Fiche
Éditeur | Telltale Games |
---|---|
Développeur | Telltale Games (Jurassic Park: The Game) |
Plate-forme | iPad, iPhone, Mac, PC, Playstation 3, Xbox 360 | Date de sortie | 29 août 2012 |
---|---|---|---|
Genre | Aventure, Drame, Horreur, Point & Click, Récit interactif | Classification | Déconseillé aux moins de 18 ans |
Testé sur | PC |
Critique
Après un second épisode magistral surpassant sans problème le premier et offrant des moments très tendus et proche d’une vision épique de l’horreur, on pouvait commencer à se demander comment Telltale allait pouvoir garder le cap.
Tout simplement en variant. La première partie de Long Road Ahead est très mouvementée comme pour nous excuser d’un épisode précédent sans vraiment d’action. De plus, les développeurs ne nous laissent plus vraiment le temps de réfléchir, il s’agit avant tout de réagir. Du coup, il devient plus difficile d’être un modèle parfait – le héros qui sauve tout le monde et irréprochable. Parfois, on se surprend même à réagir en écoutant bien plus notre cœur que la logique du jeu vidéo (les bons choix sont souvent faciles à identifier dans ces jeux). En cela, c’est un coup de maître que nous fait Telltale : être capable de surmonter la barrière (manette, clavier/souris) pour nous toucher directement.
Il faut dire aussi que de nombreuses scènes chocs parsèment cette longue route à parcourir (traduction littérale du titre de l’épisode). Une m’a fait sursauter comme je ne l’avais pas été depuis Silent Hill et Alan Wake. Une autre m’a mis en état de choc tant je ne m’y attendais pas – j’ai mis quelques dizaines de secondes pour m’en remettre. Le tout sans oublier une situation mettant en abyme l’immoralité de ce monde. Vos nerfs et votre coeur sont mis à rude épreuve.
La deuxième partie est un peu en deçà, permettant de souffler un peu et de résoudre des puzzles basiques et de rencontrer de nouveaux compagnons qu’on n’aborde plus de la même façon qu’au début de la saga. Je me rappelle encore que j’essayais de faire pote avec tout le monde dans le premier épisode. Dans celui-ci, je suis beaucoup plus méfiant, essayant de me détacher le plus possible pour éviter de souffrir à l’aube de leurs morts sûrement très prochaines. Un jeu vidéo capable d’offrir une telle réaction a quelque chose de plus que les autres.
En tout cas, je m’accroche comme je peux à cette petite Clémentine. Aucun moyen qu’elle ne meurt, je ferais tout pour la sauver! Fuck you Telltale, si tu décides à la faire mourir.
Conclusion
Non, il n’y a pas à dire, rarement un jeu vidéo n’aura atteint un tel niveau d’écriture et de réalisation. Tout de même, être capable de surmonter le style graphique basique, les quelques bugs et le gameplay rigide pour offrir une telle aventure émotionnelle. On frôle la Masterpiece, ne reste plus qu’à confirmer avec les deux derniers épisodes qu’on attend de pied ferme. | |||
8/10 |