Critique : Pro Evolution Soccer 2013

Et si c’était la vraie raison pour laquelle Ronaldo fait la gueule ?

Fiche

Éditeur Konami
Développeur Konami
Plate-forme PC, Playstation 3, Wii, Xbox 360 Date de sortie 20 septembre 2012
Genre Football, Sport Classification Pour tous publics
Testé sur PC

Critique

Deux ans que je n’avais pas touché à un PES, en fait depuis que je suis tombé sur l’édition 2009 en occasion. J’ai toujours un petit coup de nostalgie en abordant PES. Je me remémore de mes nombreux matchs contre mon frère qui ont failli tourner au drame (mur cassé, manettes volantes, bagarre). Ben oui, le foot c’est un sport de violents pas comme l’ovalie (clichés). Bref, en attendant FIFA et étant en manque de foot, je me suis procuré la version 2013 de Pro Evolution Soccer.

En lançant le jeu, les habitudes reviennent très vite. Le mode League Master est toujours là, miam, miam mais avant je vais faire un match contre un pote, histoire de me mettre dans le bain. Et c’est déjà le choc. Si graphiquement, ce n’est pas trop dégueulasse, on est quand même à des années lumières de FIFA au niveau des animations et encore, je ne parle que de la version 2012 (pas testé le nouveau). La balle colle aux pieds des joueurs, défiant la physique sans arrêt comme pour dire merde à la Science. Les collisions sont précalculées et manquent cruellement de naturel. Les joueurs vont tout droit ou légèrement en diagonale. Quelle horreur de voir ça, on a l’impression de revenir à des années en arrière. On ne nous avait donc pas menti en disant que PES accusait un sérieux retard sur son concurrent.

Parlons aussi de l’IA des adversaires, c’est simple, je n’ai jamais eu de problème pour les battre même dans la difficulté la plus élevée tellement ils sont stupides. Malheureusement ce constat s’applique aussi pour nos coéquipiers se plaçant un peu n’importe comment. Quand on contre-attaque, c’est énervant de les voir s’évertuer à nous laisser passer ou nous suivre derrière au lieu de nous accompagner et nous proposer des solutions. Du coup, on finit par choisir la solution individuelle, pratiquement toujours la meilleure vu les gouffres laissé par la défense. Avec un joueur rapide comme Lavezzi, Messi ou Ronaldo, c’est un pur régal. Surtout que les frappes prennent systématiquement la direction de la lucarne (Ibra fait très, très mal de ce côté).

Malgré ces grosses lacunes, le jeu reste plaisant à jouer, on enchaine quelques matchs, on accomplit la League Master (notons l’ajout de cinématiques censées améliorer le trip si seulement elles n’étaient pas répétitives au possible) et surtout le mode de jeu en ligne. Ce PES est incroyablement fourni et permet de patienter jusqu’au monstre FIFA.

En tout cas, croisons les doigts pour Pro Evolution Soccer 2014 qui devrait inclure la Fox Engine, le nouveau moteur du papa de Metal Gear et quand on voit la qualité de Ground Zeroes qui l’utilise, on se prend à rêver du résultat sur le jeu de foot. Peut-être que 2013 sera l’année du changement même si je n’y crois pas trop (un nouveau moteur demande à tout refaire et Konami a un énorme retard niveau gameplay et animation).

Test

Graphisme : 5/10 – Il serait temps de vraiment s’y mettre parce que là, ça date surtout au niveau du physique de la balle. Espérons que la Fox Engine fera des merveilles pour PES 2014.

Gameplay : 6/10 – Très simpliste depuis que son concurrent est parti vers le divin. Et puis bon, ces frappes qui partent systématiquement en lucarne… Notons aussi une IA défaillante.

Durée de vie : 9/10 – Un pléthore de modes solo et un jeu en ligne solide. Complet excepté pour les noms des équipes: Manchester Blue au lieu de City…

Histoire : -/10 – Un truc de fou, tu dois prendre un joueur poursuivi par la mafia. Au bout d’un moment il se fait choper et couper les jambes. Mais une âme généreuse lui greffe la jambe gauche de Messi et la jambe droite de Ronaldo (on se demande pas comment il a fait pour les récupérer). Ton personnage devient l’ultime footballeur par contre, il doit affronter le terrifiant ogre catalan pour sauver le monde. Cool, non?

Son : 7/10 – Bonne ambiance dans le stade après les commentaires, ça finit toujours par devenir redondant.

Son point fort – Euh… c’est un bon apéro avant FIFA.

Son point faible – FIFA.

Conclusion

Pas de problème de salaire, ni de manque de reconnaissance… Le coup de déprime de Ronaldo s’explique par la sortie de son PES largement inférieur au FIFA de son ennemi juré Messi. Dans quel domaine pourra-t-il enfin le battre?
6/10
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