Critique : The Electric State

Le Titanic de Netflix

Fiche

Titre The Electric State Titre VO
Réalisateurs Anthony Russo, Joe Russo Scénaristes Christopher Markus & Stephen McFeely
Acteurs Millie Bobby Brown, Chris Pratt, Ke Huy Quan, Stanley Tucci, Giancarlo Esposito, Jason Alexander, Woody Norman, Woody Harrelson, Anthony Mackie, Brian Cox, Jenny Slate
Date de sortie14 / 03 / 2025 (Netflix) Durée2h 08
GenreAction, Aventure, Comédie, Drame, Science-fiction Budget300 000 000 $

Une adolescente orpheline prend la route avec un mystérieux robot pour retrouver son frère disparu et ne tarde pas à faire équipe avec un contrebandier et son malicieux acolyte.

Critique

Ah ouais, c’est chaud. 300 millions de dollars de budget. Un casting sympathique. Un quatuor confirmé (les réalisateurs Russo et les scénaristes Markus et McFeely ont quand même aligné Captain America : Le Soldat de l’Hiver, Captain America : Civil War, Avengers : Infinity War et Avengers : Endgame). Et combien sur Rotten Tomatoes ? 14 % pour 90 critiques ! Quatorze pour cent…. ! WTF ?! C’est quoi ce naufrage de malade mental ?

Ce n’est pourtant pas le premier coup d’essai du quatuor avec Netflix. Leur précédent film était The Gray Man avec l’excitante réunion Ryan Gosling avec Chris Evans. La moyenne Rotten Tomatoes n’était pas extraordinaire, avec 45 % pour 277 critiques, mais pour le coup, j’avais bien aimé. Dès lors, je me suis dit que ça pouvait être pareil pour The Electric State. De toute façon, je n’ai rien à perdre vu que je paye déjà Netflix.

Un naufrage comme dans la vraie vie ou un chef d’œuvre comme le film ?

Résultat des courses, le film n’est pas un désastre. Clairement pas. Je pense que s’il s’est fait déchirer par la critique, c’est qu’il paie son budget (même si, techniquement, ça ne les regarde pas). En effet, The Electric State cumule tout simplement tous les clichés du blockbuster familial. En l’état, le visionnage n’est pas déplaisant, mais il est tout simplement banal, le genre de « produit » (je ne suis même pas sûr qu’il faille mettre des guillemets) qu’on regarde en famille un après-midi et qu’on oublie aussitôt.

Ce qui est dommage, c’est que les effets spéciaux sont sacrément impressionnants. Le mélange d’animatronique et d’images de synthèse est réussi. Je n’ai pas remarqué de fond vert. Chaque robot a un look marqué, lui offrant de la prestance. Mais il n’empêche que l’ensemble ne m’a pas semblé avoir une âme. Contrairement aux différentes images que j’ai pu voir du matériau d’origine : le livre de Simon Stålenhag. C’est amusant, quand j’ai feuilleté le livre, je n’ai pu m’empêcher de penser que le style aurait parfaitement collé à Gareth Edwards.

Plus décevant, les scènes d’action ne sont pas mémorables. Pourtant, il y avait de quoi faire. Surtout, on parle des hommes qui ont mis en scène les grosses batailles d’Infinity War et d’Endgame. Mais ici, que nenni. Allez, mentionnons tout de même le coup du lance-réfrigérateur et le pistolet du Boucher, mais c’est à peu près tout.

Un film Millie Bobby/Bonnie Brown

Quant à l’intrigue, pour moi, elle souffre du jeu de Millie Bobby Brown. Du jeu ? Le point d’interrogation mérite sa place, étant donné qu’elle semble toujours jouer le même rôle, qu’elle soit une demoiselle en détresse (La Demoiselle et le Dragon, 2024), la sœur de Sherlock Holmes (les deux Enola Holmes), etc. Elle ne joue pas un rôle, elle est Millie Bobby Brown, tout simplement. Son plus gros coup de théâtre, c’est quand elle a révélé, sous les yeux d’un Chris Pratt choqué, qu’elle s’appelait en fait Millie Bonnie Brown.

À ses côtés, on peut compter sur un beau panel d’acteurs, avec un petit kif perso de retrouver Jason  »George Costanza » Alexander en personnage détestable comme il les incarne si bien. Le reste se contente de rejouer les rôles qui ont fait leur réputation, avec une mention spéciale pour Giancarlo Esposito qui nous fait une Bonnie.

Après, j’avoue avoir été ému par le duo Star-Lord / Captain America (Chris Pratt / Anthony Mackie). C’est un cliché pur et dur, mais ça marche toujours avec moi. C’est d’ailleurs ce que tente de faire The Electric State tout du long, jouer sur tous les clichés connus. Reste à voir à quel point vous y êtes sensibles.

Par un peu inquiet pour les deux prochains Avengers.

Conclusion

300 millions de dollars. Les réalisateurs et scénaristes d’Infinity War et Endgame, sans oublier Le Soldat de l’Hiver. The Electric State avait tout pour être LE blockbuster parmi les blockbusters. Mais c’était sans compter que nous sommes chez Netflix. À l’arrivée, un film sympathique, faisant parfois mouche, mais déjà oublié une fois le générique de fin arrivé. Dommage.

+

  • Effets spéciaux impressionnants
  • Duo Star-Lord / Captain America

  • Euh, j’ai déjà oublié le film
6/10
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