Fiche
Titre | Témoin à louer |
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Réalisateur | Jeremy Garelick |
Scénariste | Jeremy Garelick, Jay Lavender |
Acteurs | Kevin Hart, Josh Gad, Affion Crockett, Kaley Cuoco-Sweeting, Jorge Garcia, Ken Howard, Cloris Leachman, Alan Ritchson, Mimi Rogers |
Titre original | The Wedding Ringer | Date de sortie | 24 / 06 / 2015 |
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Pays | États-Unis | Budget | 23 000 000 $ |
Genre | Comédie | Durée | 1h 41 |
Un homme solitaire se voit dans l’obligation de rémunérer un inconnu pour lui servir de témoin lors de son prochain mariage. |
Critique
Témoin à louer est l’une de ces comédies qui sortent chaque année par pack de 24 sur le marché américain et rencontrent souvent un certain succès. Pour autant, elles peinent à percer dans notre pays. La faute à des castings bien souvent composés d’acteurs méconnus par chez nous et des pitchs qui souffrent d’un air de « déjà-vu » comme diraient les français.
Mais au-delà de son éventuel futur succès dans l’hexagone dont on se tamponne royalement, est-ce que le film vaut la peine d’être vu ?
« Témoin à louer manque d’inspiration. »
Avec son cadre de départ peu novateur (combien de comédies tournant autour du mariage sont-elles sorties ces 10 dernières années ? À 83 près ?), c’est sans surprise que Témoin à louer manque d’inspiration. Il rappelle par exemple Serial Noceurs (duo de menteurs/escrocs avec l’un des deux qui en pincent pour la sœur de la mariée, partie de football américain où ça se tamponne, cérémonies de mariage) ou dans une moindre mesure, Hitch (le coach qui prend sous son aile un introverti qui finira par se révéler).
« Le film reste très prévisible dans son déroulement. »
D’une manière générale, le film reste très prévisible dans son déroulement. On devine facilement avant la première moitié comment il terminera et quel personnage va finir avec qui. Il expédie totalement sa conclusion (moins de 3 minutes, montre en main !). Et ce n’est pas la scène post-générique hors-sujet qui va changer ou rattraper quoi que ce soit. Mais le long-métrage n’a de toute manière pas l’ambition de réinventer le genre.
L’intrigue est parsemée de quelques clins d’œil sympathiques à Usual Suspect, Grease, E.T. l’extra-terrestre ou encore Lost (inévitable au vu de la présence de Jorge « Hugo « Hurley » Reyes » Garcia).
Ce dernier n’est d’ailleurs pas le seul issu d’une série télé populaire vu qu’on retrouve dans le rôle de la future mariée bien irritante Kaley Cuoco-Sweeting, connue notamment pour être la Penny de The Big Bang Theory. Kevin Hart met quant à lui du cœur à l’ouvrage pour assurer le show à la manière d’un Chris Tucker, en moins strident. Mais son débit et sa présence pourront autant épuiser que plaire. Josh Gad (interchangeable avec Jonah Hill ou Seth Rogen) s’en tire correctement dans le rôle principal sans pour autant être hilarant (la présence de « Gad » dans son nom aurait dû m’alerter).
» Témoin à louer ne comporte pas de scènes marquantes ou tordantes mais les vannes sont suffisamment nombreuses pour y trouver son compte et passer un bon moment. «
En parlant d’hilarité, et vu qu’il est ici question de comédie, une question se pose : est-ce qu’on se marre devant ce Témoin à louer ? Malheureusement, il ne comporte pas de scènes marquantes ou tordantes (sauf, à proprement parler, d’un moment où l’élasticité d’un pénis est mise à rude épreuve) qui auraient pu le faire sortir du lot. Quelques gags tombent même à plat en étant parfois très gênants (la chanson « You put the weed in the coconut » réinterprétée par Doug (deux fois…), la réinterprétation de Titanic ou encore certains membres du groupe de faux témoins bien lourds).
Mais les vannes sont suffisamment nombreuses pour y trouver son compte et passer un bon moment en général avec quelques passages qui se démarquent (le speech improvisé par un témoin totalement maladroit, le héros qui se viande bien violemment par moments, les montages photos pour inventer une complicité entre le futur marié et ses faux témoins, une « bachelor party » assez fun, etc.).
Il est aussi appréciable de noter que le film ne sombre pas dans la scatologie, dispensable digression qui semble devenue malheureusement incontournable pour nombre de comédies américaines récentes (Triple Alliance et les interminables effets d’un laxatif, Albert à l’ouest et son chapeau en guise de toilettes qui se retrouve rempli à ras-bord, Mes Meilleures amies et la bouffe mexicaine qui transforme un essayage de robes en diarrhée générale, etc.). Ici, rien de tout ça. Allez et si on cherche vraiment la petite bête, on pourra trouver une subtile allusion scatophile dans le nom du personnage de Dirty Eddie Sanchez. Mais vu que le Eddie en question prend le contre-pied d’un autre personnage caricatural et irritant en le déconstruisant totalement, ça passe.
Par Thomas Humbert, le .
Conclusion
Au final, Témoin à louer est louable (et peut d’ailleurs l’être en VOD). Il reste prévisible et souffre de l’absence de scènes vraiment mémorables mais comporte suffisamment de moments sympathiques pour se laisser regarder, avant tout par les fans de ce genre de films.
Puis en tant qu’Epice, il était de mon devoir de parler du film d’un réalisateur dont le nom sonne comme « ail » en anglais. |
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5/10 |