Critique : The Witcher – Saison 2

Bon, j’y serais arrivé. Deux mois après sa sortie, j’ai enfin bouclé cette deuxième saison des aventures du sorceleur ayant la même chevelure que Gandalf le Blanc. Faut dire qu’entre-temps, j’ai rattrapé Squid Game (je m’attendais à être déçu vu la hype, mais finalement, je l’ai trouvé très sympa) et tenté la quatrième saison de Cobra Kai (abandonnée au bout de deux épisodes, j’en peux plus de ces histoires d’ados).

Si j’ai été lent à m’y mettre, c’est aussi parce que la première saison m’avait déçu. J’avais de grosses espérances qui ont été mises à mal à cause de personnages n’arrivant jamais à se montrer suffisamment charismatiques pour siéger à la même table que leurs homologues vidéoludiques. Oui, j’inclus Henry Cavill dans le lot. J’ai du mal avec son sorceleur bodybuildé à la démarche ridicule. On dirait Ragnar le Breton. Je reste persuadé qu’un Mads Mikkelsen aurait été bien meilleur.

Aucun jugement à réviser

Bref, sans surprise, je retrouve les mêmes défauts. On reste dans la continuité, donc j’imagine que ceux qui ont aimé vont continuer à aimer tandis que les autres ne réviseront pas leurs jugements négatifs.

Un petit détail quand même, l’organisation spatiale de la série est catastrophique (heureusement, on nous épargne le bordel temporel de la saison précédente). On nous balance des noms d’endroits, j’acquiesce, mais je n’ai aucune idée de quoi ils parlent (The Witcher 3 : Wild Hunt, ça remonte à 2015). Il aurait fallu un truc similaire à Game of Thrones avec son très intelligent générique d’ouverture permettant de se situer dans l’espace. Ce point me choque, car l’avantage de la télévision par rapport au cinéma, c’est justement de pouvoir perdre du temps sur ces détails pouvant paraître anodins, mais indispensables pour mettre en place le lore.

À la place, on nous balade dans des décors pas toujours inspirés sur des intrigues à rallonge marquées par des répliques dont la banalité m’a prodigieusement agacé pour rencontrer des nouveaux personnages encore moins inspirés (belle déception concernant Vesemir), à l’exception du châtelain maudit du premier épisode et du grand méchant de la saison (Hutte, hutte). En gros, on ferme sa gueule et on suit le mouvement.

La princesse grandit

Parmi les personnages principaux, je réviserai juste mon jugement concernant Freya « Ciri » Allan. Si j’ai toujours autant de mal avec sa taille par rapport à sa version vidéoludique, force est de constater que l’actrice se démerde pas mal pour apporter de l’épaisseur à son personnage.

Au niveau de la réalisation, ça ne change pas. Ça semble à la fois avoir coûté cher et pas cher. Comprenne qui pourra. Je me suis juste régalé avec les monstres en images de synthèse (certes trop visibles), grâce à leur design efficace. Reste la déception de ne pas avoir de scènes de combat à la hauteur de la spectaculaire scène de la première saison où Geralt démontrait ses talents à l’épée.