Fiche
Éditeur | Sierra |
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Développeur | Sierra |
Écrit par | Jane Jensen |
Plate-forme | PC | Date de sortie | 1994 |
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Genre | Aventure, Point & Click, Thriller |
Gabriel Knight, écrivain et propriétaire de la librairie Saint George’s Books située dans le carré français de la Nouvelle-Orléans, est hanté chaque nuit par de sombres cauchemars. Il va progressivement découvrir que ces rêves sont liés à la mystérieuse histoire de ses ancêtres.
Dans ce premier opus, Gabriel, qui cherche un sujet de roman, va enquêter sur une série de meurtres dont la mise en scène laisse à penser que les coupables seraient liés aux pratiquants du Vaudou. Aidé dans ses recherches par son ami l’inspecteur Franklin Mosely, qui est chargé de l’affaire en question, et par son assistante Grace Nakimura, Gabriel s’engouffrera dans une aventure dangereuse, chargée de révélations inattendues sur son propre passé. |
Critique
Après les deux épisodes de Phantasmagoria, je voulais revenir sur un autre point & click qui m’avait marqué. La saga Gabriel Knight ne pouvait pas mieux tomber tant sa mythologie est devenue culte à tel point que des années après, les joueurs de l’époque en parlent encore.
Chacun des trois épisodes de la trilogie Gabriel Knight aborde un thème particulier. Le vaudou pour le premier, la lycanthropie (loups garous) pour le second et les vampires pour le dernier. Pour ma part, mon préféré a toujours été le second mais ce premier épisode a des arguments pour lui.
Déjà graphiquement, il est pratiquement indémodable malgré des pixels horribles. Une fois assimilé ces bouillies, on sera subjugué par la qualité graphique de l’ensemble, les décors sont très riches, tellement riches qu’il devient parfois difficile de trouver tous les objets qu’on peut récupérer du premier coup d’œil. Les animations ne sont pas en reste, j’adore quand Gabriel met son manteau en sortant de la boutique.
Toutefois, le gros point fort de Gabriel Knight demeure son écriture, son histoire. Sous l’égide de Jane Jensen, Gabriel Knight bénéficie d’un scénario développé pour notre époque où plus les jeux deviennent performants, plus la longueur du script s’amenuise. Sans compter les multiples dialogues où Gabriel fait preuve de beaucoup d’humour surtout lors de ses échanges avec les personnages féminins du jeu. Les passages les plus drôles sont à décerner à la voix off capable de sortir des perles. Le voir draguer est un pur délice. Gabriel Knight : Sins of the Fathers est aussi un excellent polar avec son intrigue policière retorde et bourrée de rebondissements.
Le mythe du Vaudou y est particulièrement développé via des extraits de journaux et des conférences. On assiste même à une cérémonie vaudou! On sent le travail qu’il y a eu derrière et nul doute que cet art assez méconnu deviendra plus clair. Notons l’excellente idée d’avoir basé son intrigue à la Nouvelle-Orléans, état des USA connu pour le Vaudou justement.
Au niveau du gameplay, le jeu est dur car l’aide n’existe pas, pas d’objets en surbrillance, décors très nombreux (on peut aller jusqu’à dix lieux dès le départ) et certains actions sont franchement peu évidentes. Typiquement le genre de jeu où vous allez sortir la soluce plus que de raison. Aussi du fait de son âge, il n’y a pas encore la possibilité de zapper les déplacements, ce qui rend les recherches parfois énervantes. On ne peut pas aller parcourir rapidement les différents endroits du jeu pour vérifier si on n’a rien oublier surtout vu la lenteur de Gabriel.
Test
Graphisme : 6/10 – Le jeu a beaucoup vieilli surtout via ses pixels énormes mais conserve suffisamment de charme pour subjuguer le joueur surtout avec les animations.
Gameplay : 4/10 – L’interface est simple mais les déplacements sont lourds (pas de possibilités de zapper ce qui rend les recherches fastidieuses).
Durée de vie : 7/10 – Le jeu est long et surtout il est incroyablement tordu. Comptez 6 à 7 heures avec la soluce et le double sans.
Histoire : 9/10 – Le Vaudou n’aura plus de secret pour vous. Le jeu pose aussi un des personnages les plus cultes de l’univers vidéoludique, Gabriel Knight le chasseur d’ombres. Prenant, drôle, c’est un jeu qui se savoure comme un bon livre.
Son : 6/10 – La musique est simpliste mais les voix de bonne facture.
Son point fort – Un scénario développé, des personnages attachants, une intrigue avec rebondissements et des dialogues agréables à suivre surtout grâce à l’humour pince sans rire.
Son point faible – Les déplacements sont énervants.
Conclusion
Du fait de son âge, Gabriel Knight : Sins of the Fathers souffre d’un gameplay vieillot (notamment via l’impossibilité de zapper les déplacements par exemple) mais bénéficie d’une telle qualité d’écriture avec une intrigue policière efficace, de l’humour et de la culture (vaudou) qu’il serait dommage de passer outre. Typiquement le genre de jeu où on en sort moins con. | |||
8/10 |