Critique : The Gentlemen – Saison 1

Le film The Gentlemen (2019) était l’un des meilleurs films récents, et même carrément l’un des meilleurs tout court, de Guy Ritchie et ce n’est pas rien car l’homme en a pondu à la pelle, ces dernières années. Jugez plutôt : Le Roi Arthur : La Légende d’Excalibur (2017), Aladdin (2019), Un homme en colère (2021), Opération Fortune : Ruse de guerre (2023) et The Covenant (2023).

Même en sachant cela, Guy Ritchie nous fait tout de même un move surprenant en partant dans l’univers de la série télévisée. Néanmoins, avec le recul et après avoir vu la série, le style colle si bien au format. Certes, on perd en montage dynamique ultracuté (qui a oublié celui culte de Snatch), mais on gagne en expansion de l’univers. À noter que ce n’est pas la première fois que l’ex-mari de Madonna nous fait ce move, car il l’avait déjà fait en 2000 en adaptant son film Arnaques, Crimes et Botanique (Lock, Stock and Two Smoking Barrels) (1998) en série, via Lock, Stock…, pour Channel 4.

Des gentlemen veulent un manoir

Tout d’abord, avec The Gentlemen version série, on retrouve tout ce qui fait le charme d’un Ritchie. Un univers de gangsters où chacun se tire dans les pattes, parfois de façon ridicule, et amenant des situations hilarantes, mais sans jamais casser la tension. Le tout avec des acteurs impeccables dans leurs rôles (que ça me fait plaisir de revoir Vinnie Jones, surtout pour une performance aussi cool – mention spéciale à SON passage dans le dernier épisode qui m’a ému aux larmes) et des répliques finement ciselées.

Une petite parenthèse concernant les acteurs. Je pensais que ça allait être dur de faire oublier ceux, magistraux, du film modèle. Mais chacun arrive à camper un personnage mémorable. Inutile donc de tous les citer. Néanmoins, une petite dédicace pour la belle surprise Theo James, un acteur que j’ai souvent vu (par exemple, dans les sagas Underworld et Divergente), mais jamais remarqué… Sauf cette fois-ci où son rôle d’aristocrate n’hésitant pas à braver les lois lui sied à merveille.

On notera également que certains épisodes, comme « J’ai des centaines de cousins », font référence aux films les plus cultes de Guy Ritchie. Si c’est du fan service sympathique, cela amène également aux limites du récit où il manque un chouïa d’originalité si l’on est un peu familier au Ritchieverse.