Fiche
Titre | Transcendance |
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Réalisateur | Wally Pfister |
Scénariste | Jack Paglen |
Acteurs | Johnny Depp, Rebecca Hall, Paul Bettany, Cillian Murphy, Kate Mara, Morgan Freeman |
Titre original | Transcendence | Date de sortie | 25 juin 2014 |
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Pays | États-Unis, Royaume-Uni | Budget | 100 000 000 $ |
Genre | Drame, Science fiction, Thriller | Durée | 1h 53 |
Dans un futur proche, un groupe de scientifiques tente de concevoir le premier ordinateur doté d’une conscience et capable de réfléchir de manière autonome. Ils doivent faire face aux attaques de terroristes anti-technologies qui voient dans ce projet une menace pour l’espèce humaine. Lorsque le scientifique à la tête du projet est assassiné, sa femme se sert de l’avancée de ses travaux pour « transcender » l’esprit de son mari dans le premier super ordinateur de l’histoire. Pouvant désormais contrôler tous les réseaux liés à internet, il devient ainsi quasi omnipotent. Mais comment l’arrêter s’il perdait ce qui lui reste d’humanité ? |
Critique
Johnny Depp dans un film de S.F., je ne peux qu’être curieux du résultat, car l’acteur est étranger à cet univers. En plus, l’affiche pète la classe avec ce cher Johnny qui s’évapore comme Sarah Connor dans son cauchemar au début de Terminator 2.
Si je parle de Terminator, ce n’est pas anodin. La trame du film semble être un copié-collé de la saga de James Cameron avec une Sarah Connor blonde et Johnny Depp en Skynet. Bon d’accord, l’histoire, ce n’est pas exactement la même chose. On ne parle pas de voyage dans le temps, mais d’un homme qui transfère sa conscience dans une machine afin de faire un gros fuck à la Grande Faucheuse. Un truc bien costaud comme de l’alcool à 97 %, le même qui a récemment provoqué la mort d’un supporter.
À balancer du lourd comme ça, la première tâche du réalisateur, c’est de nous faire accepter cette réalité. Le regretté Harold Ramis avait un énorme talent pour ça. Il arrivait à nous faire croire à un mec qui revivait sans cesse le même jour (Un jour sans fin) et à Michael Keaton et ses clones (Mes doubles, ma femme et moi). Une marche visiblement trop haute pour le novice Wally Pfister (heureusement qu’il a un P au début de son nom).
Transcendance illustre le déclin du père Depp.
Le mec nous sort des discours scientifiques pompeux et la fameuse phase de transfert de conscience fait davantage penser à la programmation d’une intelligence artificielle plutôt qu’à un véritable transfert. Pourtant, nous public, on est capable d’accepter beaucoup de choses comme la Créature du Docteur Frankenstein (franchement, niveau crédibilité, la Créature, c’est zéro), mais là, non, ça ne passe pas (comme le grec d’hier). Surtout quand l’intrigue repose en majeure partie sur le fait de savoir si oui ou non, l’intelligence artificielle dont on parle est bien le Docteur Will Caster (tiens, tu remplaces e par o et ça te donne castor, soit l’animal emblématique d’Un jour sans fin – l’art de chercher des liens là où il n’y en a pas). Par contre, j’ai bien aimé la fin. C’est plutôt joliment amené, même si ce n’est toujours pas crédible.
Encore si les problèmes s’arrêtaient là. Le plus agaçant, ça reste la réalisation. Sans exagérer, à la fin du film, j’ai eu la sensation d’avoir regardé le best-of d’une série vu le grand nombre d’ellipses. Cela provoque inévitablement un certain détachement par rapport aux personnages. Vu que le réalisateur ne s’attarde pas sur eux, pourquoi devrait-on le faire ? Et en plus, ils sont réduits à leur plus simple expression : la veuve, le pote, le patriarche, le flic, la terroriste. Comme quoi, être un excellent directeur de la photographie (Wally Pfister a principalement travaillé sur tous les films de Nolan depuis Memento – du lourd, quoi), ne signifie pas être un bon narrateur (pourtant, la force première d’un bon réalisateur).
Le plus étonnant de Transcendance, c’est son budget : 100 millions de dollars. À la sortie de la projection, je me suis posé pas mal de questions, puis j’ai déniché l’info qui a tout expliqué : Johnny Depp a touché un salaire de presque 20 millions de dollars ! Okayyyyyyyyy, comme le disait si bien Jacquouille.
Par Christophe Menat, le .
Conclusion
Johnny Depp s’est essayé à la SF et ne devrait pas y revenir de sitôt vu le résultat. Néanmoins, il a touché un joli chèque qui va servir à payer son mariage avec Amber. On est heureux pour lui, moins pour nous. |
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+ | – Affiche – La fin (seul moment d’émotion du film) |
– | – C’est chiant – C’est pas crédible – C’est mal réalisé – C’est mal monté – C’est mal fait – Bon, je m’arrête là. Je t’ai suffisamment dégouté. |
3/10 |