Critique : Solo : A Star Wars Story

Sans éclat, mais amusant

Fiche

Titre Solo : A Star Wars Story Titre VO
Réalisateur Ron Howard Scénaristes Jon Kasdan, Lawrence Kasdan
Acteurs Alden Ehrenreich, Woody Harrelson, Emilia Clarke, Donald Glover, Thandie Newton, Paul Bettany
Date de sortie 23 / 05 / 2018 Durée 2h 15
Genre Action, Aventure, Fantastique, Science fiction Budget 250 000 000 $

Embarquez à bord du Faucon Millenium et partez à l’aventure en compagnie du plus célèbre vaurien de la galaxie. Au cours de périlleuses aventures dans les bas-fonds d’un monde criminel, Han Solo va faire la connaissance de son imposant futur copilote Chewbacca et croiser la route du charmant escroc Lando Calrissian… Ce voyage initiatique révèlera la personnalité d’un des héros les plus marquants de la saga Star Wars.

Photo du film Solo: A Star Wars Story avec Han Solo de dos
Qui va tirer le premier ?

Critique

Je ne vais pas revenir sur les remous de la production tant le sujet a déjà été maints fois débattu. À la place, je vais juger le résultat final. Que vaut donc le spin-off sur les origines d’Han Solo ?

Le principal reproche que j’avais en sortant de la salle, c’est le film est beaucoup trop long pour ce qu’il a à raconter. Deux heures et quart et ça se ressent nettement par moments. Notamment sur la fin qui fait l’effet d’un pétard mouillé. La faute à un méchant sans intérêt, malgré Paul Bettany.

Sans temps mort, mais sans rythme

Paradoxalement, les temps morts se comptent des doigts de la main. Dès l’ouverture, le film va à cent à l’heure. Bémol, les scènes d’action ne sont jamais réellement emballantes. Sauf une que j’ai adoré rappelant le chef d’œuvre de Paul Verhoeven, Starship Troopers. Dommage que ce soit aussi bref. En fait, Solo : A Star Wars Story est une suite de péripéties de dix à quinze minutes. Cela a pour avantage de découvrir de nombreux nouveaux recoins dans l’univers des Jedi. Contrecoup, difficile de vibrer pleinement. À peine, on a posé nos valises à un endroit qu’on nous emmène ailleurs.

Pour les personnages, j’ai trouvé cela plutôt réussi dans l’ensemble s’il n’y avait pas cette sensation de déjà-vu avec Rogue One. Encore une fois, on se tape du droïde comique. Ici, L3-37 qui reste, malgré tout, mon personnage préféré de ce spin-off en étant une amusante parodie des SJW. À ses côtés, Donald Glover fait des miracles en Lando. Il aura pratiquement réussi à me faire oublier Billy Dee Williams.

Photo du film Solo: A Star Wars Story avec L3-37 et Lando
Droïde comique. Check !

Harrison Ford shot first

Par contre, ce n’est pas le cas pour Alden Ehrenreich. Il faut dire qu’il n’est pas facile de s’extirper de la gigantesque ombre d’Harrison Ford. M’enfin, il s’en sort pas mal au bout du compte. Dernière réussite, Chewbacca. Si je regrette que la romance entre Solo et Qi’ra (Emilia Clarke) tire trop la couverture au détriment des meilleurs potes de la galaxie. Au moins, Chewbacca n’aura jamais été aussi mieux utilisé qu’ici. Cela rend encore plus regrettable, la quasi-ignorance dont il a fait l’objet dans Le Réveil de la Force suite à la mort de son meilleur ami.

Ça, c’était pour les bons personnages du long-métrage de Ron Howard. Le reste, Beckett (Woody Harrelson), Val (Thandie Newton) et, comme dit précédemment, Dryden Vos (Paul Bettany), ne présente aucun intérêt. Quant à Emilia Clarke, s’il y a de l’idée derrière le personnage. Au final, ça reste sous-exploité.

Le temps d’un voyage

J’arrive à un point où je n’ai plus grand-chose à raconter. Ce qui n’est pas vraiment bon signe. En même temps, difficile d’en dire plus, car il n’y a rien de spécialement emballant dans le film du jour. Attention, ça reste tout de même un long-métrage agréable à suivre, avec des clins d’œil sympas (même si parfois un peu lourd), de l’humour globalement bien maîtrisé (merci L3) et des caméos inattendus (mais chuuuut). Tout ça pour dire que j’ai déjà vu largement pire et qu’au moins, j’ai passé un bon moment. C’est plutôt pas mal en attendant l’épisode IX.

Par Christophe Menat qui se demande si c’est vraiment intéressant d’en faire une suite, le 25 mai 2018.

Photo du film Solo: A Star Wars Story dans le Faucon Millenium
Voir le Faucon dans un tel état, c’est bien la preuve qu’Han Solo et Chewbacca ne sont pas des fanatiques du ménage.

Conclusion

Solo : A Star Wars Story ne fait pas plus qu’être une simple aventure / origin story sur le contrebandier le plus célèbre de la galaxie. Il dispose de nombreux points forts qui, malheureusement, sont pénalisés par plusieurs faiblesses comme un rythme mal maîtrisé, une trop longue durée, un climax sans intérêt et des personnages secondaires à l’intérêt quelconque dont un méchant faiblard. Pour résumer, ça vaut le coup l’histoire d’un visionnage pour découvrir des nouveaux coins de la galaxie, un étonnant passage au sein de l’Empire à la Starship Troopers, le duo Lando / L3-37 et la rencontre entre Han et Chewbacca.

+

  • Lando et L3-37
  • Début de l’amitié entre Han et Chewie
  • Découvrir des nouveaux coins dans l’univers de Star Wars
  • Passage Starship Troopers

  • Trop long
  • Rythme trop effréné ne laissant pas le temps de rentrer dans l’ambiance
  • Scènes d’action sans éclat
  • Méchant sans intérêt
6/10

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