Éditeur | Square Enix |
---|---|
Développeur | Eidos Montréal (Thief 4) |
Plate-forme | Mac, PC, PlayStation 3, Xbox 360 | Date de sortie | 26 août 2011 |
---|---|---|---|
Genre | FPS, Infiltration, Jeu de rôle | Classification | Déconseillé aux – de 18 ans |
Le jeu est situé en en 2027, 25 ans avant les événements de Deus Ex, à l’avènement de la cybernétique et du transhumanisme. L’homme peut désormais remplacer les membres de son corps, afin d’aller plus vite, de voir à travers les murs… Dans ce contexte naît un conflit entre Sarif Industries, une multinationale productrice de ce nouveau concept, et ses détracteurs. Sarif Industries prétend que ce procédé pourrait améliorer la vie des gens. Mais ses opposants affirment qu’en devenant un cyborg l’être humain devient dépendant d’une substance coûteuse.
Adam Jensen, ancien agent du SWAT, s’est reconverti dans la sécurité privée suite à l’échec d’une mission qui a abouti à un massacre. Il travaille alors comme chef de la sécurité pour Sarif Industries, l’un des leaders en biotechnologies, et principalement, en augmentations mécaniques. Lors d’une attaque par des mercenaires sur le siège social, il est blessé quasi mortellement, et son amante, scientifique de génie du groupe, Megan Reed est tuée. Pour le sauver, Sarif va devoir lui implanter des augmentations, afin de remplacer ses bras, ses jambes, et une grosse partie de sa cage thoracique. Ils en profitent aussi pour lui rajouter des implants neuraux et optiques. Six mois plus tard, Jensen est de nouveau sur pied, alors qu’une prise d’otages dans une des usines du groupe le force à se remettre de suite en action. Commence alors une enquête à travers le monde pour découvrir les gens qui tirent les ficelles, et venger Megan. |
Longtemps, je l’ai attendu celui-là même si je n’ai joué ni au premier, ni au second. Je bavais devant les tests du tout premier Deus Ex à l’époque. Je n’avais pas pu me le procurer parce que je n’avais un PC assez puissant et mon papa, eh bien il ne voulait pas acheter un autre pécé parce que ça coûte cher et que je passe déjà suffisamment de temps dessus. L’argument imparable quand on a 10 ans et qu’on a autant de vocabulaire qu’un personnage de Disney (je n’allais pas faire une controverse tout de même). Bon bref, cette fois-ci, je n’avais pas l’intention de manquer mon coup. Hop, pré-commande sur amazon pour le recevoir le jour de la sortie.
Brrrrrr… j’avance rapide jusqu’à l’insertion du jeu sur ma PS3… voilà le jeu se lance et débute avec l’apparition d’Adam en couleur noir et jaune : plutôt classe. Et cette musique! Allez, commencer une nouvelle partie et déjà la première grosse interrogation : normal ou difficile ? Euh… bon allez difficile, histoire de prolonger le vice jusqu’au bout.
Après une introduction didactielle permettant de bien assimiler le gameplay et finissant en folie (je ne vous spoile pas). Deus Ex commence à se mettre en place. Si au début, on se fie à peu près à tout le monde façon : « tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil… sauf les gros enfoirés à la sale tronche », en avançant, on se rend que ce n’est pas si noir et blanc. On devient même limite parano lors des conversations et ça, c’est la grande classe.
Le gameplay est génial. Vue FPS avec du RPG plutôt bien intégré. Les points d’expérience servent à acquérir des points d’augmentation permettant de débloquer des compétences comme courir plus vite, pirater des terminaux de plus haut niveau, voir à travers les murs, bref tout l’arsenal du soldat parfait du futur. Le truc que j’adore, c’est cette idée de passer en 3ème personne dès qu’on s’accole à un mur, on se retrouve avec une vue à la Metal Gear Solid. Parce que bon, pour s’infiltrer en FPS, c’est plutôt galère, surtout quand on veut voir s’il y a quelqu’un au coin.
Les quêtes secondaires de Deus Ex sont à ma grande surprise plutôt intéressantes et collent bien à la ville qu’on visite. On est bien loin d’un Final Fantasy et la grosse majorité des RPG aux quêtes secondaires soporifiques ne servant qu’à récupérer des personnages secondaires ou des armes. Dans Deus Ex, les quêtes secondaires ne servent pas à grand chose sinon à récupérer un peu d’expérience mais une fois qu’on en est dans une, on veut la finir, on veut voir le bout de l’histoire. Et pour ça, chapeau. Malheureusement ce gros plus a un défaut, les quêtes secondaires sont peu nombreuses (un peu moins d’une dizaine).
Pour l’histoire, difficile de ne pas penser à Metal Gear Solid en jouant à Deus Ex. Les deux s’attachent à développer une réflexion philosophique (l’enfer du combat pour Metal Gear Solid, la recherche scientifique pour Deus Ex). Une véritable bouffée d’air frais dans un monde où les scénarios de jeux vidéos se résument à toi méchant, moi pan-pan ou alors à des scénarios de série B (n’est-ce pas Call Of ?).
En ce qui concerne les différentes fins, ne vous inquiétez pas, n’essayez pas de multiplier les sauvegardes dans l’espoir de conserver une sauvegarde au bon moment, faîtes-moi confiance (il vous suffit juste de conserver une sauvegarde vers la fin du jeu mais attention, deux quêtes secondaires vous seront proposées à ce moment-là et il faudra impérativement les faire si vous voulez pouvoir disposer de toutes les fins). Regardez le spoiler si vous voulez savoir pourquoi sans que je ne vous raconte la fin.
A la toute fin du jeu, il vous est offert différents choix. En fonction du choix, une fin différente s’affiche. Du coup, à la fin de la fin (de la fin de la fin puis à la fin de cette fin), vous retournez au menu, il suffit juste de sélectionner continuer pour revenir juste avant le choix final. Les quêtes secondaires en question sont celles où il faut allez discuter avec Sarif et son ennemi.
On peut aussi trouver une ressemblance entre Metal Gear Solid et Deus Ex pour l’univers, pour le héros, pour les méchants où chaque rencontre est l’occasion d’un combat épique mais Deus Ex puise beaucoup plus sur ses prédécesseurs. Malgré tout, Deus Ex Human Revolution n’arrive jamais à égaler le magnifique Guns of the Patriots. La faute à une mise en scène durant les cinématiques très banales. Car c’était aussi ça la force de Metal Gear Solid, des cut-scènes d’une maîtrise à faire pâlir les plus grands réalisateurs et renforçant nettement le côté épique de l’histoire. Pour la suite de Deus Ex ?
D’ailleurs en jouant à Deus Ex, on se demande où sont passés les cinématiques d’une incroyable beauté présentées durant les salons de jeux vidéos. Au lieu de cela, on bénéficie de cut-scènes avec le moteur du jeu, ces dernières ne sont jamais impressionnantes et souffrent d’une compression ratée (de trop nombreux pixels sont visibles). C’est vraiment dommage.
J’ai adoré le changement façon jeu de zombie à la fin. Vraiment flippant quand on est entouré de dizaines de ces implantés fous qui foncent sur soi. Une grosse réussite!
Graphisme : 9/10 – Graphiquement le moteur n’est pas exceptionnel mais quel design, quel univers !
Gameplay : 9/10 – Bourré de bonne idées. Un mélange FPS/Infiltration très réussi. Si on est perdu au début, on prendra nos marques très rapidement. A noter un mini jeu de piratage marrant (première fois que je ne m’emmerde pas sur les mini jeux).
Son : 8/10 – Impossible de mettre les voix en anglais, dommage mais les musiques sont vraiment excellentes. Un régal pour nos oreilles.
Durée de vie : 9/10 – 25h pour finir l’histoire en mode difficile. Éclate tous ses concurrents du genre FPS. Je vous conseille de vous mettre en mode difficile pour augmenter le plaisir (le jeu est tellement bien dosé que même en difficile, il ne devient jamais impossible – la possibilité de sauvegarder quand on veut aide pas mal surtout contre les boss).
Histoire : 8/10 – Une belle réflexion sur l’avancée technologique avec un fond de racisme malgré tout, on regrettera un manque d’histoire manichéenne épique et une fin abrupte (on voulait tellement continuer avec Adam). Notons aussi un héros bien classe qui n’aura aucun mal à figurer dans notre top des héros préférés.
Succès/Trophées : 8/10 – 56% en finissant l’histoire en difficile et en faisant le maximum de quêtes annexes (il m’en manque une, je n’ai pas réussi à la trouver).
Son point fort – Un univers riche, un gameplay aux oignons, des possibilités variées, une réflexion philosophique intéressante, un héros classe, une longue durée de vie.
Son point faible – La fin est tellement abrupte et laisse beaucoup de questions en suspens qu’on en sort déçu. On veut des DLC prolongeant l’histoire et surtout un quatrième opus. En fait, son gros point faible, c’est que ça finit !
Note : 9/10 – Un des meilleurs jeux de l’année.
Quelques problèmes de finition l’empêche de disposer de ma note ultime mais il est vraiment passé tout près. Pour la première fois, depuis des mois, j’étais vraiment déçu que le jeu se termine.