« Cette ville apparaît dans mes rêves agités. Silent Hill. »
Fiche
Titre | Silent Hill 2 | ||
---|---|---|---|
Éditeur | Konami | Développeur | Bloober Team |
Plate-forme | Microsoft Windows, PlayStation 5 | Date de sortie | 08 / 10 / 2024 |
Joué sur | PlayStation 5 | Genre | Drame, Horreur, Mystère |
Critique
Silent Hill (1999) est le jeu que je cite toujours en premier lorsque je parle du premier jeu vidéo à avoir réussi à me faire baliser. Dès lors, je suis devenu un grand fan de la saga, mais les choix douteux de Konami ont fait que j’ai perdu de vue la franchise.
Ça a commencé avec Silent Hill 4 : The Room (2004), auquel je n’ai pas du tout accroché (au point de ne pas le finir – fait extrêmement rare chez moi). Tandis que les mauvaises critiques ont fait que je n’ai pas essayé les quatre suivants (Silent Hill : Ørigins, Silent Hill : Homecoming, Silent Hill : Shattered Memories, Silent Hill : Downpour). Ne parlons même pas du désastreux film Silent Hill : Révélation 3D (2012).
J’ai tout de même été excité par l’annonce de Silent Hills via l’excellent teaser interactif P.T., notamment pour la présence de Kojima et del Toro, mais vu que cela a été annulé… La fin de la franchise ? Visiblement, Konami s’est motivé un bon coup et ça commence avec le sympathique Silent Hill The Short Message (2024) puis avec ce Silent Hill 2 en attendant le film de Christophe Gans, Return to Silent Hill.
Retour à Silent Hill
Avant ce remake Silent Hill 2, par le plus grand des hasards, je me suis replongé dans la saga avec la lecture de l’excellent livre Bienvenue à Silent Hill : Voyage au cœur de l’enfer (2016) publié chez Third Editions. Cela m’a permis de me remettre dans le bain tout en rattrapant le retard sur les jeux que j’avais zappés. C’est d’ailleurs ce livre qui m’a motivé à faire The Short Message avant de poursuivre avec ce remake.
Silent Hill 2, c’est un peu particulier pour moi. Quand je l’avais essayé sur PS2, j’avais pris une claque, mais j’avais aussi eu la sensation d’être trop jeune pour capter l’histoire dans son ensemble. Typiquement, je lui préférais le premier épisode qui était plus simple à appréhender avec un héros qui veut sauver sa fille d’une secte satanique. Simple et efficace.
Bref, j’avoue que j’ai hésité à prendre ce remake car les vidéos de gameplay étaient loin d’être convaincantes (carton jaune à Konami qui a clairement mal marketé le jeu de Bloober). Mais les excellentes critiques m’ont convaincu de franchir le pas et c’est une bonne chose.
Un remake inspiré
Clairement, ce remake est une excellente réussite. Mes souvenirs sont trop vagues pour me livrer au jeu de la comparaison, mais j’ai retrouvé les grandes lignes tout en étant surpris par quelques changements, comme la première rencontre avec Pyramid Head (qui m’avait bien marqué dans l’original).
Au niveau de la prise en main, on sent un héros lourd, mais pas trop. Il s’agit d’un simple civil, pas d’un soldat entraîné, du coup, ça passe crème. Notamment, avec un mode course suffisamment rapide pour ne pas s’agacer devant la lenteur du personnage. Je m’attendais à être déçu sur ce point, mais finalement, c’est réussi. Notamment avec des combats apportant suffisamment de stress vu la manière dont les ennemis ont de se déplacer (les quat’jambes m’ont fait sursauter plusieurs fois).
Par contre, et j’ai été étonné par ce point, j’ai pas mal apprécié les « puzzles » de l’aventure. Ils s’inscrivent à merveille dans l’ambiance et donnent de quoi se creuser légèrement les méninges. C’est un point que j’avais totalement oublié de l’original.
Dans la brume, la folie
Néanmoins, là où le jeu s’envole, c’est au niveau de l’ambiance. Retourner à Silent Hill, ça fait toujours quelque chose. Notamment en commençant avec la lettre de Marie : « Cette ville apparaît dans mes rêves agités. Silent Hill. ». La présence de la brume empêchant de voir au loin rajoute toujours autant de charme. Sans oublier les phases dans la pénombre où la lampe torche devient notre plus fidèle alliée (pour le coup, c’est bien noir). Pour le reste, la ville et les différents bâtiments visités ont toujours autant de charme « malsain ». Difficile de ne pas être mal à l’aise tout au long de l’aventure, et ça, c’est vraiment ce qui m’avait marqué de l’original.
Visuellement, le jeu est très propre et beau. Je regrette juste que, dans les cinématiques, certaines animations manquent de naturel. Ce n’est qu’un petit détail, car l’animation faciale est suffisamment réussie pour donner de la vie aux différents personnages, au point de les rendre inoubliables. De toute façon, ils l’étaient déjà car je me souvenais de chacun d’entre eux.
Au final, une aventure toujours aussi magistrale. Seul bémol, j’ai eu le bug m’empêchant de progresser dans le labyrinthe m’obligeant à attendre quelques jours avant de pouvoir progresser dans l’aventure. Peu importe, car le plus génial, c’est clairement de toujours prendre autant son pied même en connaissant l’histoire.
Par Christophe Menat qui espère un remake de cet acabit pour le premier.
Conclusion
23 ans après Silent Hill 2, j’ai remis ça avec le remake de Bloober Team. Un remake efficace ne perdant jamais de vue ce qui avait fait le charme de l’original. Dès lors, cette cuvée 2024 propose une aventure magistrale dans l’antre de la folie. Bref, cette ville continuera à apparaître dans mes rêves agités. |
|
+
|
–
|
10/10 |