Arnaques, Crimes et Aristocratie
Fiche
Titre | The Gentlemen | Titre VO | – |
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Réalisateur | Guy Ritchie | Scénariste | Guy Ritchie |
Acteurs | Matthew McConaughey, Charlie Hunnam, Michelle Dockery, Jeremy Strong, Colin Farrell, Henry Golding, Hugh Grant, Eddie Marsan | ||
Date de sortie | 05 / 02 / 2020 | Durée | 1h 53 |
Genre | Action, Comédie, Crime | Budget | 22 000 000 $ |
Quand Mickey Pearson, baron de la drogue à Londres, laisse entendre qu’il pourrait se retirer du marché, il déclenche une guerre explosive : la capitale anglaise devient le théâtre de tous les chantages, complots, trahisons, corruptions et enlèvements… Dans cette jungle où l’on ne distingue plus ses alliés de ses ennemis, il n’y a de la place que pour un seul roi ! |
Critique
Après une tentative ratée de lancer une saga autour du Roi Arthur (j’ai bien eu les boules, car j’avais adoré le film) et le Disney live Aladdin au destin inverse vu qu’une suite a été annoncée, le britannique Guy Ritchie revient aux sources (en ramenant Charlie Hunnam avec lui car il était désolé du flop arthurien ?). Celles qui ont lancé sa carrière. Arnaques, Crimes et Botanique (1998) et l’ultra culte Snatch : Tu braques ou tu raques (2000). Il avait déjà tenté le coup avec le décevant Revolver (2005) et le moyen Rock’n Rolla (2008). Alors, selon moi, dans quelle catégorie se range The Gentlemen ?
De la deuxième catégorie…
Pendant la première partie du long-métrage du jour, j’étais bien tenté de le ranger dans la deuxième catégorie. Il faut avouer que The Gentlemen met un petit moment à positionner les pièces en place. Ce n’est pas toujours intéressant malgré un Hugh Grant semblant beaucoup s’amuser au point d’être contagieux et un réalisateur s’amusant avec la narration. La séquence où Fletcher, le personnage d’Hugh Grant, demande à son interlocuteur d’imaginer son récit comme un film vaut son pesant d’or.
Encore une fois, Guy Ritchie déploie une intrigue à tiroirs où chacun s’entremêle pour des rencontres souvent mémorables. Sauf que cette fois-ci, on quitte les bas-fonds peuplés d’idiots du gangstérisme pour aller tutoyer ses sommets. Pour le coup, on peut dire que ça change. Ne vous inquiétez pas, on retrouve, de temps à temps, ces charmants idiots. Que voulez-vous…
– Dites, vous pourriez pas m’en débarasser ?
Tais-toi ! (2002), un film de Francis Veber
– Euh… il est con ! C’est un asile de fous, pas un asile de cons. Il faudrait construire des asiles de cons, mais vous imaginez un peu la taille des bâtiments…
… vers la première
Déjà, mais ce n’est pas étonnant chez Ritchie, le casting est exceptionnel et chacun est bon dans son domaine. Matthew McConaughey est épatant (et un peu effrayant) en roi de la weed. Charlie Hunnam demeure hilarant dans le rôle du consigliere au comportement et à l’élocution impeccable, mais se permettant des dérives pas vraiment « gentleman ».
La transfuge de Downton Abbey, Michelle Dockery, m’a marqué dans un rôle légèrement différent. Jeremy Strong est délicieux. Hugh Grant, j’en ai déjà parlé. Y a également Colin Farrell en sorte de Mickey O’Neil qui s’est rangé et Henry Golding, mais je suis à court d’idées pour en parler positivement et je n’ai pas envie de me répéter (wow, c’est une phrase de parrain du crime, ça). Tout ce qu’il faut retenir, c’est que l’intégralité du casting est génial.
Question intrigue, on est bien au chaud dans des chaussons classiques de la marque Ritchie. Avec de l’humour comme d’hab. Beaucoup d’humour, par contre, cette fois-ci. Je me suis souvent marré de bon cœur. Naturellement, il y a des répliques à faire un smack avec ses doigts et du suspense. Pour le coup, la dernière partie de The Gentlemen est géniale. J’étais tendu puis j’ai ri de bon cœur avant d’être à nouveau tendu. Bref, Guy Ritchie a joué avec moi comme avec un accordéon.
Par Christophe Menat qui se demande si Guy Ritchie a vu Black Mirror.
Conclusion
Entre les cases Arnaques, Crimes et Botanique & Snatch : Tu braques ou tu raques et Revolver & Rock’n Rolla, le nouveau film de Guy Ritchie, The Gentlemen, se range dans la première (ouf). Un gros kif comme le britannique sait merveilleusement en fabriquer. Après un démarrage un peu longuet histoire de tout mettre en place, ça va dans tous les sens, entre tension et rire. Assurément, un très bon Guy Ritchie. |
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8/10 |