Critique : Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord

Un retour avorté avant Bilbo

Fiche

Éditeur Warner Interactive
Développeur Snowblind Studios (Baldur’s Gate: Dark Alliance, Champions of Norrath)
Plate-forme PC, Playstation 3, Xbox 360 Date de sortie 9 novembre 2011
Genre Action, Jeu de Rôle Classification Déconseillé aux moins de 18 ans
Au début du jeu, une cinématique, dont les textes sont racontés par Gandalf, explique qu’une poignée de héros a permis de contenir les forces de Sauron au nord et ainsi, a permis à Frodon de mener à bien sa quête. La cinématique débouche directement sur une auberge de Bree où Eradan, Andriel et Farin, respectivement Ranger (Homme), Maître du Savoir de Fondcombe (Elfe) et Champion d’Erebor (Nain), informent Aragorn d’un événement récent. Ils racontent une attaque ennemie au gué de Sarn, une position qui marque l’entrée de la Comté. Les trois personnages apprennent à Aragorn que des Nazgûl ont mené un raid, suivi d’une discussion entre un certain Agandaur et le Roi-Sorcier d’Angmar. Aragorn charge alors Eradan, Andriel et Farin de surveiller étroitement les actions dAgandaur, et de se rendre à Fornost où il soupçonne un rassemblement ennemi.

Critique

Ah Le Seigneur des Anneaux, non seulement ça a été une claque cinématographique mais c’était aussi le souvenir de deux très bons beat them all, Les Deux Tours et Le Retour du Roi. S’il n’y avait rien d’inoubliable, on ne pouvait pas nier que le divertissement procuré était très efficace en retraçant avec brio les meilleurs moments du film et avec le plaisir de jouer avec un ami. Mon personnage préféré était de loin Gandalf le Blanc (évidemment boosté par rapport à la concurrence).

C’était avec une grande impatience que j’ai voulais mette la main sur La Guerre du Nord qui visait aussi d’être un Beat Them All efficace (je rêvais d’un remix HD des précédentes versions sur une nouvelle histoire). Au lancement de la partie, on tombe sur la voix de Gandalf qui nous conte l’aventure de trois guerriers (n’existent pas dans le film) qui ont apporté leur pierre à l’édifice en empêchant des ennemis d’attaquer la communauté de l’anneau en livrant une guerre au nord. Ouah, la classe. Le jeu commence avec un entretien entre le groupe et Aragorn à Bree (vous savez dans le bar-hôtel où Grand-Pas rencontre Frodon et ses amis).

Premier constat, ce n’est pas très beau. Faut dire qu’après Battlefield 3, Uncharted 3 et Batman Arkham City, on est un poil plus sévère. Grosso modo niveau graphisme, c’est un poil plus moche que Modern Warfare 3 mais pas trop non plus. Par contre, l’ambiance de la Terre du Milieu est bien retranscrite même si c’est un peu vide à mon goût. Tant pis, on est là pour casser de l’orque et du gobelin. Allons-y, on part pour notre première mission. Alors que les décors moches nous laissait présager un open world (c’est pour ça que les décors sont souvent moches dans ce type de jeu) mais pas du tout, c’est ultra-linéaire sans compter qu’on ne peut pas influer sur les dialogues pourtant formatés à la Mass Effect (à savoir avec choix de réponses) donc expliquez-moi leur intérêt ?

On tombe sur les premiers orques et ça castagne sec ! C’est fun, plutôt maniable même si c’est beaucoup moins spectaculaire que les anciens Seigneurs des Anneaux. En gros, on se croirait dans un Fighting Force : décors moyens, persos moyens mais fun assumé. On trace la route vers le nord et on enchaîne les combats. Si on s’éclate au début, au bout d’une heure, on se rend que c’est toujours la même chose. Les mêmes coups, le même rythme. Si ce jeu n’était pas dans l’univers de Tolkien, sans doute que j’aurais très vite lâché l’affaire. Par contre, on appréciera des boss plutôt réussi et un passage fun où il s’agit de défendre une position face à une horde d’ennemis.

Le côté RPG est dérisoire, on augmente juste quelques attributs, on récupère quelques coups spéciaux (la plupart servent juste à augmenter encore les dégâts). N’espérez pas grand chose de ce côté. En fait, le jeu devient meilleur si vous jouez avec des potes, ça permet surtout de palier (un peu) à l’impression de répétitivité et à un IA allié parfois stupide (surtout quand il s’agit de vous ressusciter).

Test

Graphisme : 6/10 – Suffisamment correct pour qu’on ne crie pas au scandale mais on aurait aimé voir la Terre du Milieu avec des graphismes magnifiques.

Gameplay : 5/10 – Efficace mais ultra-répétitif. Au bout du compte, on sort toujours les mêmes coups.

Durée de vie : 6/10 – Huit heures pour boucler le solo en sautant toutes les quêtes secondaires, c’est correct mais l’ensemble est tellement répétitif que ça vous paraîtra deux fois plus long.

Histoire : 5/10 – Grosso modo, ce n’est qu’une suite de prétexte pour castagner des ennemis pour un final plutôt pas mal mais bon, rien de miraculeux.

Succès/Trophées : 8/10 – Un régal, beaucoup sont archi faciles. Le platine n’a rien du tout d’insurmontable.

Son point fort – Ça fait du bien de retourner dans la Terre du Milieu.

Son point faible – Moins réussi que les adaptations vidéoludiques des films sortis à l’époque. Un comble.

Conclusion

En jouant à ce jeu, j’en suis venu à regretter les deux excellents jeux sortis sur ma PS2 où je m’étais régalé comme un petit fou. Pas très beau, répétitif, La Guerre du Nord bénéficie surtout de l’aura de l’œuvre de Tolkien pour palier à ses défauts. A prendre à petit prix ou si vous ne savez pas à quoi jouer avec un pote.
5/10
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