Critique : Warm Bodies Renaissance

Dead is the new Sexy

Fiche

Adaptation du roman d’Isaac Marion
Titre Warm Bodies Renaissance
Réalisateur Jonathan Levine
Scénariste Jonathan Levine
Acteurs Nicholas Hoult, Teresa Palmer, Analeigh Tipton, Rob Corddry, Dave Franco, John Malkovich
Titre original Warm Bodies Renaissance Date de sortie 20 mars 2013
Pays États-Unis Budget 35 000 000 $
Genre Comédie, Horreur, Romance Durée 1h37

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Un mystérieux virus a détruit toute civilisation. Les rescapés vivent dans des bunkers fortifiés, redoutant leurs anciens semblables devenus des monstres dévoreurs de chair.

R, un mort-vivant romantique, sauve contre toute attente Julie, une adorable survivante, et la protège de la voracité de ses compagnons. Au fil des jours, la jeune femme réveille chez lui des sentiments oubliés depuis longtemps… Elle-même découvre chez ce zombie différent autre chose qu’un regard vide et des gestes de momie…

Perturbée par ses sentiments, Julie retourne dans sa cité fortifiée où son père a levé une armée. R, de plus en plus humain, est désormais convaincu que sa relation avec Julie pourrait sauver l’espèce entière… Pourtant, en cherchant à revoir Julie, il va déclencher l’ultime guerre entre les vivants et les morts. Les chances de survie de ce couple unique sont de plus en plus fragiles…

Warm Bodies Renaissance
Un zombie de chez Romero ?

Critique

Révélé par le puissant Tous les garçons aiment Mandy Lane (le film qui a propulsé l’actrice Amber Heard) avant de confirmer avec 50/50, Jonathan Levine est désormais un réalisateur dans le vent. Son nouveau projet a tout pour plaire malgré la peur légitime de le voir dériver vers un simili Twilight chez les zombies. Une phrase qui fait peur à haute voix mais la vérité est-elle ailleurs ?

« [Le nouveau projet de Jonathan Levine] a tout pour plaire malgré la peur légitime de le voir dériver vers un simili Twilight chez les zombies. »

L’originalité de Warm Bodies Renaissance réside dans son point de vue car cette fois-ci nous délaissons les vivants pour nous placer dans la tête de « R », le héros de l’histoire et zombie à ses heures perdues (tout le temps en fait). Ce parti pris atypique est l’occasion de vivre dans la peau d’un mort-vivant et on peut affirmer que leur vie n’est pas si éloignée de la nôtre. Ils déambulent tel des âmes en peine (le fameux métro/boulot/dodo) et cherchent de temps en temps de la nourriture. C’est l’occasion de faire une satire à la Romero, histoire de rendre à César ce qui est à César.

« Nous délaissons les vivants pour nous placer dans la tête de « R », le héros de l’histoire et zombie à ses heures perdues. »

Malgré la présence de zombies, pas question de déverser dans le gore. Le film s’en offre juste quelques passages histoire de marquer le coup mais ceux-ci ont souvent hors plans ou sans jet d’hémoglobine. Plus que de l’horreur, c’est vers la comédie et la romance que se dirige le long métrage en calquant le nom des personnages sur ceux de Roméo et Juliette et reprenant même la scène culte du balcon.

Heureusement, Warm Bodies Renaissance réussit pleinement à satisfaire le cahier de charges des deux genres. De la comédie, il offre beaucoup de passages drôles et de répliques à mourir de rire. Une performance qui doit surtout à Nicholas Hoult (rappelez-vous le gamin de Pour un garçon qui cherchait un papa en la personne d’Hugh Grant, c’est lui). Pour l’acteur qui rêve de jouer un jour avec Jim Carrey, il déploie une panoplie comique insoupçonnée.

« [Warm Bodies Renaissance] offre beaucoup de passages drôles et de répliques à mourir de rire. »

Pourtant le rôle n’étant pas évident car étant un zombie, c’était sûr qu’il n’allait pas beaucoup parler. Peu importe, Jack dans le film à venir de Bryan Singer joue à merveille et grâce à son visage très expressif, il parvient sans peine à faire rire. Il ne faut non plus oublier le grand soin sur l’écriture notamment les voix off très rafraîchissantes et n’hésitant pas à tourner en dérision les zombies dont certains sont marquantes. Par exemple, le fameux « On n’est pas rendu » hilarant dans le contexte du film.

Côté romance, en plus de Nicholas Hoult, nous retrouvons la belle Teresa Palmer alias Numéro six dans le navet Numéro quatre. La scène où R le zombie tombe amoureux d’elle symbolise la perfection de cette première rencontre. Julie (Teresa Palmer) y combat les zombies dans une pose n’ayant rien à envier à Lara Croft et difficile de ne pas craquer. Après Mandy Lane, tous les garçons aiment Julie.

« Si le film est une merveille comique et romantique, difficile d’en dire autant pour le reste. »

Si le film est une merveille comique et romantique, difficile d’en dire autant pour le reste. La faute à une trame faiblarde et trop classique. Un peu de risque aurait beaucoup apporté au film. Las, nous devons nous contenter de la classique love story avec la séparation, la réconciliation et la lutte finale qui vont bien. Il faut aussi critiquer les effets spéciaux sur les vrais méchants, les Osseux. Des effets spéciaux foirés même si le look des créatures est efficace. Il aurait été mieux de les aborder autrement.

Warm Bodies Renaissance Nicholas Hoult Rob Corddry Teresa Palmer
La collusion entre deux univers, celui des vivants et celui des morts.

Conclusion

Point de vue original. Délicieuse histoire romantique. Comédie réellement drôle. Warm Bodies Renaissance aurait pu être un sans-faute et être une œuvre majeure parmi ceux ayant réussie à concilier comédie, romance et horreur – trois genres pas évident à lier ensemble. Malheureusement, il pèche par son intrigue trop légère et des méchants foirés.

+ – Très drôle
– Nicholas Hoult excellent
– Teresa Palmer excellente aussi (mais moins quand même)
– Pitch original
– intrigue trop simple
– effets spéciaux des Osseux
Trophée7/10
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