Critique : The Boys – Saison 4

Mais qu’arrive-t-il aux Boys ?

Déjà avec la saison 3, j’avais senti une baisse de qualité avec du statu quo dans tous les sens, des intrigues à rallonge quand elles ne sont pas inintéressantes, du bla-bla pour tenir une heure par épisode et surtout un show qui devient de plus en plus « propre », pour ne pas dire « woke », au lieu de tirer sur tout le monde. Certes, il y a du gore et un peu de cul, mais c’est tellement inoffensif que cela s’apparente davantage à un cartoon gore qu’autre chose. Un peu comme un Mortal Kombat (il y a d’ailleurs un petit clin d’œil).

Faut tenir encore une saison

Avec cette saison 4, on a, pour moi, presque touché le fond. L’intrigue autour du virus introduit dans Gen V n’a pratiquement aucun intérêt. Le côté politique est vite mis de côté. Tout le monde tourne en rond (bordel, les intrigues de Frenchie et Kimiko m’ont été un supplice). Tout est fait pour tenir encore un peu afin de faire durer le plaisir (s’il y a plaisir). Il y a des trucs totalement débiles comme dans le dernier épisode où un super tue tout le monde SAUF les Boys, alors qu’il n’a AUCUNE raison de ne pas les tuer…

Bref, cette saison m’a paru longue, beaucoup trop longue.

Le pire ? C’est le dernier épisode. Quand (enfin !) les choses s’emballent, que l’excitation monte. Bam, cliffhanger… La seule bonne nouvelle que j’ai trouvée, c’est que la saison prochaine sera la dernière. Il était clairement temps, vu à quel point le showrunner et son équipe semblent à court d’idées (sauf pour les conneries). J’espère de tout mon cœur qu’ils vont se déchaîner et arrêter le statu quo.

Sans Homelander…

Au final, les seuls rares intérêts que j’ai trouvés à cette saison sont pour les deux nouvelles venues, Sister Sage et Firecracker (quelle performance de Valorie Curry !), qui amènent quelque chose de différent. On notera également Jeffrey Dean Morgan, mais dommage que son twist soit trop prévisible. Parmi les personnages historiques, ce sont toujours les mêmes qui sortent du lot : Karl « Oi » Urban, Colby « Ashley la chauve » Minifie, Claudia « Neuman, je sors avec le fils de Dennis Quaid et Meg Ryan » Doumit et, évidemment, Antony « le vrai Mother’s Milk » Starr, qui livre une performance mémorable dans l’épisode 4, La sagesse des âges (un regret tout de même pour le montage de l’épisode qui n’est pas concentré sur sa performance, pire il la dilue en la coupant avec des intrigues alternatives).

Pour le reste, ce seront surtout les passages goresques qui me font tenir. La série est toujours aussi généreuse sur ce point, donc c’est, à chaque fois, un régal. Les parodies comme le VCU sont également amusantes. Mais le pic est clairement pour moi le crossover dans la cave de la parodie de Batman. Ça m’a scié.