Critique : Starcraft II : Heart of the Swarm

La vengeance des Zergs n’est pas un plat Picard!

Fiche

Titre Starcraft II : Heart of the Swarm
Éditeur Blizzard Entertainment
Développeur Blizzard Entertainment
Plate-forme MAC, PC Date de sortie 12 mars 2013
Genre Guerre, Science-fiction, Stratégie Classification
Testé sur PC

Critique

La suite de StarCraft 2 était attendue, très attendue même car depuis le départ, il a été clairement dit que le jeu avait été pensé pour être une trilogie dont la conclusion épique surviendrait dans le troisième (en même temps, ça me paraît évident – imaginez un peu le délire de mettre la fin dans le 2, on serait bien emmerdé pour le trois). Du coup, ce n’est jamais facile d’aborder un épisode coincé entre deux chaises.

« Ce n’est jamais facile d’aborder un épisode coincé entre deux chaises. »

Mais ça, Blizzard s’en fout. Il en profite pour nous pondre un excellent jeu comme d’habitude. On commence avec une cinématique qui en met plein la gueule. Enfin, « on commence avec une cinématique » et j’insiste sur les guillements parce que bon, j’ai quand même bien galéré pour installer le jeu. Quoi que je faisais, l’installation restait bloqué à 0.1%. Finalement, il a fini par se débloquer après minuit et j’ai pu l’installer. Et ça, ce n’est que le début (j’y reviens dans le paragraphe suivant). Je me suis directement en mode online avec un pote et franchement, je n’ai pas vu trop de différences depuis la dernière fois, juste un rééquilibrage des forces m’obligeant à revoir mes tactiques.

Après plusieurs heures à me latter en multi, j’ai décidé de m’attaquer au solo (et là, je me suis pris plein la gueule avec la cinématique). Avant de continuer, je voulais pester contre les nombreux problèmes que j’ai rencontrés dans le jeu. Déjà les temps de chargement sont longues… Normal, il va télécharger des trucs sur le net et je n’ai pas une super connexion du coup… Encore si ce n’était que ça mais en plus le jeu plante de temps en temps sans crier gare, obligeant à le relancer (sur une campagne donc un peu moins de 9 heures, j’ai du le relancer 10 fois, perdant à chaque fois 5 minutes). Encore heureux, les sauvegardes sont très courantes. Ça m’aurait gonflé de recommencer une mission pour ça. Rien que pour ces problèmes, j’enlève un point à la note finale, c’est honteux tout de même.

« Quoi que je fasse, l’installation restait bloqué à 0.1%. »

Mis à part ça, le jeu est toujours aussi impeccable. Le solo est réellement jouissif avec un bon équilibre entre les missions où on build une base et ceux où on incarne le héros seul. Certaines missions font preuve d’originalité en tentant d’innover ce qui évite le sentiment de répétition. Il y en a 27 missions au total tout de même. J’ai trouvé le solo un peu trop facile mais c’est normal, je l’ai fait en normal (ma faute à moi). Par contre, pour débloquer tous les hauts faits (l’équivalent des trophées/succès chez Battlenet), ça va souffrir sec.

Les graphismes ne sont plus aussi impressionnants, déjà qu’à la sortie de StarCraft 2… Il y a presque trois ans quand même. Blizzard a fait des efforts pour diversifier ses unités à l’aide de compétences d’évolution permettant de les admirer (et pour une fois, ce n’est pas simplement en changeant leurs couleurs).

« Le solo est réellement jouissif avec un bon équilibre entre les missions. »

L’histoire n’est pas aussi poignante que prévue. On torche les missions à la suite toujours avec cette optique de monter en puissance pour la lutte finale et en même temps, on découvre un mal encore plus puissant (histoire d’introduire le troisième). Du coup, ça finit un peu en eau de boudin. Le grand méchant dont on vous parlait, c’est qu’un petit bouffon en fait. Pour faire une analogie football, c’est un peu comme si vous (le club de D4), on vous promettait d’affronter Reims, vous êtes excité et tout, « on va se faire un club de première division ». Puis on vous informe qu’après eux, vous affronterez le Barça. Là, ce n’est plus la même histoire du coup, on n’est plus trop motivé pour affronter Reims. Je suis fier de mon analogie, elle reflète parfaitement mon état d’esprit.

Test

Graphisme : 7/10 – Trois ans plus tard après le précédent, il y a eu du changement mais pas trop chez StarCraft 2 du coup, ça a pris un léger coup de vieux. Heureusement la splendide cinématique d’introduction est là pour en mettre pleins les rétines.

Gameplay : 10/10 – Du pur Blizzard! En même temps avec trois ans pour équilibrer le multi. En solo, toujours un gameplay addictif et exemplaire et des missions qui se ressemblent pas toutes.

Durée de vie : 9/10 – Dix heures pour la campagne. L’infini pour le multi et les haut-faits.

Histoire : 6/10 – L’histoire n’a rien d’extraordinaire malgré un soin apporté aux personnages vous accompagnant durant la campagne. Les cinématiques remontent l’ensemble mais elles sont plus rares dans cette suite (je ne m’en rappelle que de quatre). L’histoire d’amour entre Jim et Kerrigan promet beaucoup mais finalement est bâclé.

Son : 7/10 – Les voix française sont moyennement convaincantes mais malheureusement, il est impossible de mettre les voix en VO et d’avoir les sous-titres en français, une aberration.

Son point fort – Une nouvelle campagne convaincante pour Starcraft 2.

Son point faible – Un mauvais parti pris au milieu de la campagne en révélant un « vrai » méchant.

Conclusion

Malgré les bugs techniques surprenantes venant de la part de Blizzard et une histoire en deçà de celle du premier, cette extension demeure indispensable !

L’attente va être dur pour la conclusion de la trilogie avec Legacy of the Void. Encore trois ans ?

Trophée7/10
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