Confinement cauchemardesque
Fiche
Titre | Vivarium | Titre VO | – |
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Réalisateur | Lorcan Finnegan | Scénariste | Garret Shanley |
Acteurs | Imogen Poots, Jesse Eisenberg, Jonathan Aris | ||
Date de sortie | 11 / 03 / 2020 | Durée | 1h 37 |
Genre | Horreur, Mystère, Science fiction | Budget | 4 000 000 $ |
À la recherche de leur première maison, un jeune couple effectue une visite en compagnie d’un mystérieux agent immobilier et se retrouve pris au piège dans un étrange lotissement… |
Critique
VIVARIUM n.m. (mot lat.) Établissement aménagé en vue de la conservation de petits animaux vivants dans des aquariums (animaux aquatiques, poissons), insectariums (insectes) et terrariums (petits vertébrés terrestres).
Définition du Larousse
Le film du jour est une vraie bizarrerie. En fait, pas tant que ça pour ceux qui ont connu la série La Quatrième Dimension (alias The Twilight Zone en VO). Je ne m’adresse pas seulement à ceux qui ont vu la série à sa sortie dans les années 60, mais également à ceux qui l’ont vu en DVD ou en rediffusion à la télévision. Je crois même que la première saison est disponible sur MyCanal. D’ailleurs, ça me fait penser que j’ai les DVD de toutes les saisons, ce serait l’occasion pour enfin finir la série. Ah merde, j’ai foutu le coffret chez ma mère, dans le Sud. Ça va être compliqué maintenant pour aller les chercher. Euh… Pardonnez-moi, je digresse totalement là. Le confinement me monterait-il à la tête ? Allez, Marvelll, on reprend ses esprits et on revient à la critique.
Enfin, un nouvel épisode de La Quatrième Dimension
Bon, Vivarium, c’est comme un épisode de La Quatrième Dimension. Donc on va commencer la critique comme on commencerait un épisode de cette série. Rod Serling apparaît à l’écran et proclame les paroles suivantes.
Nous sommes transportés dans une autre dimension, une dimension faite non seulement de paysages et de sons, mais aussi d’esprits. Un voyage dans une contrée sans fin dont les frontières sont notre imagination : un voyage au bout de ténèbres où il n’y a qu’une destination : la quatrième dimension.
Wow, on n’est pas chaud patate, là ? Vivarium nous propose de vivre la destinée d’un jeune couple (Imogen Poots et Jesse Eisenberg) à la recherche d’une baraque bien grande et surtout pô chère. Comme tous les couples de l’ère moderne en fait. Sauf dans les grandes villes où les baraques sont réservées à une élite et où si on a une terrasse, c’est le summum. Quoi qu’il en soit, le couple cherche une baraque et ouvre la porte d’une agence immobilière. Là, ils tombent sur un improbable croisement entre Stéphane Plaza et Adolf Hitler. Même si le mec est méga flippant, ils décident de le suivre quand même. La belle boulette.
Je m’arrête là concernant l’intrigue. Ce que je viens de raconter ne concerne que les premières minutes du film et sont la partie la moins intéressante. Je tiens tout de même à souligner qu’elles sont réussies dans le sens où on s’attache rapidement au couple. La suite nous plonge dans un cauchemar ressemblant vraiment à un épisode de La Quatrième Dimension qui aurait été étendu en un film.
Ambiance superbement malsaine
Tous nos repères sont balayés. L’ambiance qui se dégage des décors et de l’individu surprise confine au malsain. Y a pas à péter, c’est sans aucun doute LE point fort du film de Lorcan Finnegan. La maison et ses alentours propagent quelque chose d’incroyablement puissant et effrayant. Bordel, cette couleur vert menthe. Elle s’insinue sous notre peau et empoisonne notre esprit. Encore plus en cette période de confinement imposé.
Malgré tout, ce poison n’empêche pas notre cerveau de remuer ses méninges et c’est là qu’on découvre les limites du récit. Beaucoup trop d’éléments sont éclipsés pour garder le contrôle de l’histoire. Dès lors, j’ai passé pas mal de temps à me questionner devant certains principes qui me semblaient peu crédibles au lieu de me plonger dans le conte. Dommage, car le comportement du jeune couple qui dérive vers la folie est convaincant. Aussi, j’ai trop rapidement deviné les ficelles de la narration et sa conclusion. En même temps, tellement d’indices sont lâchés. Du coup, je ne sais pas si c’est volontaire. Toutefois, j’ai trouvé ça regrettable.
Pour terminer, je mettrais un petit plus pour ce superbe climax où nous entrons réellement dans la quatrième dimension. Le voyage vaut le détour au détriment de notre santé mentale.
Par Christophe Menat déçu de ne pas avoir gardé son coffret.
Conclusion
Vivarium nous propose de respirer à nouveau, le temps d’un film, l’atmosphère d’une série culte des années 60 : La Quatrième Dimension. Bref, quelque chose de superbement malsain et dérangeant. Une ambiance comme rarement vu au cinéma. Dommage donc que le récit pêche un peu. |
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6/10 |