Fiche
Titre | White God |
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Réalisateur | Kornel Mundruczó |
Scénaristes | Kornel Mundruczó, Viktória Petrányi, Kata Wéber |
Acteurs | Zsófia Psotta, Sándor Zsótér |
Titre original | Fehér Isten | Date de sortie | 03 / 12 / 2014 |
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Pays | Hongrie, Allemagne, Suède | Budget | – |
Genre | Drame | Durée | 1h 59 |
Pour favoriser les chiens de race, le gouvernement inflige à la population une lourde taxe sur les bâtards. Leurs propriétaires s’en débarrassent, les refuges sont surpeuplés. Lili, 13 ans, adore son chien Hagen, mais son père l’abandonne dans la rue. Tandis que Lili le cherche dans toute la ville, Hagen, livré à lui-même, découvre la cruauté des hommes. Il rejoint une bande de chiens errants prêts à fomenter une révolte contre les hommes. Leur vengeance sera sans pitié. Lili est la seule à pouvoir arrêter cette guerre. |
Critique
Dieu blanc => croc blanc => chien blanc. Au début, j’ai cru que le titre White God était dû à un problème de droit, car le titre White Dog était déjà pris par le long-métrage de Samuel Fuller (même si en France, il est sorti sous le nom Dressé pour tuer), mais en fait non, car point de chien blanc dans le film et en plus, le titre hongrois (Fehér isten) signifie bien Dieu Blanc. Merci mon ami Google Traduction, même si tu espionnes ma vie privée 😛 .
Les Chiens ?
Déjà, je vous annonce la couleur, ne vous attendez pas à un remake du film d’Hitchock, Les Oiseaux, même si l’affiche le hurle. Si vous voulez avoir une idée du film, référez-vous au titre de la critique. Néanmoins, à la différence des aventures de César, celles d’Hagen (le chien « héros » de White God) s’inscrivent dans un cadre réaliste (si on excepte le climax raté, mais j’y reviens plus bas). Le traitement est terrible, car rien ne nous est épargné. Le réalisateur s’attache à traiter les différences étapes de l’évolution d’Hagen, du chien affectueux vers la machine à tuer, sans rien édulcorer.
Ce qui est bizarre, c’est que même s’il n’y aucune image de synthèse dans le film (la course avec les chiens visible sur l’affiche a bien été faite avec des centaines de vrais chiens), j’ai été moins touché que par La Planète des Singes: Les Origines. Sans doute, est-ce dû au fait que l’utilisation de vrais chiens oblige à traiter les mauvais traitements hors champ. Du coup, pour me protéger (je ne peux pas supporter la maltraitance d’animaux), j’ai considéré la scène d’un point de vue technique : « D’accord, caméra hors champ, car il est évidemment inconcevable qu’on maltraite les animaux pour de vrai ». En plus, ça se voit qu’Hagen est joué par deux chiens différents, l’un affectueux et l’autre agressif. Le passage de témoin étant trop abrupt.
Malgré tout, il en ressort une envie de vengeance qu’on partage avec Hagen devant toutes les maltraitances subies dont un mémorable combat de chien (même si techniquement légèrement foiré, on voit que c’est simulé). Cette envie de vengeance amène le climax où les chiens errants se soulèvent et mobilisent une ville entière. Cette séquence totalement surréaliste et mal maitrisée (je n’ai pas du tout senti les chiens agressifs durant les scènes de masse) nuit à tout ce qui avait été construit précédemment, même si au bout du compte, la dernière scène est émouvante.
Deux destinées, l’une ennuyante et l’autre captivante, pour un final émouvant
En parallèle des mésaventures d’Hagen, on suit celles de Lili. Bon là, j’avoue que je me suis globalement emmerdé malgré tout le talent de la jeune Zsófia Psotta à cause de la lourdeur et le sentiment de déjà vu de l’ensemble. Comme si ça ne suffisait pas, j’ai halluciné devant le racisme anti-chien bâtard des différents protagonistes du film. Autre pays, autres mœurs sans doute.
En me relisant, je me rends que je ne donne pas vraiment envie de voir le film. Si je suis aussi dur, c’est que White God n’est pas exempt de défauts et aurait pu aspirer à bien mieux. Car la base est là : dénoncer les maltraitances faites aux chiens errants en mettant le public face à ce qui se passe lors des abandons d’animaux de compagnie. Donc réfléchissez-y à deux fois avant d’abandonner votre compagnon. Je dis ça, mais je sais de toute façon qu’un connard (oui, une personne qui abandonne un animal est un connard) n’en aura que cure…
Par Christophe Menat, le .
Conclusion
L’idée de départ de White God n’est pas mauvaise (qu’arriverait-il à votre compagnon si vous l’abandonniez ?) et marche durant la globalité du film grâce à un traitement très cru, malgré un rythme assez lent et quelques redondances. Malheureusement, le climax surréaliste nuit à l’ensemble.
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6/10 |