où Magnéto soulève un stade entier ou quand Tornade déchaine les éléments ou encore la plus belle scène du film, la course endiablée de Quicksilver. Je me répète, mais dommage qu’il n’y ait pas de confirmation derrière. Les rares combats entre individus à super-pouvoirs du film sont loin d’être bandants.

Peter Dinklage est le grand méchant de l’épisode. Sans vraiment de surprise, il incarne un vilain dans la lignée de Stryker d’X-Men 2. Sadique, mais aussi humain. Malheureusement difficile d’en dire plus, car son rôle se résume souvent à faire les gros yeux devant la menace de Mystique. Quant aux sentinelles, rien à dire, je les trouve moches dans le futur, on dirait le Destructeur de Thor mixé au T-1000. Celles du passé sont plus convaincantes, mais très peu exploitées.

Par Christophe Menat, le .

Photo de X-Men: Days of Future Past avec Peter Dinklage
Un moustachu paye toujours ses implants capillaires.

Conclusion

X-Men : Days of Future Past est une petite déception, car il n’arrive pas à offrir une aventure aussi épique qu’on pouvait imaginer, le futur étant pratiquement un simple huis clos. Néanmoins, il réussit à captiver grâce à d’excellents acteurs et un réalisateur plus inspiré que sur ses derniers films.

+ – Des acteurs très bons
– Une narration efficace et parfois émouvante
– Les séquences de démonstration de puissance par Magnéto et Tornade
– Les nouveaux, Quicksilver, Bishop et Blink
– Toujours les mêmes problèmes avec plein de mutants secondaires et parfois peu respectés
– Peu spectaculaire
– Le futur réduit à sa plus simple expression
– Le climax
7/10
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